Cela faisait maintenant un petit moment que j'étais arrivée devant le grand portail du manoir Malefoy. Pourtant je n'arrivais pas à me décider d'entrer. J'étais perdue, totalement perdue. Qu'allait-il se passer à présent ? Qui choisir entre Tom et Harry ? Que choisir entre ces deux côtés ? Je ne pouvais pas défendre la cause de celui que j'aimais, il semait la mort autour de lui, mais comment pardonner à l'autre camp ? Comment pardonner au camp qu'avait fondé Dumbledore lui-même ? Le camp dont Minerva faisait partie ? Ce camp qui m'avait lourdement mentit et trahit ?! Pourtant, jamais je ne pourrais abandonner Harry... Et encore moins Tom que j'avais perdu tout ce temps. Je n'avais aucune solution pour l'instant, aucune.
Je me décidai alors à passer le portail, mais lorsque je posai la main dessus, je fus aussitôt violemment projetée en arrière. Évidemment, l'entrée était protégée. Je soupirai et me téléportai alors directement dans le hall d'entrée. Quand j'arrivai, je constatai une sorte de panique générale. Tout le monde courrait dans tout les sens, en se criant des ordres. S'était-il passé quelque chose? Les regards affolés des mangemorts me troublèrent, voir m'effrayèrent. Harry et Ron étaient-ils parvenus à s'enfuir ?
- Que se passe-t-il? Lançai-je soudain à Tom que j'aperçus en haut des escaliers.
Tout mouvement se stoppa immédiatement autour de moi. Tous me regardaient d'un air ahuri.
- Bande d'incapables ! S'exclama Tom fusillant un à un chacun de ses disciples.
Je lançai un regard interrogatif à Tom mais celui-ci m'ordonna de monter. Il avait l'air furieux. Alors que je m'avançai pour rejoindre celui que j'aimais les mangemorts s'inclinèrent à mon passage. Visiblement la petite réunion qu'ils avaient eut avec leur maître durant le dîné portait ses fruits. J'eu plaisir à voir que Bellatrix agissait également ainsi.Une fois que j'eus rejoins Tom, je lui adressai un sourire resplendissant auquel il ne répondit malheureusement pas. Au lieu de ça, il me tira par le bras pour m'indiquer le chemin à prendre, le chemin de la fameuse chambre orange. Une fois à l'intérieur il se tourna vers moi les yeux plus rouges sang. Je savais que c'était Tom et que je l'aimais, mais son apparence m'effrayait.
- Ou étais-tu? Me demanda-t-il d'une voix sifflante.
- Que se passe-t-il au manoir ? Demandai-je presque en même temps.
- Réponds la première, insista Tom.
- J'étais à Poudlard, répondis-je ne pouvant m'empêcher de sourire de fierté.
- A Poudlard ? Répéta Tom interdit.
- Oui à Poudlard ? J'ai répondu à ta question, à toi de répondre à la mienne maintenant !
- Que faisais-tu à Poudlard?
- Tom! Insistai-je, c'est à ton tour de me répondre.
- Mais a ton avis ! Siffla-t-il. Ils te cherchaient! Tu es parti sans me prévenir, sans ma dire quoi que ce soit ! Mais tu imagines ne serait-ce qu'une seconde la peur que j'ai eu ?!
- Oh excuses-moi... murmurai-je en me serrant contre son torse. J'avais peur que tu m'empêches d'y aller si je te prévenais. J'ai la pierre philosophale, murmurai-je.
Je m'écartai de lui et enfonçai ma main dans ma poche. J'en ressortis une petite pierre rouge étincelante que je tendis à Tom. Il l'attrapa avec précaution.
- Nous avons enfin la pierre, dit-il comme s'il n'en revenait pas. Nous l'avons !
Son visage s'étira en un affreux sourire qui rendait son visage encore plus surnaturel.
- Cette pierre nous rendra immortel Hermione, déclara-t-il en m'attrapant la main. Et moi, pour ma part, je modifierais la formule pour qu'elle me rende mon apparence d'avant.
- Écoute Tom... Ce n'est pas grave si tu n'y parviens pas. Je t'aime tel que tu es, tu étais certes plus beau avant, ajoutais-je en souriant, mais tu reste celui que j'aime. Ne te tracasse pas trop avec cette formule. Tout ce qui m'importe c'est que nous ne puissions jamais mourir et que l'on reste ainsi éternellement ensemble.
- Je retrouverais ma jeunesse Hermione, insista-t-il cependant. Je vais le faire parce que je t'aime et que je veux t'offrir autre chose que ce que tu as sous les yeux en ce moment. Je veux que tu me trouves beau à nouveau.
Je soupirai. Il ne servait à rien que j'insiste une nouvelle fois, je le savais bien. Quand Tom avait une idée on ne pouvait pas l'en détacher. Aussi, plutôt que de déclencher une dispute, je me resserrai contre son torse une nouvelle fois, pendant qu'il m'entourait de ses bras.Le lendemain à midi, le repas fut annoncé et pour la première fois, j'allais manger entourée des mangemorts. J'aurais pu avoir peur d'être entouré de ces personnes que j'avais crains durant ma deuxième vie, mais ce n'était pas le cas. Je savais qu'ils étaient tous aux ordres de celui que j'aimais et qu'ils me devaient donc un respect digne d'une reine. Cependant, celait restait étrange de manger dans cet environnement.
Tous ses disciples étaient déjà assis à la table quand nous fîmes notre entrée. Personne ne parla, mais je sentis tous les regards posés sur moi, d'autant plus celui de Rogue. Craignait-il que je dévoile à son cher maître de quelle manière il s'était comporté avec moi tout au long de ma scolarité ? Je m'en fichais, le fait qu'il le craigne était déjà très amusant pour moi et une vengeance suffisante. Je devais cependant m'assurer qu'il était bien de notre côté et non du côté de l'ordre du phœnix. Il fallait que je m'assure de sa véritable loyauté, sinon... Sinon tout l'ordre du phœnix ne tarderait pas à savoir qui j'étais réellement.
Je passai de visage en visage, les regardant tous sans peur pour la première fois de ma vie, jusqu'à celui de Bellatrix. Cette dernière ne me regardait ni gentiment ni méchamment. C'était comme si on l'avait forcé à conserver un visage neutre pour qu'elle ne s'attire de cette manière aucun problème. Lucius et Narcissa étaient assis juste à côté d'elle. Mais le visage que j'avais le plus envie de voir ce soir était celui de Drago Malefoy. Il était assis à côté de sa mère et me fixait d'un air effaré. Il n'avait visiblement pas assisté à la réunion de la veille étant donné que je l'avais vu à Poudlard et son père devait tout juste lui avoir fait par de la nouvelle. Je lui lançai un regard moqueur qu'il lui fit aussitôt baisser les yeux. Il avait peur de moi et j'en étais ravie.
J'aurais adoré raconter ça à Harry et Ron, cependant je me souvins qu'ils étaient dans le cachot en bas, qu'ils étaient dans le camp adverse de ceux avec qui j'allais manger ce soir.
Tom qui avait surpris mon regard triste me lança un regard interrogatif mais je ne répondis pas et tournai la tête de l'autre côté. Nous nous assîmes enfin côte à côte au milieu de la table. Il attrapa alors ma main sous la nappe et la serra affectueusement dans la sienne. Je plongeai mes yeux tristes dans les siens qui eux, étaient plein d'amour. Ce regard m'avait tant manqué que je répondis à son geste en posant ma deuxième main sur la sienne. Je l'aimais et mon amour pour lui passerait avant tout, même avant le bonheur de mes amis. Je savais que c'était peut-être horrible, mais l'amour était un sentiment qu'on ne pouvait pas contrôler et je venais de m'en rappeler. J'étais piégée.