Fallen for the enemy : Tome 2

Chapter twenty eight

CHAPTER TWENTY EIGHT

NARCISO
🌍 Entrepôt désaffecté, centre-ville, Naples
20h58

Luis roule à bonne distance de Marco, pour éviter que nous nous fassions repérer. Nous l'avons surveillé toute la journée, mais ça n'a abouti à rien. Il n'a absolument rien fait de suspect. Et ça me frustre putain. Je suis certain du pressentiment que j'ai ressenti en le voyant au manoir. Je sais qu'il nous cache quelque chose. Mais quoi ?

- Tu as des nouvelles de Perla ?

Au même moment, mon téléphone m'indique l'arrivée d'un message de Perla.

- Ouais, je viens de recevoir un selfie d'Hector et elle, dis-je en lui montrant la photo qu'elle vient de m'envoyer.
- Elle a l'air heureuse, et en sécurité, dit-il en insistant sur ce dernier mot.
- Excuse-moi d'avoir des doutes sur lui. J'en ai sur tout le monde autour de nous. Sauf toi, bien entendu.

Je sais que je n'aurai pas dû dire à Perla de prendre son arme et de faire attention à elle. Mais si je suis capable d'avoir des doutes sur mon propre cousin, je peux en avoir sur tout le monde. Même sur son meilleur ami.

- Elle est en sécurité avec Hector, Narciso, insiste Luis. Et tu le sais au fond de toi. Mais tu es trop têtu pour admettre que tu cherche juste à trouver un coupable, parce que nous n'avons aucune piste sur la taupe.

Je m'enfonce dans mon siège, sans lui répondre. Le pire, c'est que je sais qu'il a raison. Mais je ne peux pas m'empêcher de soupçonner tout le monde. Surtout que là, il a emmené diner ma Perla dans un autre pays, à la dernière minute. C'est louche, mais je fais confiance à Perla. Je sais que si quelque chose ne va pas, elle m'appellera. Et je sauterai dans le premier avion direction Athènes. Je me concentre à nouveau sur Marco, qui conduit tranquillement. Le quartier où nous sommes n'est pas le meilleur de la ville. Je ne comprends pas ce qu'il fait là. Nous nous arrêtons à quelques mètres, alors qu'il pénètre sur le parking d'une usine désaffectée.

- Qu'est-ce qu'il fou là ? demande Luis.
- On va vite le savoir.

Je quitte le premier l'habitacle. Je vérifie que mon arme se trouve bien dans la poche de ma veste, alors que Luis quitte à son tour la voiture. A pas de loup, nous approchons de l'usine. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'intuition que nous aurons des réponses à l'intérieur.

- Tu es sûr de ce que tu fais ? murmure Luis, juste derrière moi.

Je hoche la tête. Je ne compte pas me battre ce soir, ni tuer. Je veux juste savoir si nous pouvons faire confiance à Marco ou pas. Nous faisons le tour de l'entrepôt, pour trouver une porte entrouverte à l'arrière. C'est par là qu'il a dû entrer. Nous approchons de la porte. Luis passe la tête dans l'entrebâillement, avant de me faire signe que la voie est libre. Nous pénétrons dans le plus grand des silences dans l'immense entrepôt. Nous longeons le mur, pour venir nous cacher derrière d'immenses cartons. Je garde dans mon champ de vision la porte par laquelle nous sommes entrés. C'est notre seule issue de secours si quelque chose venait à déraper. L'endroit est calme, seulement quelques voix au loin. Je reconnais la voix de Marco. Nous regardons entre deux cartons, pour tenter d'apercevoir la scène. Marco est accompagné de trois hommes, de profil, sur la droite. Sur la gauche, toujours de profil, trois autres hommes totalement inconnus sont face à eux. Entre les six hommes se trouvent des cartons.