Chapitre 4

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June | Septembre, New York, USA

"Viens, on va manger", me dit-il après m'avoir de nouveau prise sous la douche.

Habille toi et surtout, garde ton collier.

Haha, très drôle. Et pourquoi pas une laisse pendant qu'on y est.

Il se retourne vers moi et je comprends à son regard qu'il est on ne peut plus sérieux.

Tu parlais sérieusement ?

Était-ce un ordre si difficile à comprendre, June ?, demande-t-il, exaspéré

Mais... je ne peux pas sortir avec... ça autour du cou.

J'en ai rien à faire de ton avis. Je t'ai donné un ordre et ton rôle c'est d'obéir.

Mais c'est clairement un collier de soumission, les gens vont penser que je suis...

Soumise ? Ce n'est pas ce que tu es ?

En privé, oui. Mais...

Il ne me laisse pas finir et il m'interrompt.

Mais quoi June, putain !?

Tu sais en quelle année on est ? Je n'ai pas du tout envie de me balader avec ça et que tout le monde pense que j'appartiens à un homme. Ça va carrément à l'encontre de tous mes principes féministes.

Tiens, c'est bizarre, ça te dérangeait moins quand tu avais ma queue dans ta bouche tout à l'heure.

Oui, en privé. C'est différent !, je m'écrie.

Je croyais que justement, le féminisme c'était laisser aux femmes la liberté de choisir de faire ce qu'elles veulent. Tu t'es offerte à moi librement que je sache ? C'est même toi qui es venue me chercher. Alors qu'est ce que ça peut foutre que les autres le sachent ?

Son argument me cloue le bec. Il reprend:

J'en ai rien à foutre de ce que pensent les gens et tu devrais t'en foutre toi aussi. Maintenant j'en ai marre de cette discussion alors je te donne le choix: soit tu gardes ce collier et je t'emmène dîner, soit tu l'enlèves, je t'emmène dans le plus sordide des clubs SM que je connaisse et je laisse d'autres Dominants te punir pour ton accès de rébellion.

Tu ne peux pas être sérieux quand tu dis ça, je demande horrifiée

Oh que si. Et crois moi, ces mecs là ne sont pas des tendres. À dire vrai, plus on discute, plus j'ai envie que tu choisisses de retirer ce collier, juste pour le plaisir de te voir subir ça. Alors, tu choisis quoi ? Je te laisse 5 secondes.

Tu parles d'un choix.

Il commence à compter à voix haute mais je capitule qu'il ait prononcé le chiffre trois.

10 minutes plus tard, il me fait monter à l'avant de sa voiture et il la démarre dans un vrombissement retentissant. Je ne dis pas un mot. Je suis trop vexée de la façon dont il m'a traitée.

Je n'avais pas conscience que j'avais signé pour ça en acceptant d'être sa Soumise.

J'ai vraiment signé pour ça ?

On arrive au restaurant et il donne son nom pour la réservation. L'enfoiré, il avait donc tout prévu. Je sens tous les regards se poser sur nous tandis que le serveur nous installe à une table au milieu de la salle.

Je me plonge dans mon menu pour éviter d'avoir à le regarder ou à lui parler.

Quand le serveur revient pour prendre notre commande, Scott commande une bouteille de vin et nos deux plats. Il récupère le menu que j'ai encore en main et le tend au serveur en même temps que le sien tout en le congédiant du regard.

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