Fallen for the enemy : Tome 2

Chapter twenty four

CHAPTER TWENTY FOUR

NARCISO
🌍 Mardi 21 août, QG des De Luca, Naples
14h20

Je remonte le couloir de l'étage, et passe la tête dans la chambre, pour vérifier que Giulia dort toujours. OK, mission accomplie. Je ferme la porte en veillant à connecter le baby-phone sur mon téléphone, pour rejoindre Perla dans son bureau. C'est plutôt pratique que nous puissions avoir accès à la chambre par le couloir, et non que par le bureau de Perla. En parlant de cette dernière, je la retrouve assise à son bureau, le nez dans je ne sais quel dossier. Je pose mon sac à côté de la porte, ce qui a pour effet de la faire réagir.

      - Merde, il est déjà l'heure de la réunion ? dit-elle en levant les yeux vers moi.
      - Oui, dans dix minutes.

Je me laisse tomber sur le fauteuil face à elle. Elle signe rapidement quelque chose, avant de refermer le dossier. Elle s'appuie contre le dossier de son fauteuil, en regardant le plafond, en soupirant.

      - Comment s'est passé la mission ce matin ? demande-t-elle.
      - Un échec, dis-je en soupirant. Mon père et ses hommes restent introuvables.
      - Même dans la maison ou tu étais retenu prisonnier ?

Je me redresse, en secouant la tête. Je n'ai pas envie de lui annoncer la nouvelle, mais il le faut. Il faut que je lui dise ce que j'ai vu pendant la mission de ce matin. Nous devions faire du repérage dans les alentours de la maison ou je suis resté enfermé pendant de longs mois. Mais ce que nous avons découvert sur place m'a plombé le moral.

      - Nous avons retrouvé la maison en cendres, lâché-je. Il n'y avait plus rien, même pas une pauvre brique.
      - Ce n'est pas vrai... Putain !

Je la regarde se lever, et commencer à faire les cents. Je sais qu'elle attendait beaucoup de cette mission de repérage. Elle était déjà bien assez frustrée de ne pas pouvoir nous accompagner à cause de sa jambe.

      - J'ai été interrogé le chef de la police, directement au commissariat, continué-je en me levant à mon tour. Après un gros billet, il m'a dit qu'ils avaient retrouvé plusieurs bouteilles de gaz sur places, ainsi qu'une forte odeur d'essence quand ils sont arrivés sur place.
      - C'était donc volontaire.

Elle se tourne vers moi, la mine dépitée. Ce n'est pas à quoi nous nous attendions, ça c'est clair.

      - Il est donc quelque part dans la nature, retenant trois de mes hommes en otages, prêt à nous attaquer à n'importe quel moment.
      - Bébé, nous allons le retrouver, dis-je en m'approchant. Je peux t'assurer que pour rien au monde, je le laisserai s'en sortir pour ce qu'il m'a fait vivre, ce qu'il nous fait vivre en ce moment.

Elle soupire, avant de planter son regard dans le mien.

      - Je crois que nous avons une taupe au sein du clan, lâche-t-elle.
      - Quoi ?
      - La boîte qu'on a retrouvé dans la chambre de Giulia contenait des fruits à coques. Et cette information est classée confidentielle, sauf pour les proches, explique-t-elle, la voix tremblante. Quelqu'un de notre entourage travaille donc pour ton père.

Cette nouvelle me fait l'effet d'une gifle. Je n'arrive pas à assimiler la chose. Comment quelqu'un proche de nous oserai nous faire ça ? Rien que d'y penser, la bille remonte dans ma gorge.