En plein doute

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Quand on m'a parlé de partir en tournée avec les MonstaX je ne m'imaginais pas que pour moi ce serait une épreuve fatiguante et que je n'aurais qu'une seule envie : que cela se termine. 

Depuis que nous sommes arrivés à Busan pour leur premier concert, je n'ai pas vu Kihyun et les garçons. Ils sont constamment en répétition, en essayage, en enregistrement. Je me sens seule. J'ai du travail pour m'occuper puisque j'ai apporté mes devoirs, que je dois rendre un mini documentaire sur leur tournée et que je dois aussi être présente dans le staff pour la réunion d'organisation. Mais on ne me donne jamais rien à faire, ce qui fait que je suis dans la loge des garçons une fois qu'ils sont sur scène. 

Si j'avais su, je serai restée sur Séoul, quitte à être seule avec le chien et le chat. Et dire que cela va durer trois semaines. Je crois que le temps va être long. 

Aussi, lorsque je reçois un coup de téléphone du Directeur, je suis heureuse de pouvoir lui demander si je peux rentrer à la villa. Je lui explique la solitude dans laquelle je suis plongée, mon désespoir de ne pas pouvoir voir les garçons en dehors de leurs heures de travail. D'autant plus que je ne suis pas dans la même chambre que Kihyun. Je partage celle-ci avec la maquilleuse, Ana, certes très sympa, mais avec qui, je n'ai pas d'affinités. 

Le Directeur m'écoute patiemment et me demande de prévenir les garçons que je rentre sur Séoul dès que possible par le train. Je le remercie. Dès que je rentrerai à l'hôtel, je ferai mes valises et je reprendrai le rythme très scolaire qu'est le mien. 

Lorsque je m'approche de la scène où sont en train de répéter les garçons, je me fais violemment renverser par le responsable des caméras. Ce mec est un monstre de presque deux mètres, aux épaules carrées, à la musculature impressionnante. 

Je suis sur les fesses en train de pleurer. Non pas de douleur, car je suis rembourrée de ce côté là, mais je pleure de frustration. J'ai l'impression d'être complètement invisible aux yeux de tous. Je me glisse le long d'un mur, la tête dans mes genoux relevés et je pleure toutes les larmes de mon corps. 

Je pleure tellement que je ne fais pas attention quand la musique s'arrête et que quelqu'un me touche l'épaule. Je lève les yeux et croise ceux de Hyungwon. Sans réfléchir, je saute à son cou pour verser encore plus de larmes. Il m'aide à me lever et m'entraine vers leur loge. 

"- Viens, me dit il, on va se mettre au calme."

Lorsque je suis blottie dans le canapé enroulée d'une couverture, Hyungwon me tend une tasse de thé bien chaude et il s'assoit à côté de moi en essuyant mes joues avec un mouchoir en papier. 
Je regarde ce grand garçon si doux et attentionné. Son regard velouté me frôle, sa voix m'apaise. 

"- Qu'est ce qu'il t'arrive petite Maddy ? me demande t-il doucement. 
- On m'a poussé et je suis tombée, rien de grave. 
- Tu ne t'es pas fais mal ?
- Non je vais bien. 
- Alors pourquoi est ce que tu pleures comme ça ?" demande Hyungwon en buvant une gorgée de thé. 

Je n'arrive pas à contrôler les sanglots qui montent et qui me secouent. 

"- Oh la, vient ici, dit il en m'attirant contre lui pour me consoler. Dis moi ce qu'il ne va pas.
- Depuis que nous sommes là, je n'ai pas vu Kihyun une seule fois. Je me sens seule et quand le Directeur m'a appelé pour me demander si j'allais bien je lui ai demandé à rentrer à Séoul. 
- Tu vas partir ? demande t-il surpris. 
- Oui. Je ne me sens pas à ma place avec vous en tournée. Tout va trop vite, personne ne m'adresse la parole, je me sens seule. 
- Pauvre Maddy, je ne pensais pas que c'était aussi dur pour toi. Je comprends. Tu seras mieux à la villa, me dit Hyungwon. Tu sais, Kihyun m'a dit pour vos fiançailles. 
- Ah oui, dis je en reniflant et en essuyant mon nez dans ma manche. 
- Oui, il m'a réveillé pour me le dire. Il était tellement heureux que tu lui dises oui. Tu l'as changé." 

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