Après la brève discussion que j'avais eue avec Drago durant la nuit j'étais allée m'allonger dans le salon. Moi qui n'avais pas eu l'impression d'avoir sommeil, je m'étais endormi presque instantanément.
Lorsque je me réveillai enfin le lendemain matin, Tom lisait la gazette du sorcier non loin de moi. Il du m'entendre bouger, car il laissa tomber le journal sur la petite table en verre à sa droite.
- Mes mangemorts vont penser que nous faisons chambre à part, dit-il sans pour autant me regarder.
Etait-il sérieux ? Etait-ce la première chose qu'il avait envie de me dire quand il me voyait le matin ?
- Bonjour, répondis-je alors d'une voix cassante.
- Qu'est ce que tu fais ici? Insista-t-il.
- Je me suis installée pour réfléchir hier soir, mais j'ai visiblement du m'endormir, répondis-je en m'étirant et me redressant du canapé.
J'avais mal au cou, très mal au cou. Surement dû au fait d'avoir dormir sur le côté droit de ma tête. Je me levai et allai inspecter ma mine affreuse devant le miroir doré sculpté entre deux grandes fenêtres.
- Tu as bien dormi ? Demandai-je en me tournant vers lui.
- Je n'ai pas dormir, corrigea-t-il.
- Pourquoi donc ?
- J'ai étudié le vif d'or.
- Et ? Demandai-je pleine d'espoir.
- Dumbledore est un insupportable vieillard, cracha-t-il. La seule manière de l'ouvrir est donnée à Potter.
- Mais oui ! M'exclamai-je alors. Les vif d'or ont une mémoire tactile, pourtant...
- Pourtant quoi ?
- Harry a prit le vif d'or plusieurs fois entre ses deux mains, mais il ne s'est jamais rien passé.
- Impossible ! Contredit Tom.
Je visualisai l'issu du premier match de quidditch de mon meilleur ami afin de réfléchir. Non ! Il l'avait attrapé dans la bouche !
- La bouche ! M'exclamai-je alors.
- Quoi la bouche ? Qu'est ce que tu racontes ?
- La première fois que Harry a attrapé le vif d'or il l'a attrapé avec la bouche ! Insistai-je excitée.
- Les règles de ce sport sont vraiment étranges, répondit Tom. Mais ne te réjouis pas trop vite, ajouta-t-il. La seule manière de récupérer la pierre de résurrection c'est de passer par Potter et pour le moment je ne vois pas comment nous pourrions y parvenir.
Ma déception fut aussi rapide que mon précédent enthousiasme. Je ne pourrais plus jamais approcher Harry. Alors comment le forcer à mettre la balle dans sa bouche ?
- Mais nous trouverons une solution, me rassura Tom. Nous n'abandonneront pas la quête pour laquelle nous nous battons depuis tant d'années. Je te promets Hermione que tu reverras ton frère.
Je savais que Tom était sincère, mais je ne voyais pas comment nous allions pouvoir parvenir à ouvrir se vif d'or sans l'aide de Harry.Harry Potter avait eu l'autorisation express de Minerva Mc Gonnagall pour retourner à Poudlard pour une raison exceptionnelle : avertir Ginny. L'ordre avait prit la décision de ne mettre personne d'autre au courant, ne voulant pas susciter une possible panique ou n'importe quoi d'autre. L'affaire Hermione Gryffondor resterait le plus secrète possible. Cependant tous avaient jugé bon d'avertir la fille Weasley réputée pour être la meilleure amie d'Hermione. La lourde tache avait été confiée à Harry, son petit ami.
- Voilà tu sais tout, déclara Harry devant Ginny, qui semblait complètement pétrifiée.
- J'espère que c'est une blague, parvint-elle tout de même à dire d'une voix tremblante.
- Je suis on ne peut plus sérieux Ginny. Il faut que tu gardes cela pour toi, tu as compris ? C'est très important. Mais l'ordre a décidé qu'il était important de te tenir au courant, du fait de ta relation avec Gryffondor.
- Avec qui ?
- Je t'ai dis que c'était son véritable nom de famille.
- Pourquoi tu ne l'appelles pas Hermione ? S'étonna Ginny.
- Parce que ce n'est pas Hermione, ce n'est plus Hermione. Ce n'est plus la personne que nous avons connue. Elle est notre ennemie Ginny, il faut bien que tu saisisses cela.
- Pourtant dans tout ce que tu m'as raconté, ce qu'il s'est passé chez moi, Hermione n'a essayé de faire de mal à personne ! Mis à part Mc Gonnagall.
- En effet, mais elle est du côté de Voldemort ! S'exclama Harry. Elle l'aime ! Te rends-tu compte de ce que ça veut dire ? Elle fera tout pour lui et si elle doit tuer l'un de nous pour le protéger elle le fera, je peux te l'assurer. L'Hermione que nous avons connu n'existe plus.
- S'il te plait, continue de l'appeler Hermione, pour moi, s'il te plait...
Cette fois-ci des larmes coulèrent des joues de Ginny. Elle les avait retenues autant que possible mais la vérité était trop dure. Harry la serra contre lui tout en caressant ses cheveux d'un geste tendre et protecteur.
- Etait-elle différente ? Parvint-elle tout de même à marmonner entre deux sanglots.
- Elle était... Oui on peut dire qu'elle était différente, voir effrayante vis à vis de notre directrice. Elle a tout de même essayé de tuer Mc Gonnagall !
- Je n'y crois pas ! Hermione n'aurait jamais fait de mal à une mouche !
- L'amour rend aveugle Ginny.
- Notre amour ne m'aveugle pas moi, insista cette dernière.
- D'après Mc Gonnagall Hermione et Voldemort entretenaient une relation très étrange, comme si ils étaient une même et unique personne. Ils passaient presque toutes leurs journées ensemble, ils faisaient tout ensemble.
Ginny se redressa et essuya les traces de larmes sur ses joues.
- Alors peut-être que c'est elle qui a raison, déclara-t-elle.
- Quoi ?
- Peut-être que c'est ça le véritable amour.
- Ne dit pas n'importe quoi Ginny.
- Ce que je dis est vrai ! Peut-être que si je t'aimais autant qu'Hermione semble aimer ... cet homme, je te suivrais quelque soit le chemin que tu prendrais. Qu'en savons-nous d'ailleurs ?! Insista-t-elle. Peut-être que je te suivrais toujours, même si tu devenais quelqu'un de méchant, quelqu'un comme lui.
- Je ne pense pas Ginny. Je te connais, je sais que tu fais tes propres choix, que tu te fais tes propres idées sur chaque chose, tu n'écoutes que toi. Mais n'en parlons plus. Mon devoir était de t'avertir que désormais Hermione n'était plus avec nous.
Ginny acquiesça tout en retenant ses larmes de couler une nouvelle fois.