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Un silence complet s'était installé dans la salle. Seuls Ginny, Blaise et mon frère se trouvaient à mes côtés pendant que l'autre camp nous faisait face sans savoir comment réagir.
Ce fut finalement Minerva qui bougea la première en pointant sa baguette dans ma direction. Au moment où le sort allait fuser, ce fut à Harry, cette fois-ci, de s'interposer entre moi et la baguette.
- Arrêtez professeur ! Hermione m'a sauvé la vie. De plus, elle n'est pas partie avec les autres.
- Potter, éloignez-vous ! Lui ordonna-t-elle cependant.
- Et c'est la meilleure amie de ma fille, intervint Molly Weasley. A présent, ma famille et moi allons rentrez chez nous. Transplanez ! Ordonna-t-elle alors aux membres qui faisaient partit de sa famille.
- Maman ... murmura Ginny.
Je savais que jamais elle n'accepterait de partir sans Blaise, pas après tout ça.
- Qu'est ce que vous attendez tout les deux ? Demanda-t-elle d'une voix autoritaire à l'adresse du jeune couple.
Ginny fixa sa mère surprise, mais elle lui répondit par un sourire bienveillant. Ginny regarda Blaise avec amour et l'escorta par transplanage jusqu'à la chez elle. Ce ne fut qu'après que Molly se tourna vers moi.
- Tu fais évidemment partie de la famille Hermione.
- Je ne pense pas que tout le monde soit de votre avis, répondis-je avec tristesse.
- Et bien ceux qui ne seront pas de son avis n'auront qu'à s'en aller, me signala Amaury que j'avais presque oublié, l'espace d'un court instant.
- Exactement, déclara Molly.
- Tu viens avec moi n'est-ce pas ? Demandai-je à mon frère.
Il hocha la tête et je transplanai alors.
Molly apparu seulement quelques secondes après moi près de la porte d'entrée et me fit signe d'approcher. Quand je fus à sa hauteur elle m'attira à elle pour me serrer dans ses bras.
- Je savais que tu n'étais pas comme eux, je savais que tu étais toujours la merveilleuse jeune fille que je connaissais, murmura-t-elle.
Molly Weaslet mit fin à notre étreinte et me fis signe de la suivre. J'entrais alors et m'avançai jusqu'au salon suivant ses pas, mon frère se tenait à mes côtés comme promis.

Un silence de plomb s'installa cependant à mon arrivée. Les regards des membres semblaient tous différents, mais le pire d'entres eux, était bel et bien celui de Ron, qui me regardait avec dégoût et haine. Les jumeaux me lançaient des regards hésitants, avec soulagement je constatai que Harry était souriant, bien que ce fut presque imperceptible. Le père des Weasley, quant à lui, semblait angoissé bien qu'essayant de paraître confiant face à moi. Ginny et Blaise s'étaient réfugiés au bout d'un canapé et semblaient tout deux près à transplaner au cas où quelque chose se passerait mal.
J'achevai mon inspection des visages les plus importants pour moi et tournai finalement la tête vers mon frère. Je ne savais pas quoi dire, aurais-je du m'excuser ? Aurais-je du m'en aller aussi vite que j'étais arrivée ? Cependant Amaury prit la parole avant moi.
- Bon au cas où quelqu'un n'aurait pas suivit ce qu'il s'est passé tout à l'heure, je suis le frère d'Hermione Gryffondor, je fais assez jeune car je suis mort pendant ma première année à Poudlard, mais j'ai mûri depuis, donc ce n'est pas la peine de me traiter comme un gamin ! Sinon, j'étais très doué pour mon âge en magie, j'étais aussi très beau comme vous pouvez vous en apercevoir. Avez-vous des questions sur ma vie ? Je serais ravie d'en parler, dit-il d'un sourire rayonnant.
Tout le monde le regarda ébahi, tout le monde sauf moi. Je connaissais mon frère et j'émis un petit rire discret.
- C'est dommage qu'on ne ce soit pas connu à Poudlard, répondit aussitôt Fred embêté. Je suis pratiquement sur que tu aurais été un bon acheteur !
- Et comment ! Vos inventions sont géniales, je regrette vraiment d'être mort.
- Tu vois maman, lança alors George, même un mort nous soutient !
Je les adorais. Mon frère et les jumeaux étaient en train de détendre l'atmosphère à leur manière et je leur en étais plus que reconnaissante. Jamais je n'aurais imaginé me retrouver de nouveau dans cette maison. Cependant il manquait quelque chose à ce retour au bonheur : Tom. Etait-il au manoir ? Comment allait-il ? M'en voulait-il ?

La conversation avait réellement repris autour d'Amaury et personne ne semblait faire attention à moi, où peut-être était-ce un prétexte pour m'oublier et oublier, par la même occasion, ce qu'il s'était passé un peu plus tôt. Un seul semblait cependant ne rien avoir oublié du tout, c'était Harry. Il s'était levé discrètement et était venu se poster face à moi.
- Cuisine ? Proposa-t-il.
J'acquiesçai et le suivis. Une fois que nous fûmes seul il me fixa intensément du regard.
- Merci, déclara-t-il enfin. Merci de t'être interposé, je n'aurais jamais pu imaginer que ma meilleure amie, même si elle était très courageuse, se mettrait entre moi et Voldemort.
- Je ne risquais rien, répondis-je d'un air triste.
- Je te trouve d'autant plus courageuse, insista Harry. Je ne connais pas l'exactitude de cette étrange relation que tu as avec Voldemort, mais elle doit être suffisamment importante pour que tu ais été de son côté.
- Je l'aime plus que tout Harry. Il n'était bien sur pas tel qu'il est aujourd'hui quand nous étions ensemble à Poudlard, mais je sais qu'au fond de lui il est resté le même. Tout le monde croit que Tom ne connait rien à l'amour c'est faux, il est devenue comme ça à cause de ma perte, par envie de vengeance. C'est ton grand père qui m'a tué Harry et la seule manière pour Tom de se réconforter est de te tuer. Excuse moi de parler de manière aussi directe, mais c'est pour que tu comprennes bien que l'unique raison pour laquelle il s'en prend à toi, c'est parce que ton grand père m'a tué. Et je n'arrive pas à le raisonner, ajoutai-je en fondant en sanglot.
Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais au bord des larmes, je ne m'étais pas rendue compte de toute la souffrance que j'avais accumulé et là encore, je me rendais à peine compte que tout le monde s'était précipité dans la cuisine pour voir ce qu'il se passait, tout le monde sauf Ron. Harry s'approcha de moi et me prit dans ses bras.
- Si tu savais comme c'est dur Harry, comme c'est dur d'aimer Tom, comme c'est dur d'aimer Voldemort, ajoutai-je dans un hoquet. Mais je l'aime tellement... Avant de le rencontrer je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse exister un sentiment si puissant que l'amour, je ne sais pas comment Tom a fait pour vivre sans moi toutes ces années, parce que si j'avais été à sa place, je n'aurais pas eut la force de survivre. Je suis coincée entre lui et vous, et c'est un choix voué à l'échec parce que je ne pourrais pas me résoudre à vivre sans Tom. Oh Harry ! Je sais que nous ne serons plus jamais de vrais amis comme avant, mais je te promets que mes sentiments n'ont pas changés envers vous. Et pardonne-moi de t'avoir enlevé Ginny.
- Tu n'y es pour rien pour Ginny, me répondit-il alors aussitôt. Cela devenait assez ...
- Il ne se passait plus rien, intervint-elle.
- Exactement, insista Harry ravit de l'intervention de son ex copine. Nous disions nous aimer mais c'était tout, il n'y avait pas grand chose de plus.
- Tu devrais aller le voir, me lança alors Ginny.
Ce ne fut qu'à cet instant que je me rendis compte que tout le monde était réellement autour de moi. Je me ressaisis alors et essuyai les larmes ruisselantes sur mes joues.
- Voir qui ? Demandai-je.
- Celui que tu aimes, murmura-t-elle.
- Il ne me pardonnera pas, dis-je en pleurant de nouveau.
- C'est à toi de le pardonner Hermione ! S'exclama cependant Amaury. C'est lui qui te rend malheureuse.
- Il ne me rend pas malheureuse, le contredis-je. Sa présence me comble de bonheur ! Je n'ai besoin que de lui pour vivre. Enfin, j'ai aussi besoin de savoir que les autres personnes que j'aime sont heureuses et en sécurité, ajoutai-je. Je suis coincée. Je ne m'attends pas à ce que vous me compreniez tous autant que vous êtes, mais mon premier choix était, est et sera toujours Tom. D'ailleurs, ce sera surement lui qui mettra fin à notre relation voyant que je m'interposerais à chaque fois qu'il lèvera sa baguette sur l'un d'entre vous. Sauf sur ...
- Sur Minerva ? Demanda Amaury en haussant le ton. Tu n'es pas mieux que lui si tu continues à en vouloir à ton ancienne meilleure amie. Elle ne voulait que ton bien, ta vengeance est aussi ridicule que celle de Tom.
Je lançai un regard noir de quelques secondes à mon frère, mais au fond de moi, au très profond de moi, je savais qu'il avait raison.
- Est-ce que tout le monde pourrait retourner dans le salon ? Demanda soudain Harry de vive voix. J'aimerais parler à Hermione en tête à tête.
Tout le monde s'exécuta, même les jumeaux, après avoir insisté pour que Amaury les rejoigne.
Je me retrouvai alors seule avec Harry à peine quelques secondes après.

- Rejoins-le, Ginny a raison. Je n'ai jamais éprouvé ce que tu sembles éprouver pour ... pour lui, mais je pense arriver à comprendre.
- J'arriverais à le convaincre, déclarai-je alors. J'arriverais à le rendre bon, à le rendre comme avant. J'arriverais à faire en sorte qu'il redevienne celui que j'ai connu !
- Avant que tu ne partes Hermione, j'aimerais que tu me racontes tes années avec lui à Poudlard.
Je le regardai étonné. Etait-ce pour mieux en tirer ses faiblesses ? Je me résonnai alors en me souvenant que Tom était immortel et que jamais Harry ne ferait quelque chose comme ça.
- Je vais faire mieux et plus rapide que ça, répondis-je alors. Je vais te montrer.
Je sortis alors un long et épais filament de ma tête. Harry fit apparaître une fiole et je déposai le souvenir de presque une année à l'intérieur. Regarde ça pendant que je ne serais pas là, c'est ma dernière année à Poudlard. Je n'ai sélectionné que les moments clés avec Tom, Minerva, Clément ...
- Qui est Clément ?
Je restai silencieuse, il verrait bien. Je m'approchai alors de Harry hésitante. Devais-je le prendre dans mes bras ? Ce fut lui qui en prit la décision en m'attirant brusquement contre lui avec affection.
- Fait un bisou à Ginny, dit lui que je suis allée voir Tom, dis lui que je reviendrais. Remercie ta mère et les jumeaux. Dis à mon frère qu'il peut rentrer d'où il vient si il le désire, je le rappellerais quand j'aurais finis la lourde tâche que j'ai à faire.
Je m'écartai tristement de mon meilleur ami et tranplanai au manoir Malefoy.

Défaut de mémoire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant