La liste de mes envies

Chapitre 28

Scott | Février, Los Angeles, USA

J'ai passé une nuit horrible. Moi qui étais sorti pour trouver le sommeil, je suis revenu amer, le coeur brisé et encore plus incapable de fermer l'oeil.

Je ne sais pas ce qui m'a pris de lui avouer mes sentiments. Il faut dire aussi que je n'avais pas prévu de littéralement tomber sur elle en me rendant sur cette plage.

Je ne sais pas... Quand je me suis retrouvé seul avec elle, je me suis dit que ce serait sans doute la seule occasion qui me serait donnée. Mais je crois que j'aurais mieux fait de me taire.

Non, je ne crois pas, je sais. Elle me l'a dit.

Je ne sais pas à quoi je m'attendais mais sa réaction m'a surpris.

Et quand je suis retourné dans ma chambre je me suis senti comme le dernier des connards.

Elle a raison. J'ai été égoïste. J'ai parlé sans penser à elle, sans penser à Jake.

"Qu'est ce que tu espères en me disant tout ça ?"

J'en sais foutre rien.

Tout ce que je sais c'est que je l'aime, qu'elle me manque et que je veux qu'elle me revienne.

Mais je sais aussi que j'aime Jake. Il est le frère que je n'ai jamais eu. Et je sais que je ne pourrais pas être heureux avec elle sachant qu'on lui a brisé le coeur.

Tu n'es qu'un enfoiré, Scott.

Tu pouvais pas fermer ta gueule ?

Voilà les pensées que j'ai en tête au moment où je reviens de mon footing (que j'ai pu terminer, cette fois) et que j'aperçois Jake dans le hall de l'hôtel.

— Hey ! Tu aurais dû me dire que tu allais courir, je serais venu avec toi, me lance-t-il alors que j'arrive à son niveau

— Ah, désolé, je pensais que tu dormirais plus tard que ça. Bien dormi ?

— Comme un bébé ! June dort alors je suis descendu manger. Tu fais quoi aujourd'hui ?

— Oh bah tu sais, j'ai encore des choses à régler pour le restau...

— Super ! Je peux venir avec toi ?, me coupe-t-il.

— Mais... et June ?

— Oh ne t'en fais pas pour elle, je la préviendrai. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu toi et moi et je crève d'impatience de voir ton nouvel établissement.

Le ciel ait pitié de moi.

Je vois déjà le tableau: il va passer son temps à me parler d'elle et à tout me raconter de leur histoire.

Mais je suis son ami. C'est mon rôle de l'écouter et de me réjouir pour lui.

— Bon ben d'accord. Je monte me changer, je vais manger et je te retrouve ici dans...45 minutes ?

***

June | Février, Los Angeles, USA

L'horloge de mon téléphone indique 11h30.