Fallen for the enemy : Tome 2

Chapter forty one

CHAPTER FORTY ONE

PERLA

- HECTOR!

Je m'agenouille à ses côtés, en le forçant à me regarder. Les larmes me brouillent la vue. Le sang se répand à une vitesse folle sur son abdomen. Non, pas lui, pas mon meilleur ami! Je secoue légèrement sa tête pour qu'il ouvre les yeux. Mes larmes tombent sur ses joues.

- Reste avec moi Hector! hurlé-je. Je vais te sauver, je vais comprimer la plaie et...
- Eh...

Sa voix n'est qu'un murmure. Il ouvre difficilement les yeux, pour venir les planter dans les miens. Je peux voir la vie quitter son regard petit à petit. Il est en train de mourir. Il ne peut pas m'abandonner, il n'a pas le droit !

- Je suis... Vraiment désolé...
- Arrête... Je ne t'en veux pas, sangloté-je. Tu vas t'en sortir. Je ne te laisserai pas mourir, tu m'entends?
- Vis ta vie... Profite à fond, en pensant à moi... Toutes années au service de ton oncle étaient les meilleures de ma vie, parce que je t'ai rencontrée... Tu m'as rendu heureux, sans même t'en rendre compte.
- Arrête...

Il grimace de douleur. Sa respiration se fait de plus en plus difficile. Mes sanglots s'accentuent.

- Je t'aime, Perla... Embrasse Giulia pour moi et... Et dit à Narciso de prendre soin de toi. Sinon, je descendrai du ciel pour lui botter le cul...

Je ris légèrement malgré mes pleurs. Même au bord de l'agonie, il arrive à faire de l'humour.

- Par quoi étais-tu tenu par Giuseppe? murmuré-je.
      - Toi.

Une unique larme coule sur sa joue, et s'écrase sur le sol. Le regard toujours ancré dans le mien, je vois sa poitrine s'arrêter. Non, non !

- Hector? Hector!

Il est mort.

Je prends son corps sans vie dans mes bras, sans pouvoir m'arrêter de pleurer, son sang chaud se répandant sur moi. J'ai perdu mon frère, mon meilleur ami, alors qu'il me protégeait. Il a sacrifié sa propre vie pour moi. Seuls mes sanglots retentissent dans ce jardin. Je n'arrive même pas à décrire la douleur qui me scie le corps. J'ai l'impression que quelqu'un m'entaille la peau lentement, profondément, pour être certain que je ressente toute la douleur. Mon cœur saigne tellement. Je regarde son visage. Je presse doucement ses paupières, pour venir les fermer. Je vais te venger, Hector.

Je te le promets.

- Putain mais qu'est-ce que t'as fait!

Le hurlement de Giuseppe me fait peur. J'attrape l'arme d'Hector, et la pointe vers eux en me relevant. Mais je me rends compte que ce n'était pas à moi que Giuseppe parlait, mais à Francesco.

- Quoi? Ce n'est pas ce que tu voulais? réplique ce dernier en se tournant vers son chef.
- Tu n'avais pas à prendre cette décision!

Je regarde Giuseppe venir vers nous. Je n'ai pas l'impression qu'il souffre du choc qu'Hector lui a infligé sur la tête. La main tremblante, je vise Giuseppe. Je refuse de le lâcher du regard. C'est à cause de lui que tout ça est arrivé. Ils se défient du regard avec Francesco. Tout à coup, du mouvement dans les buissons à ma droite attire mon attention. Il y a quelqu'un, j'en suis certaine. Giuseppe se tourne enfin vers moi.

- Baisse ton arme, veux-tu.
- Tu voulais me violer, Giuseppe! hurlé-je en pleurant. Je sais que tu es malade, mais ça ne te donnait pas le droit d'essayer de me faire du mal!
- Tu délires complètement, dit-il en enfouissant les mains dans ses poches d'une voix posée.
- Moi, je délire? Qui est à la tête d'un plan qui consiste à tuer son propre cousin et sa femme? Pourquoi tu fais tout ça, Giuseppe?