Il existe trois sortilèges impardonnables qui sont...
- L'Avada Kedavra, l'Imperium et le sortilège Doloris, le coupai-je.
Tom me lança un regard noir.
- Je connais ces sorts, ajoutai-je pour excuser le fait que je lui avais coupé la parole.
- Non tu ne les connais pas Hermione, pas vraiment. Mais si tu estimes que tu n'as plus besoin de moi, je te laisse te rendre seule dans le château en Roumanie et te faire tuer.
Je soupirai avant de lui faire signe de poursuivre.
- L'Avada Kedavra est un sortilège de mort. Il émet un éclair de lumière verte et un bruit semblable à une rafale de vent. Il est impossible d'y survivre. Cependant, ce sortilège n'est pas encore de ton niveau, il faut être un excellent sorcier pour parvenir à le lancer.
- Ce n'est pas un problème étant donné que je ne compte pas tuer qui que ce soit, dis-je sur un ton sarcastique.
Tom ne releva mon pique et poursuivit.
- Que peux-tu me dire sur le sortilège Doloris ?
- C'est un sortilège de torture très puissant.
Je ne voyais pas l'intérêt de tout ça. Non seulement je connaissais ces trois sorts, mais je ne voyais pas en quoi il pouvait m'aider à aller récupérer la pierre de résurrection.
- Sais-tu exactement ce que produit le sortilège ? Me demanda Tom en me fixant intensément du regard.
- Il provoque une douleur insupportable.
- Je constate que tu as des lacunes... Fit Tom satisfait. Lorsqu'on te lance ce sort tu as l'impression que ton cerveau gonfle et qu'il va faire exploser ton crâne. Cependant il est impossible de tuer quelqu'un avec ce sort, on peut juste, à terme, le rendre complètement fou. Est-ce que tu comprends ce que cela signifie ?
Je ne répondis pas, car je devais bien avouer que je ne connaissais pas la réponse.
- Cela signifie que la douleur est psychique et non physique. Autrement dit, la douleur n'est pas réelle. J'imagine que tu comprends l'importance de cette information ?
- Je ne comprends pas en quoi cela peut nous apporter une quelconque aide...
- Imagine que quelqu'un parvienne à ne pas ressentir cette douleur ? Imagine que quelqu'un arrive à passer outre le pouvoir psychique de ce sort !
- Ce serait alors d'une grande aide au combat, c'est sûr. Mais je doute que quelqu'un puisse y parvenir un jour.
Le visage de Tom s'étira dans un sourire de fierté.
- Je résiste au sortilège Doloris, déclara-t-il alors.
- C'est impossible, le contredis-je.
- Je t'en pris dans ce cas, dit-il en écartant ses bras en signe d'invitation. Essaye de me le lancer.
- Je n'ai jamais lancé ce sort de ma vie donc je ne saurais pas comme m'y prendre. Et je ne tiens d'ailleurs pas à te faire souffrir.
- Tu n'as aucune inquiétude à avoir pour moi, dit-il amusé.
Il semblait ravie de l'effet qu'il avait sûr moi, tandis que j'étais effrayée par cette révélation.
- Cependant, je t'apprendrais à lancer le sortilège Doloris car si jamais nous avons des ennemis à combattre, tu devras être en capacité de te défendre. Cependant, je doute que tu parviennes à t'entrainer sur moi... Pour infliger ce type de torture, il faut vraiment souhaiter la souffrance de l'autre, il faut le haïr.
- Je pense au contraire que cela pourrait marcher sur toi, dis-je en tentant d'être sérieuse.
- Peut-être avant oui, admit-il. Mais plus maintenant. Tu ne me détestes plus et tu le sais très bien.
Je ne relevai pas sa remarque et m'essayai sur le lit de Tom. C'était la troisème fois qu'il me laisser entrer dans sa chambre. J'y avais dormi la nuit du vendredi, j'y avais passé l'après-midi et la soirée du samedi et j'y étais retourné aujourd'hui. Je ne voulais pas perdre de temps, je voulais apprendre tout ce dont j'avais besoin en termes de magie noir pour rapidement me rendre dans ce château en Roumanie.
- Et le troisième ? Demandai-je alors. L'Imperium, qu'as-tu à me dire dessus ?
- Le jour où tu utiliseras ce sort, il faudra parfaitement le maîtriser sinon cela pourrait avoir des conséquences désastreuses. Tu pourrais par exemple la rendre folle, ce qui n'est évidemment pas le but voulu puisque tu ne pourras plus contrôler la personne.
- Comment peut-on l'apprendre dans ce cas là ? M'exclamai-je perdue. Il faut bien s'entrainer avant de savoir le faire.
- Tu apprendras sur des animaux.
- Hors de question ! M'exclamai-je horrifiée par cette idée.
- Tu préfères t'entrainer sur ta chère McGonnagall ?
Je ne répondis pas et plongeai mon regard à travers la fenêtre. Dans quoi m'étais-je embarquée par Merlin ! Je sentis Tom s'asseoir à côté de moi sur le lit.
- Je t'apprendrais un autre sort de défense en attendant que tu saches maîtriser tout ça.
Lorsque je me retournai vers lui, je fus surprise de le retrouver aussi proche de moi. J'eu un geste de recul instinctif auquel il ne prêta heureusement aucune attention.
- Quel est ce sort ? Demandai-je finalement.
- Insecta cute. Ce sort permet de découper toute sorte de chose, y comprit la peau.
- Mais c'est horrible ! Et ce n'est absolument pas un sortilège de défense !
- L'attaque est la meilleure des défenses, me contredit Tom. Et ce sort est très efficace. Si par exemple, il venait à l'esprit de Clément de s'en prendre à toi, tu pourrais l'utiliser.
- Et pourquoi s'en prendrait-il à moi ? Fis-je en levant les yeux au ciel. Il se fiche de moi et ce depuis le début apparemment.
- Il ne se fichait pas de toi, me contredit Tom, il était juste incapable d'attendre que tu sois prête.
J'aimerais je n'aurais imaginé Tom parler de ce genre de chose, car il mentionnait bien le fait que je n'avais jamais couché avec Clément. Il avait dit ça d'un ton détaché et ne semblait pas se rendre compte de ce qu'il se passait à présent dans ma tête. Il était vrai que Tom était un garçon avec normalement les mêmes envies que les autres. Cependant, il n'avait jamais eu de copine, mais je n'arrivais pas pour autant à l'imaginer sans aucune expérience dans le domaine.
- A quoi penses-tu ? Me demanda-t-il soudain.
Non ! Il n'avait pas pu lire dans mon esprit, je l'avais fermé !
- A rien d'intéressant, répondis-je attifement.
- Pourquoi fermes-tu ton esprit dans ce cas là ?
- Parce que tu n'as pas à être constamment dans ma tête !
- C'est bien. Je suis ravie que tu prennes conscience que garder tes pensés à l'abri est important. Cependant, tu n'es pas obligée de le faire en ma présence. J'aime bien savoir à quoi tu pense, ajouta-t-il. J'aime savoir ce qu'il se passe dans ta tête donc je préfère quand tu me laisses libre d'accès.
- Tu n'es pas bien ou quoi ?! M'exclamai-je médusée par sa requête.
- Je pense que ce serait pourtant pratique dans beaucoup de situations. Si nous avons besoin de communiquer sans que personne ne le sache et qu'il y a du monde autour de nous par exemple.
Je ne pris même pas la peine de répondre et consultai l'heure. Il était déjà une heure du matin !
- Tu es fatiguée ? Me demanda Tom.
- Non, mais demain je vais l'être. Nous avons cours je te rappelle.
- Alors va te coucher, m'ordonna-t-il.
Je détestai quand il employait ce ton autoritaire avec moi.
- Non je ne vais pas me coucher, répondis-je juste par envie de le contredire.
Il se mit à rire, ce que je ne compris pas.
- Tu as laissé ton esprit ouvert, m'expliqua-t-il.
Je soupirai d'agacement.
- Bon que souhaites-tu faire ? Me demanda-t-il en exagérant sa politesse. Souhaites-tu rester ici ou aller dormir ?
Il m'exaspérait encore plus...
- Par pitié, reste naturel Tom, parce que là c'est encore pire.
- Non, c'est surtout parce que c'est quand je suis naturel que tu m'apprécies le plus, n'est-ce pas ?
Cette fois-ci il me mit mal à l'aise, d'autant plus qu'il me fixait avec intérêt. Je me levai alors du lit en lui disant que j'allai me coucher et au moment où je posai la main sur la poignée de sa porte de chambre, il m'arrêta par une question.
- Qu'est ce que ça fait d'avoir un frère ? Qu'est-ce que cela fait de vivre avec sa famille ? De ne pas être seul ?
Si n'importe qui d'autre m'avait posé la question, je l'aurais très mal pris, parce que justement, je n'avais plus de frère. Mais cette question venait de Tom qui n'avait jamais eu la moindre famille. Je consentis donc à lui répondre, le plus sincèrement possible.
- Il n'y a rien de mieux dans la vie. Quand on a une famille, on ne se sent jamais seul. On sait qu'il y aura toujours quelqu'un près de nous qu'on pourra aimer et qui nous aimera en retour.
- Et maintenant ? Tu ressens de la solitude ?
- Un peu, avouai-je alors que mon estomac se nouait.
- Tu n'es plus seule Hermione, je suis là, dit-il d'une voix étrangement sincère.
S'il savait à quel point sa présence m'importait peu ! S'il savait à quel pour je fichai qu'il soit là ! J'étais toujours aussi seule depuis que mon frère était parti. Et jamais je ne parviendrais à combler le trou béant de mon cœur.
Tom me désigna la porte d'un geste autoritaire de la tête, mais cette fois-ci il semblait s'en rendre compte et prendre plaisir à agir ainsi. Tom aimait décidément donner des ordres... J'ouvris alors la porte, sans lui faire la moindre réflexion cette-fois et disparu.