Chapitre 18

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Scott | Décembre, New York, USA

J'ai horreur d'être en retard ! Mais il y a eu une fuite de gaz au restaurant, j'ai dû rester jusqu'à ce que le problème soit réglé.

18h32. J'envoie un message à June pour la prévenir. Bizarrement, elle ne me répond pas.

Je file aussi vite que je peux dans le trafic New Yorkais, impatient de la retrouver. J'ai bien un quart d'heure de retard quand l'ascenseur de son immeuble me dépose à son étage.

Aussitôt que j'arrive devant la porte, il est évident que quelque chose ne va pas. Je ne le voyais pas depuis l'autre bout du couloir mais la porte de son appartement est légèrement entreouverte.

Je pousse la porte pour entrer. J'ai à peine franchi le seuil que des éclats de voix me parviennent. J'entends un homme qui parle fort et surtout... June qui pleure et qui crie, semblant se débattre.

Je me précipite vers la chambre et je le trouve là. Luc maintient June sur son lit en l'étranglant d'une main tandis que son autre main...

***

Lâche la tout de suite espèce d'enfoiré !

Scotty ! Tu tombes bien, on t'attendait justement. Allez viens, sois pas timide, on peut se la faire à deux. Je suis sûr que cette salope aimera se faire prendre en double

Ce putain d'enfoiré est tout simplement répugnant.

Je ne te le dirai pas une troisième fois. Lâche la tout de suite et fous le camp d'ici.

Ou sinon quoi ?

Il a dit ça en ouvrant les bras en signe de défi, ce qui fait qu'il lâche enfin le cou de June sur le le lit. Je l'entends qui tousse et qui reprend bruyamment sa respiration.

Tu vas me faire quoi, connard ?

Il s'approche vers moi, l'air menaçant, mais je ne lui laisse pas le temps d'agir. De toutes mes forces, je lui assène un direct du droit dans les côtes, suivi d'un uppercut dans la machoire. La douleur le fait s'écrouler par terre.

Sans attendre, je l'attrape par le col et le traîne à travers l'appartement puis dans le couloir pour le foutre dans l'ascenceur.

Putain qu'il est lourd cet enfoiré.

L'ascenseur met des plombes à revenir à cet étage. Luc se relève tant bien que mal et moi, je fais de mon mieux pour me contrôler et ne pas le massacrer sur place.

Il a dû sentir que je bouillonnais car il s'adresse à moi pour me provoquer :

Eh ben, tu t'en mets dans des états, Scotty ! Je ne pensais pas que la chatte de June était magique à ce poi...

Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase. Je le chope à la gorge et le plaque contre le mur. Je serre la main aussi fort que je peux autour de sa gorge, exactement comme il l'a fait à June

Écoute moi bien espèce d'enfoiré: si jamais je te revois ici, si jamais tu essaies de la toucher à nouveau, de la contacter ou ne serait-ce que si tu la croises dans la rue, je te jure que je te tue de mes mains.

L'ascenseur arrive. Je relâche ma poigne et il reprend bruyamment sa respiration. Il se précipite dans la cage et appuie sur le bouton du rez-de-chaussée.

J'hésite à descendre prévenir immédiatement la sécurité de l'immeuble pour qu'ils ne laissent plus Luc rentrer à l'avenir. Mais il y a plus urgent là tout de suite: June.

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