Chapter two

2.5K 97 29
                                    

CHAPTER TWO

« Tout le monde a une seule et unique âme sœur. Et quand on a de la chance, on la rencontre. Et quand c'est fait, quand on est frappé au cœur, il n'y a plus personne qui compte. »
Michael Connelly

HECTOR

Si je m'attendais à ça. J'observe la petite carte entre mes doigts, assis sur un des tabouret de bar. Je relis une dizaine de fois ses quelques mots. J'ai bien l'impression que Perla à raison putain ! C'est bien son écriture. Je regarde le carton de livraison, à la recherche d'un indice, de quelque chose qui pourrait nous indiquer sa provenance. Mais rien. Je repose la carte sur le marbre du comptoir, et fait pivoter mon tabouret vers Perla.

      - Alors? Qu'est-ce que tu en penses? me demande-t-elle en faisant les cent pas dans le salon.
      - Si j'en crois tous les papiers que tu m'as montré, on dirait que c'est bien son écriture, admet-je en la regardant dans les yeux.
      - Oh bordel...

Perla se laisse tomber lourdement dans le canapé, en fermant les yeux. Je n'imagine pas le torrent d'émotions qui doit la submerger à cet instant. Bientôt deux ans qu'elle se bat tous les jours, qu'elle arpente le monde entier pour ne serait-ce avoir un indice sur sa disparition. Deux ans qu'elle se bat bec et ongles contre tous ceux qui lui disent d'arrêter les recherches. Je m'approche d'elle, pour m'asseoir à ses côtés. Pumpkin apparait devant nous, pour venir se blottir sur les jambes de Perla. Elle le câline quelques secondes, avant de venir planter son regard dans le mien.

      - Je ne sais pas comment réagir, avoue-t-elle avec un rire sans joie.
      - C'est une énorme avancée, c'est normal d'être perdue, dis-je en la prenant contre moi.
      - C'est le premier indice depuis sa disparition, Hector... Je... Il est vivant, murmure-t-elle.
      - J'en ai bien l'impression.

Nous restons pendant de longues minutes dans les bras l'un de l'autre, dans le canapé. Une petite alarme se met à sonner dans ma tête. Mais je n'ai pas le temps de filtrer mes mots, qu'ils sortent d'eux même.

      - Je pense que tu ne devrais rien dire à Giuseppe, lâché-je d'une seule traite.

Elle s'immobilise, et se redresse. Elle plante ses billes émeraudes dans les miens, rempli d'incompréhension.

      - Pourquoi ça ?
      - Je ne sais pas, je disais ça comme ça, dis-je en haussant les épaules.

Je déteste lui mentir. Mais je préfère garder mes intuitions pour moi pour le moment. Déjà qu'elle remonte la pente concernant sa dépression, je ne voudrais pas lui ajouter un soucis en plus. Je l'embrasse sur le sommet du crâne.

      - Oh, avant que j'oublie ! m'exclamé-je en me levant. Reste là, je reviens.

Je me précipite dans la chambre que j'occupe à chaque fois que je viens ici, récupère son cadeau d'anniversaire dans mes affaires, avant de redescendre. Elle roule des yeux en souriant, en voyant le sac dans ma main. Elle va râler, c'est certain.

      - Je sais, tu avais dit pas de cadeau. Mais je sais que ça va te plaire, dis-je avant qu'elle ne se plaigne.

Je la regarde ouvrir le sac. Elle sort la boîte, et l'ouvre, impatiente. Ses yeux se remplissent de larmes à une vitesse fulgurante. Elle sort le bracelet, pour tenir le petit cœur du bout des doigts.

      - Retourne le cœur, l'incité-je.

Elle s'exécute, et ses larmes coulent sans interruption. Elle observe les trois lettres gravés, son regard ne se détache pas du pendentif.

Fallen for the enemy : Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant