Départ pour Paris

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"- Madeleine ! On va pas tarder à partir ! Faut pas rater le train !" s'écrie ma mère. 

Je range soigneusement dans ma pochette plastique mon billet de train et surtout ma place de concert ! 

Je la regarde briller dans mes mains comme mon plus grand trésor. 

Elle va m'ouvrir des portes que je croyais impossible à ouvrir ! 

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Elle va m'ouvrir des portes que je croyais impossible à ouvrir ! 

Puis je range le tout dans ma valise. 
Je glisse le light stick qui m'a coûté une petite fortune, vérifie que les piles sont en place, le teste et le range en le caressant du bout des doigts.  
Un frisson me parcours le dos. 

Je regarde le poster de Kihyun au dessus de mon lit. 
J'ai toujours l'impression que ses yeux me suivent quand je suis dans ma chambre. Ouai je sais c'est débile mais c'est le gardien de mes nuits. 

Je jette un dernier coup d'oeil à ma chambre, ferme la porte et descend les escaliers en faisant gaffe de ne me pas tomber. 
Ma mère a un sac à dos. Après tout elle ne fera que m'accompagner dans Paris et elle me récupère à la fin de la soirée. On rentre le lendemain. Son travail ne lui permet pas de partir plus longtemps. Ce n'est pas grave. 

On prend le bus pour partir à la gare. 
Il n'y a personne. C'est le premier bus du matin. 

La gare est vide. 
On trouve rapidement notre TGV et nos places. 
Ma mère sort son roman qui ressemble à un dictionnaire. 

Quand le train démarre enfin j'ai l'impression que mes tripes se mettent à danser la lambada. 
J'ai pas de mots pour définir l'excitation que je sens monter en moi. 

Imaginez ! 
Ce soir je vais au concert de MonstaX !!!! 
Kihyun me voilà ! 

*** 

J'ai l'impression que le train n'avançait pas ! 
Paris m'a semblait à l'autre bout du monde ! 
Mais quand les premiers immeubles de la banlieue sont apparus, que le train a ralenti à l'approche de la gare, que j'ai aperçu le sommet de la Tour Eiffel, j'ai su que l'on arrivait à destination et mon excitation est monté en flèche. 

Nous avons pris le métro pour rejoindre notre hôtel qui est à côté du Stade de France. 
La structure est visible des fenêtres de notre chambre. 
J'imagine déjà le bruit assourdissant qu'il doit régner dans le quartier que ce soit lors des rencontres sportives ou des concerts. 

Ma mère me propose d'aller manger un truc vite fait. 
Il reste encore quelques heures avant que le concert ne commence. 

Mais j'ai tellement la boule au ventre, l'excitation à son paroxysme que je pense que je serai incapable d'avaler le moindre aliment. 
Pourtant on va se perdre dans un MacDo aux environs du stade. 

Pendant que l'on mange, ma mère me tend une enveloppe. 

"- Au fait ce matin en partant, il y avait ça dans la boite aux lettres"

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