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1922
Le malheur avait un visage, celui d'une jeune fille accoudée à la fenêtre donnant sur les champs, derrière la maison dans laquelle elle vivait. Si l'on pouvait encore appeler ça une maison.
Les premiers rayons du soleil permettaient à la jeune Gaunt de s'évader du calvaire qu'était sa vie depuis qu'elle était née. C'était tôt le matin que le brun passait à cheval devant chez elle. Elle ne ratait jamais ce rendez-vous, il était sa seule bouffée d'oxygène.
Ce court instant de bonheur était bref mais il engendre un sourire sur le visage de la jeune Merope. Elle qui ne souriait jamais. La jeune femme avait la peau sur les os, une peau et des cheveux ternes. Cachée derrière un rideau elle n'osait pas montrer sa réelle apparence à ce beau jeune homme qui ensoleillait son visage.
Elle ne pouvait cacher la haine qui la rongeait quand elle voyait plusieurs filles saluer le jeune homme, toutes plus belles les unes que les autres. Bien plus belles qu'elle. Son apparence peu flatteuse l'empêchait de mettre un pied dehors, par crainte que la vérité sur qui elle était remonte aux oreilles de cet homme dont elle délivrait une obsession sans fin.
-Qu'est ce que tu regardes sale grognasse!
La jeune fille hurle en sentant la poigne de celui qui était son frère se refermer sur ses cheveux pour l'éloigner de la fenêtre. Elle ne criait pas de douleur mais de désespoir, elle attendait depuis des heures que le brun vienne et ce sale gros Morfin venait de lui effacer quelques secondes de bonheur.
-Père! hurle Morfin en se tournant vers sa soeur qui était maintenant allongée par terre
Merope était terrifiée, elle entendait le vieil homme se rapprocher du salon. Pétrifiée, elle n'osa pas se tourner vers le vieil homme quand ce dernier passa le plancher de la pièce.
-Cette sale petite bougresse était en train d'admirer un sale moldu! Crache Morfin en pointant du doigt sa soeur
Cette révélation n'impacte en rien l'image que son père avait d'elle. Il jugeait cette dernière comme un incapable, une honte de la famille. Une sale Cracmol, tout aussi insignifiante que ces moldus.
-Regarde toi sale petite cochonne, tu ferai peur à un rat. Reprend Morfin en se rapprochant d'elle
Le vieil homme se rapproche tout doucement de la jeune fille, il agrippe cette dernière par les cheveux avant de la tirer en dehors de la pièce. Merope se débat, elle hurle, sous le regard amusé de Morfin qui regarde sa propre sœur se faire humilier une nouvelle fois.
Le vieil homme ouvre la porte qui donne sur un grand escalier qui se fond dans un puit sans fond.
-Ta simple présence me dégoûte, meurt! Il hurle en jetant la jeune fille dans les escaliers