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Après une longue discussion avec mon frère, j'avais finis par accepter qu'il serait peut-être mieux que je rejoigne Tom pour le soutenir dans cette épreuve difficile. Il avait raison, je ne pouvais pas le laisser aux prises de ces inconnus qu'il haïssait plus que tout.
Ce fut une nouvelle fois Harry qui m'ouvrit la porte. Il semblait de bonne humeur, rien d'horrible ne c'était donc encore passé.
- Tout va bien avec Louis ? Demandai-je en tentant de masquer mon anxiété.
Harry me fit entrer avant de me répondre.
- Il est allé se coucher juste après son arrivé, m'expliqua-t-il amusé. Je n'avais pas compris qu'il était aussi fatigué lorsque tu m'en as informé.
Je jetai un bref coup d'œil à ma montre. Vingt heures. Tom exagérait vraiment ! Je l'avais laissé chez Harry il y avait à peine une heure.
- Je vais aller le réveiller, déclarai-je en empruntant les escaliers menant à l'étage supérieur.
Harry eu beau protester, je ne l'écoutai pas et avançai jusqu'à la chambre d'ami. J'eu beau frapper à la porte, il n'y eu aucune réponse.
- Ce n'est pas la peine de faire semblant de dormir ! M'exclamai-je en donnant un coup de pied dans la porte pour l'ouvrir.
Je m'étais attendu à vois Louis, c'est-à-dire un jeune garçon blond, dont Tom avait prit l'apparence. Mais au lieu de ça, je le vis sous sa véritable apparence. Je refermai aussitôt la porte derrière moi.
- Tu es malade ou quoi ? Lui lançai-je exaspéré. Ou suicidaire ?
- J'aimerais dormir, me répondit-il d'une voix tranchante.
- Reprend ta fausse apparence, chuchotai-je. Si quelqu'un rentre, ça va être la catastrophe ! Mais franchement Tom ! A quoi penses-tu !
- Il est hors de question que je reste soumis à l'apparence d'un moldu durant la nuit.
- Si ! Tu vas te plier à cette règle, sinon ce n'est pas la peine de rester ici et de prendre des risques. Tu m'as promis d'essayer, alors soit on s'en va, soit tu mets du tien !
Tom plongea ses yeux dans les miens et j'eu un pas de recule, tout en le défiant du regard. Il ne prit pas en compte ma réaction et s'approcha jusqu'à moi, descendant sa bouche vers mon oreille.-
- J'ai envie de toi, murmura-t-il à voix basse.
Je m'écartai brusquement de son contact.
- Ce n'est ni le lieu, ni le moment, répondis-je d'une voix sèche. Reprend ton apparence de moldu et descendu me rejoindre en bas. Et dépêche-toi ! Ils vont bientôt servir le dîner.
Tom laissa échapper un profond soupire, mais consentit à boire une gorgée de polynéctare. Alors que j'allais ressortir de la chambre, il m'attrapa le bras.
- J'espère que tu es consciente de tout ce que je fais pour toi Hermione, hein ? D'abord le serment inviolable, puis ça !
- J'en suis conscience Tom et je t'aime pour tout ça. Je crois en toi. Tout se passera bien et nous pourrons bientôt nous marier, ajoutai-je en lui accordant mon plus beau sourire.

Je descendis la première au rez-de-chaussée, mais bientôt Tom se joignit à nous. Harry avait demandé à son elfe de rajouter deux couverts et nous nous installâmes tous à table, Tom en face de moi. Je ne m'attendais pas à ce que Tom prenne vraiment la parole, ou même qu'il parle tout court. C'était trop tôt, mais qu'il soit là ce soir était déjà un énorme pas en avant. Mon frère avait eu raison, Tom avait besoin de moi, de mon soutien, de ma présence.
- Tiens, Minerva n'est pas là ce soir, fis-je remarquer d'un air ravie.
- Si elle te manque, on peut lui envoyer un hibou pour lui demander de se joindre à nous, me répondit Fred en me faisant un clin d'œil.
Je lui répondis pas une grimace avant d'aussitôt me tourner vers Tom pour voir si tout se passai bien de son côté. Pour le moment, il était parfaitement calme et se concentrait sur l'assiette vide face à lui. Finalement, voir Tom sous cette apparence était plus simple, parce que je n'avais pas vraiment l'impression de l'avoir en face de moi. C'était donc beaucoup plus facile de m'habituer à la considérer comme mon cousin.
- Tu es donc le cousin d'Hermione, dit George en se tournant vers Tom. Tu es comme son frère j'espère ? Aussi drôle ? On a assez de rabat-joie autour de la table...
Tom s tourna vers lui avec une lenteur presque impolie.
- Je suis un moldu, nous ne sommes donc pas vraiment de la même famille, répondit-il d'une voix un peu trop froide à mon goût.
- Excuse-le, intervins-je avec précipitation. Il est très fatigué et ça le rend de mauvaise humeur.
- Oh je vois, répliqua George déçu sans détourner ses yeux de Tom. Tu t'entendras surement très bien avec Ron alors.
La table entière explosa de rire, à l'exception du concerné et de Tom.
- Ron est aussi quelqu'un de très susceptible, ajouta Fred.
- Surtout lorsqu'il a apprit que Hermione sortait avec quelqu'un et qu'il les a surpris dans une chambre, poursuivit George amusé. D'ailleurs, on n'a jamais vraiment su ce qu'il s'était passé dans cette chambre, ajouta-t-il en se tournant vers moi.
- Oh je vous en prie ! M'exclamai-je en levant les yeux au ciel.
Un silence étrange s'insinua à table. Peut-être que tout le monde se rendait à présent compte que le fameux garçon, inconnu à l'époque, avait en fait été le dangereux Tom Jedusor.
- Il va falloir qu'on parle de Voldemort Hermione, me lança Lupin d'une voix mesurée. Je sais que ce n'est pas un sujet qui...
- Pas maintenant, le coupai-je. Pour l'instant, je suis entourée des personnes que je l'aime le plus, donc j'aimerais en profiter.
- Hermione...
- Si Hermione ne veut pas en parler pour l'instant, nous n'en parlons pas, intervint Molly. Nous avons tout de même quelques jours devant nous.
- Mais maman ! S'exclama Ron. C'est de Voldemort dont on parle ! Le mage noir qui veut tuer Harry depuis toujours ! On sait tous qu'il doit mourir, c'est la seule solution !
Je sentis Tom se crisper et je levai le regard vers lui. J'avais l'impression que ses yeux s'obscurcissaient alors qu'ils resserraient les poings sur la table. On aurait dit qu'il bouillonnait intérieurement.
- Arrête Ron, tu es juste jaloux, lui fit remarquer Ginny.
- Jaloux ? Répéta Tom avec mécontentement.
Par Merlin, mais ne pouvait-il pas se comporter comme un cousin normal ! Ne pouvait-il pas jouer le jeu plus de dix minutes ?!
- Encore un point en commun avec Ron ! S'exclama Fred d'un air ravie.
- C'est juste que je suis protecteur, répondit Tom avec un calme impressionnant. Je ne veux que le meilleur pour elle.
Je lui adressai un regard encourageant. Il se rattrapait très bien.
- Dans ce cas, tu devrais peut-être songer à Voldemort, lui fit remarquer Ron. C'est le plus grand mage noir de tous les temps et ils sont ensemble. Enfin, je suppose qu'Hermione t'a déjà parlé de lui non ?
- Bien sûr qu'il est au courant, intervins-je. Il connait tout sur le monde magique et les personnes qui sont chères à mon cœur. Il s'intéresse beaucoup à notre monde.
- Et tu approuves ? Insista Ron qui ne semblait pas en démordre.
- Si Hermione l'aime, alors oui, j'approuve. Elle le connait et je pense que ma cousine est assez intelligence pour faire ses propres choix.
- Je suis d'accord avec toi, approuva Harry.
Tom se tourna lentement vers mon meilleur ami, avec une incrédulité totale.
- Je sais que cela peut paraitre surprenant, poursuivit Harry en souriant. C'est juste que j'essaye de me mettre à la place de celui qu'elle aime. Si tout le monde faisait ça il y aurait moins de problème. Je sais que dans le fond il n'a pas que des mauvaises intentions.
- Qu'est ce que tu en sais ?! S'exclama Tom.
- Tout ce qu'il fait est plus ou moins tourné vers Hermione, tout ce qu'il croyait bien faire était pour Hermione. Je ne dis pas qu'il faut lui pardonner tous ses crimes, mais je peux parvenir à le comprendre.
- Tu n'es qu'un lâche ! S'exclama Ron. Tu as peur en fait et ne rien faire te semble la meilleure solution pour tes petites fesses n'est-ce pas ?
- Ron ! S'écria Molly.
Je n'écoutais plus et concentrai toute mon attention sur Tom. Il semblait perdu et je le comprenais. Comment haïr quelqu'un qui nous pardonnait presque ?
- Sinon tu fais quoi dans la vie ? Lui demanda Harry coupant court à la dispute entre Ron et sa mère.
- Rien. Je suis un moldu qu'est ce que je pourrais bien faire, répondit Tom en continuant de fixer son assiette.
Qu'est ce qu'il pouvait m'exaspérer ! Je savais qu'il n'aimait pas les moldus, mais il était censé en être un et il était très mauvais dans le rôle.
- Je connais la vie des moldus, je connais tout sur tout, répondit Harry. Après tout, j'ai vécu 11 ans sans savoir que j'étais un sorcier.
Tom pour la première fois du repas leva les yeux et c'était pour regarder Harry.
- Tu n'as pas grandi avec des sorciers ? Demanda-t-il.
Un pas de géant était fait et j'avais l'impression que mon coeur allait exploser de bonheur. Tom posait une question, Tom s'intéressait à Harry, Tom parlait !
- Non, quand mes parents sont morts j'avais un an et j'ai été envoyé dans la famille de ma tante qui est une moldue. J'ai été élevé comme eux sans savoir qui j'étais. On ne peut pas dire que j'avais de bonnes relations avec eux, ils me détestaient pour la simple raison que j'étais un sorcier. Ils ne m'ont donc jamais rien dit jusqu'à ce que Dumbledor prenne les choses en mains pour mon entrée à Poudlard.
- Hermione m'a raconté qu'un enfant sorcier fait de la magie. Tu ne t'ais jamais posé des questions ? Demanda Tom.
- Si, je savais qu'il se passait des choses inexplicables, étranges, voir extraordinaires, je pensais presque être fou, d'autant plus que je n'avais aucun ami.
Tom détourna le regard pour le replonger dans son assiette. Je savais à quoi il pensait, il se reconnaissait malgré lui en Harry. Il n'avait pas connu ses parents, n'avait appris qu'il était un sorcier qu'à l'aube de sa rentrée scolaire, n'avait eu aucuns amis et ceux avec qui il avait vécu ne lui avaient jamais vraiment accordé d'intérêt. Finalement leur jeunesse n'avait pas été si différente.

- Tu vois, soufflai-je à Tom ayant vérifié préalablement que personne ne nous m'écoutait, vous n'êtes pas si différent l'un de l'autre, vous avez souffert tous les deux de votre enfance, vous êtes très similaires. Vous pourriez même bien vous entendre.
- Jamais, me répondit cependant Tom d'une voix sifflante.
Il avait beau réagir comme ça face à moi, je savais que quelque chose avait changé dans son regard, que quelque chose avait changé en lui. Et ce changement se transforma en un merveilleux espoir au fond de mon cœur. Il y avait une chance ! Une chance pour que mon plan marche.

Défaut de mémoire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant