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Drago et Blaise s'étaient installée près du grand feu de cheminé du petit salon vide, afin de nettoyer leurs balais de quidditch.
- Tu as des nouvelles de Ginny ? Demanda Drago à Blaise.
- Pas depuis sa dernière lettre où elle me dit qu'elle est bien arrivée chez elle. J'attends de ses nouvelles.
Drago arrêta aussitôt tout mouvement, lâcha son chiffon et se retourna vers son ami étonné.
- Tu plaisantes j'espère ? Finit-il par dire. Tu ne lui as pas répondu et tu attends qu'elle t'envoie une nouvelle lettre ? Tu ne crois pas que c'est à toi de lui écrire ?
- Elle est retournée dans sa famille. Tu ne crois pas que recevoir une lettre d'un Zabini pourrait éveiller des soupçons !
- Je n'y avais pas pensé, avoua Drago mal à l'aise.
- Evidemment que tu n'y avais pas pensé ! S'exclama Blaise. Tu te fiches de Ginny ! Mais lorsqu'on tient réellement à une personne on réfléchir à sa sécurité.
Drago se releva subitement du tapis sur lequel il s'était assis.
- Ne me parles pas comme ça. On ici chez moi. Si tu n'es pas content, je ne te retiens pas !
- Hermione est revenue, je ne sais pas si tu l'as remarqué, lâcha Blaise.
- Quoi ?
- Elle est revenue aujourd'hui, mais comme nous n'étions pas aux repas... C'est Pansy qui me l'a dit tout à l'heure lorsque je l'ai croisée.
Drago se laissa tomber sur le fauteuil le plus proche.
- Que comptes-tu faire ? S'enquit Blaise.
- Rien ! S'exclama Drago exaspéré. Que pourrais-je donc bien faire ?!
Blaise soupira et se leva du fauteuil sur lequel il était resté assis. Il signala à Drago qu'il devait rentrer chez lui, le salua d'un bref signe de la main et s'éloigna.
- N'oublies pas qu'on a entrainement demain, lui signala Drago avant que son ami disparaisse.
- On s'entraîne tout le temps ! Comment pourrais-je oublier...

Le lendemain, lorsque je descendis les escaliers à huit heures pour prendre mon petit déjeuné, j'aperçu Drago qui semblait chercher quelque chose, où quelqu'un.
- Qu'est ce que tu fais là ? Demandai-je étonnée de le voir de si bonne heure.
- Je viens m'entraîner à neuf heures comme d'habitude, répondit-il d'une voix trainante.
- Il n'est pas neuf heures.
Drago soupira et pointa l'aiguille des heures qui indiquant qu'il était neuf heures passées sur la grande horloge de la cuisine.
- Il est huit heures Drago, insistai-je. Nous avons changé d'heure cette nuit.
Drago me fixa d'abord étonné, puis finit par soupirer.
- Eh bien, viens prendre ton petit déjeuné avec moi, personne n'est encore levé, proposai-je.
Drago ne répondit rien mais me suivit tout de même.

Je m'installai à ma place habituelle dans la salle à manger, tandis que Drao s'asseyait un peu plus loin. Les elfes vinrent nous servir mais Drago ne semblait pas enclin à la conversation.
- Tu étais où ? Me demanda-t-il finalement au bout de quelques minutes.
- Pardon ?
- Tu étais où ? Insista-t-il en me fixant. Tu es partie pendant deux semaines.
- Ecoute, je veux bien oublier tout ce qu'il s'est passé pendant nos années à Poudlard, mais si tu continues à me parler comme ça je vais devoir te rappeler qui je suis à présent. Je ne suis pas Granger la sang de bourbe, je suis Hermione Gryffondor, qui est, si tu t'en souviens bien, avec ton maître. Donc, où j'étais ne te regarde absolument pas.
Drago baissa la tête et bu une gorgée de son jus de citrouille.
- Tu sais que Ginny est en mission ? Me lança-t-il.
Le hochai la tête.
- C'était ta meilleure amie, tu n'as pas peur pour elle ?
- Je n'ai peur pour personne.
C'était faux, j'avais peur pour Tom, j'avais peur de ce que l'avenir lui réservait.
- Je sais que tu es parti à cause du maître, dit-il en se levant de sa chaise.
- Tu dis n'importe quoi, dis-je en soupirant.
- Je vous ais entendu, répliqua-t-il.
Il sortit de la salle à manger sans que j'ai eu le temps de répondre quoi que ce soit, tant j'étais stupéfaite. Nous avait-il vraiment entendu Tom et moi ? Je me levai alors à mon tour pour le rejoindre jusque dans le jardin.
- Tu m'expliques ce que tu racontes ? Insistai-je en m'arrêtant à côté de lui.
- Je vous ai entendu quand vous vous êtes disputés il y plus de deux semaine, quand tu as dis que tu partais. Je suis passée dans le couloir à ce moment là.
- Tu as mal compris.
- J'ai très bien compris au contraire. Par contre ce que je ne saisie pas, c'est pourquoi tu es revenue.
Je lui adressai un regard surpris, attendant qu'il poursuive.
- Si tu es malheureuse avec le maître, pourquoi restes-tu avec lui ? Insista-t-il.
- Je suis heureuse avec lui.
- Tu pourrais l'être d'avantage.
- Qu'est ce que tu entends par la ?! Répliquai-je agacée par tant d'audace de sa part.
- Tu ne resteras pas heureuse à ses côtés. Ce n'est pas le genre de personne qu'il te faut.
- A oui et quel genre de personne il me faut alors ?!
- Quelqu'un comme moi, répondit Drago fuyant mon regard.
Il se contentait de fixer le fond du grand parc, sans rien ajouter. Quant à moi, je le regardai attentivement, attendant de le voir rire, mais son visage demeura sérieux.
- Ne me dis pas que ...
- Si, c'est toi la fille dont je t'ai parlé. Tu as cru que c'était Ginny, mais c'est toi, me coupa-t-il aussitôt.
- Ne dis pas n'importe quoi.
Cette fois-ci il se retourna vers moi et attrapa mes mains dans les siennes.
- Hermione nous pouvons être heureux tous les deux. Partons ! Enfuyons-nous ! On ne nous retrouvera pas.
- Tu dis n'importe quoi ! M'exclamai-je en retirant mes mains des siennes. Tu es devenu fou, je ne peux pas être cette fille, nous nous sommes toujours détesté à Poudlard.
- Parce que je n'avais pas le choix. Je pensais que tu étais une sang de bourbe ! Si j'avais su avant qui tu étais réellement, cela ne se serait jamais passé comme ça, j'aurais pu être comme je l'aurais voulu avec toi.
- Ne dis plus rien.
- Hermione s'il te plait, réfléchis-y. Je sais que je ne te rends pas indifférent.
- Mais qu'est ce qui te fait dire ça ? M'exclamai-je en me reculant.
- Parce que malgré toutes les années que nous avons passé ensemble à Poudlard, tu ne m'en veux pas, il y a bien une raison.
- Je ne t'en tiens pas rigueur, parce que tu avais l'excuse que j'étais une sang de bourbe. Ne te méprends pas, je t'en veux pour toutes ces année à Poudlard, mais je peux excuser ton comportement.
- Hermione réfléchit à la belle vie qui s'offre à nous, insista cependant Drago.
- Nous serions obligé de nous cacher, le contredis-je.
Drago se mit alors un sourire.
- Qui-y-a-t-il ? Demandais-je étonnée.
- Ca veut dire que tu y as déjà pensé, que tu as déjà réfléchis à cette possibilité, répondit Drago satisfait.
- Non, je vois juste que ce serait impossible pour deux raisons, pour celle là, et pour une autre bien plus évidente. J'aime Tom, depuis toujours, depuis des années, tu n'étais même pas encore né. Ca a toujours été Tom et ça restera Tom.
- Mais c'est un monstre ! S'exclama-t-il hors de lui.
- Fait attention à ce que tu dis Drago, crachai-je. C'est ton maître également.
- Oui et je le respecte plus que tout, mais en tant que maître, pas en tant que futur mari, car j'imagine que vous allez bien vous marier un jour.
J'eu alors un sourire triste.
- Je serais étonnée que le mariage compte parmi ses projets.
- Tu vois ! Avec moi tu aurais le plus beau mariage dont tu puisses rêver !
- Un beau mariage où nous devrions nous cacher c'est ça ?
- Hermione tu ne peux pas l'aimer, je ne te crois pas... Ce n'est pas possible !
- Détrompe-toi, je l'aime plus que tout et tu ne devrais même pas en douter. A ton avis aurais-je quitté tous mes amis, tous ceux que j'aimais pour un homme qui n'en vaut pas la peine ? Hein ?
- En effet, tu marques un point. Mais c'est parce que tu ne veux pas connaitre quelqu'un de mieux. Je suis mieux que lui, insista une nouvelle fois Drago.
- Tu ferais ta vie avec une vieille ? Dis-je alors en riant.
- Tu n'es pas vieille. Nous avons le même âge.
- Peut-être en apparence, mais pas en ce qui concerne le reste, répondis-je fermement. Maintenant la discussion est close, je ne veux plus jamais que tu parles de ça Drago, plus jamais.
- Nous n'avons pas fini d'en parler au contraire.
- Si, Tom arrive, répliquai-je d'un ton dur et sans appel.
Je venais de voir celui que j'aimais nous observer à travers l'une des fenêtres de la salle à manger. M'avait-il vu lorsque Drago avait attrapé mes mains dans les siennes ? J'osais espérer que non. Dans tous les cas, nous serions vite fixés puisqu'il venait de passer la porte d'entrée pour marcher à notre rencontre.
Lorsqu'il fut à notre hauteur, Drago s'inclina respectueusement devant moi, tandis que je saluais Tom de ma voix la plus chaleureuse possible.
- Tu es arrivé tôt ce matin, lança Tom à Drago. C'est bien.
Drago s'inclina une nouvelle fois devant son maître avant de s'éloigner pour nous laisser seul.
- Vous vous disputiez où j'ai rêvé ? Me demanda Tom lorsque Drago se fut suffisamment éloigné de nous.
- Pas vraiment. Je lui donnais des conseils de combat, mais il n'aime visiblement pas en recevoir.
Tom m'adressa un étrange sourire et je l'interrogeai presque aussitôt du regard.
- Je vois avec plaisir que tu trouves comment t'investir dans le château, en martyrisant Malefoy junior.
- Oh Tom voyons, ce n'était pas du tout le cas, dis-je en riant cependant.
J'avais plus envie de laisser échapper un profond soupire de soulagement, mais me retins. Tom n'y avait vu que du feu et j'en étais plus qu'heureuse. S'il avait su la vérité, je ne doutais pas un instant que Tom lui aurait amèrement fait payer son audace.

Défaut de mémoire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant