56

116 5 0
                                    

Tom avait conservé sa posture protectrice devant moi tandis qu'Harry tentait de sortir les autres de leur torpeur.
- Ecoutez-moi s'il vous plait, insista-t-il agacé. Cessez de vous conduire comme des idiots. S'il nous voulait du mal, il aurait largement eut le temps de le faire en un mois !
Tout le monde sembla reprendre quelque peu son calme pour écouter. Il était vrai que l'argument d'Harry était incontestable, mais de la à être convainquant... Je sortis néanmoins discrètement ma baguette où cas où cela tournerait mal, je ne me permettrais pas qu'il arrive quoi que ce soit à Tom.
- Pourquoi es-tu si calme ? Lança soudain Ron. Tu-sais-qui a essayé de te tuer depuis ta naissance !
- Tout le monde peut changer, tout le monde à droit à une seconde chance.
- Il a eut plein de secondes chances !
- Ron, tu es mon meilleur ami, mais tais-toi s'il te plait, insista Harry.
Il se tourna vers les autres pour reprendre.
- Le jour où Hermione est venue avec lui, j'ai tout de suite compris que c'était Tom Jedusor. Mais n'a-t-il pas eu un comportement irréprochable tout le temps où il est resté avec nous ?
- Je ne te comprends pas ! Cracha Ron.
- J'ai eu l'occasion de voir les souvenirs d'Hermione, et si tu es d'accord, ajouta-t-il en se tournant vers moi, j'aimerais que tout le monde les vois. Ce sera la seule manière pour eux de vraiment comprendre.
J'acquiesçai silencieusement. Je sentis cependant Tom se raidir. Le fait d'être mis à nu devant tant de monde ne lui plaisait absolument pas.
- C'est pour nous que je fais ça, lui chuchotais-je alors en lui attrapant la main.
Geste qui n'échappa à personne.
- Allons dans la chambre de Ron, proposa Harry. J'ai amené une pensine transportable.

Tom et moi étions complètement seuls, même si nous étions nombreux dans la pièce. Ils avaient tous la tête plongée dans mes souvenirs, nos souvenirs. Même Harry avait voulu regarder de nouveau.

- Ils n'accepteront jamais...grogna Tom. Tout cela n'a servit à rien, nous devrions nous enfuir maintenant !
- Pas question, nous avons encore une chance. Si nous en sommes là c'est à cause de toi ! Qu'est-ce qui t'a pris de sauter de ton ballais ?
- Tu préférais sans doute que je te laisse t'écraser au sol ? Me lança-t-il de mauvaise humeur.
Je ne répondis pas, me contentant de fixer le visage de Tom qui reprenait peut à peut son vrai visage. Il dû le sentir car il porta aussi la main à sa poche pour attraper la fiole de polynéctare.
- Je ne crois pas que tu en ais encore besoin, lui signalai-je.
Il me regarda profondément et remis finalement la fiole à la sa place. Il était très étrange de voir un visage se modifier de cette manière. Après quelques secondes Tom était redevenu lui-même et peu après, tous ressortirent la tête de la pensine. Ils semblaient secoués, ailleurs, comme si ils n'étaient pas encore vraiment ressorti de mes souvenirs. Voir Tom sous sa réelle apparence ne les choqua même pas, après tout ils venaient de le voir comme tel dans mes souvenirs.
- Vous avez ma bénédiction, lâcha soudain Ginny. Vous l'avez vraiment. Vous vous aimez d'une manière si forte, si rare que je ne peux qu'approuver votre relation, et puis après tout, n'ais-je pas moi aussi choisis quelqu'un appartenant à l'autre camp ?
Je répondis à Ginny par un sourire, mais attendis avec impatience le verdict des autres. Celui que je craignais le plus était évidement celui de Ron car je savais que malgré tout ce qu'il avait vu, il n'abandonnerait pas si facilement.
- Nous acceptons nous aussi, déclarèrent Fred et George ensemble à mon plus grand étonnement.
Je m'attendais à devoir me justifier encore un peu, mais ils ne semblaient pas en avoir besoin.
- C'est vrai ? Demandais-je en ne pouvant réprimer un sourire soulagé.
- Evidemment Hermione, me répondit Fred. Et ton copain ...
- Vous pouvez m'appelez Tom, tous autant que vous êtes.
Je lançai un regard surpris mais heureux à l'être que j'aimais.
- Et Tom nous a prouvé pendant plus d'un mois qu'il pouvait être quelqu'un d'autre, continua-t-il. Harry a raison, tout le monde peut changer, même si cela peut prendre du temps.
Ginny, Fred et George étaient de mon côté. Il me restait l'avis de Blaise et Ron.
- J'accepte moi aussi bien entendu, ajouta Blaise avec une pointe de crainte dans la voix. Même si j'aurais toujours du mal à ne plus le considérer comme mon maitre.
- Je ne suis plus ton maitre, déclara alors Tom. Même si c'est rabaissant pour moi, c'est un fait. Me comporter tel que je l'étais avec vous, sous un autre visage était plus simple, mais je m'y ferais. Les efforts que je faisais au début n'existaient plus à la fin et...
- Tu as découvert une nouvelle manière de vivre, terminais-je à sa place.
Je me tournai alors vers Harry.
- Tu connais déjà ma réponse, dit-il en m'adressant un sourire.
Tous se retournèrent bientôt vers Ron, qui n'avait pas encore dit le moindre mot.
- Pense à Hermione, lui souffla Ginny. Si tu l'apprécie autant que tu te plais à le dire, prouve-le-lui.
- J'accepte, mais je ne serais jamais ami avec lui, finit-il par dire.
- Je n'en n'attends pas autant de toute façon, répondis-je. Votre simple tolérance me suffit amplement.
Un silence s'installa peut à peut entre nous tous. Tom me serrait contre lui tandis que les autres se regardaient tour à tour.
- Et le mariage ? Intervint Ginny d'une petite voix. Je suppose que ce n'est plus d'actualité ?
- Bien sûr que si ! S'exclama Tom.
Le sourire de Ginny s'étendit au maximum.
- Il y a cependant des choses plus importantes qu'un mariage pour le moment, coupa Harry. Le reste du monde ne sera pas aussi facile à convaincre que nous.
- Je le crains en effet, répondis-je en baissant les yeux.
- D'où l'importance du mariage, affirma Tom. Peut de personne connaisse ma véritable apparence et chez les sorciers, la femme doit obligatoirement porter le nom de famille du mari, à une exception près.
- Lorsque le nom de famille de la femme est célèbre ! M'exclamais-je alors en me tournant vers lui.
- En effet, dit-il en souriant. Donc je serais bientôt Tom Gryffondor.
- Il faudra quand même s'assurer du soutien du ministère, ajouta cependant Harry. Ils t'ont vu, ils savent à quoi tu ressemble. D'ailleurs, je pense qu'une autre personne ayant accès à tes souvenirs Hermione, ne serait pas de trop.
- A qui penses-tu? Demandais-je en fronçant les sourcils.
- Kingsley va être promu ministre de la magie. Il faudra faire notre possible pour le ranger de notre côté. Mais c'est un homme juste et bon, je sais qu'il prendra la même décision que nous, affirma Harry.
- Il faut aller le voir immédiatement ! M'écriais-je alors en sautillant.
- J'irais le voir seul, me répondit cependant Harry. Et je pense que Tom et toi devriez vous retrouvez un peu seuls, en tête à tête, je suis sur que vous avez beaucoup de chose à vous dire depuis un mois.
Je répondis par la positive en souriant. Harry était tellement prévenant, mais je n'aurais jamais osée prendre l'initiative de partir devant tant de sacrifices de leur part pour pardonner à celui que j'aimais.
- Merci, leur lançais-je le plus affectueusement possible.
- En effet, merci, ajouta Tom avant de m'attraper le bras pour transplaner.

Une fois arrivé au château, Narcissa se précipita à notre rencontre.
- Hermione ! Maitre! S'exclama-t-elle en s'inclinant.
- Il s'appelle Tom, corrigeai-je. Et pour toujours.
Elle le regarda surprise puis acquiesça face à son accord. Lucius apparu dans l'encadrement de la porte de la salle à manger. Je lui lançai un regard noir, même si je savais que dans le font il ne le méritait pas car il avait juste suivit les ordres de son maitre, de son ancien maitre. Mais il ne m'avait rien dit ! Rien dit sur Tom alors que j'avais cru mourir de chagrin.
- Qu'allez-vous faire ? Demanda Narcissa.
- Je suis juste vous annoncer la tournure des événements. Hermione et moi allons nous marier si tout se passer bien, nous vous communiqueront les informations à ce sujet ultérieurement. A présent, nous allons rentrer chez nous, répondit Tom.
- Quoi ? M'exclamais-je. Dans ton manoir ? Le manoir de ton père ? C'est trop risqué Tom ! Nous n'avons pas encore le soutient du ministère et nous ne savons pas si nous l'aurons un jour, si nous allons chez toi ils nous retrouveront aisément !
- Il faut alors d'autant plus y aller, rnsista-t-il.
Je le regardais abasourdis.
- Si le ministère n'est pas d'accord, il viendra jeter un oeil au manoir, voir si nous y sommes, nous seront rapidement fixés sur la tournure des évènements.
- Mauvaise idée... marmonnais-je cependant.
Tom me tendit tout de même la main que j'attrapai pour transplaner.

- Kingsley n'acceptera jamais ! S'exclama Ron. Il sait comme moi, que Voldemort est quelqu'un qui sera toujours dangereux pour notre monde !
- Tom, soupira Ginny. Il s'appelle Tom.
Harry se retourna, agacé vers son meilleur ami, en lâchant le sac qu'il était en train de préparer.
- Je pense que vous avez tous oublié quelque chose de très important. La prophétie !
- Quelle prophétie ? Demandèrent-ils tous en même temps.
- Celle que Mc Gonnagll nous a dévoilé. C'était la raison pour laquelle elle avait trahi Hermione lorsqu'elles étaient encore à Poudlard. La prophétie dit qu'ensemble, Tom et Hermione deviendront invincibles. La seule solution pour que cela n'arrive pas, est de ne pas leur tourner le dos et de les accepter dans notre monde, sans quoi ils passeront leur vie à se venger.
- Tu ne crois donc pas en la bonté de Tom toi aussi ?! S'écria Ron victorieux.
- Si, le contredit-il. Mais je sais que les éloigner de notre monde les rendra mauvais malgré eux. Donc avec l'argument de la prophétie, Kingsley ne pourra pas refuser.

Défaut de mémoire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant