Fallen for the enemy : Tome 2

Chapter three

CHAPTER THREE

PERLA
🌍 Samedi 07 juillet, aéroport de Naples, Naples
8h30

Je regarde Giuseppe sortir nos bagages du coffre, pour venir les donner au personnel d'un de nos jet privé. Depuis l'incident de sa demande en mariage il y a quelques jours, il est distant avec moi. En même temps, qui ne le serai pas après s'être pris un râteau pareil? Mais malgré ça, il a toujours été présent lors de mes cauchemars et mes crises d'angoisses, qui sont revenu en force après ce que nous avons découvert chez le fleuriste. Il ne m'a jamais laissé tomber. Et depuis hier, il est redevenu le Giuseppe que je connais. Celui qui était mon meilleur ami avant, et qui est devenu un beau-père merveilleux pour ma fille. Après avoir donné le dernier sac, il parle rapidement au Stewart, avant de venir me prendre dans ses bras. Je lui ai dit que j'avais besoin de prendre du recul, de prendre quelques jours de vacances loin d'ici. Alors j'ai décidé de partir chez Clara et Gregorio, rien qu'avec Giulia. Il n'est toujours pas au courant de notre découverte du fleuriste, et c'est mieux ainsi.

      - J'espère que tu ne m'en veux pas trop de partir, dis-je en relevant la tête.
      - Non, pas le moins du monde. Je sais que c'est difficile en ce moment, je comprends ton besoin de te ressourcer.

Il replace une mèche qui s'échappait de ma tresse derrière mon oreille, quand Giulia se met à râler dans sa poussette. Il s'accroupit pour la prendre dans ses bras.

      - Vous allez me manquer toutes les deux, dit-il en l'embrassant sur le sommet du crâne.

Je me blottis une nouvelle fois dans ses bras en fermant les yeux. Ses petites vacances vont me faire le plus grand bien. Il faut dire que je n'ai pas eu beaucoup de temps seule depuis des mois. Et même si j'aime la présence de Giuseppe à mes côtés, j'aime aussi être seule. Je sais pourquoi mes proches ont du mal à me laisser seule, et je comprends leur peur. Mais je me suis promis de ne pas recommencer, et je sais que j'y arriverai. Personne ne croira mieux en moi, que moi-même. Je relève la tête pour l'embrasser.

      - Tu as pensé à prendre ton arme ? me demande-t-il d'un air soucieux.
      - Oui, pourquoi ?
      - J'ai un mauvais pressentiment, avoue-t-il. Je ne sais pas, j'ai l'impression qu'il va se passer quelque chose.

Il a l'air réellement soucieux. Est-ce qu'il a découvert quelque chose dont j'ignore l'existence ?

      - Je serai chez les Santoro, il ne pourra rien nous arriver. Mais j'ai ce qu'il faut pour nous défendre, dis-je en souriant, pour le rassurer.
      - Je préfère que tu sois en capacité de te protéger si l'un des hommes n'est pas en mesure de le faire. Allez, ta meilleure amie doit être impatiente de te voir, dit-il en souriant.
      - Occupe-toi bien de Pumpkin pendant mon absence ! dis-je en commençant à m'éloigner.
      - C'est promis ! Je t'aime !

Après avoir pris places dans les confortables sièges en cuir du jet, ce dernier décolle enfin, alors que je donnais un biberon de lait à Giulia. C'est une technique que j'ai lu sur internet. Et depuis, je le fais à chaque fois que nous prenons l'avion. Nous l'avons habitué dès sa naissance, surtout entre Naples/Palerme pour le boulot. Aujourd'hui, pour elle, prendre l'avion est tout aussi habituel que de prendre la voiture. Je la regarde dormir dans mes bras, quand un flashback me revient en mémoire, comme beaucoup depuis que je l'ai vu sur cet écran.

      - Qu'est-ce qui se passe ici, bordel ?
      - Elle est en pleine crise d'angoisse, je ne sais pas quoi faire et... Et j'allais t'appeler, répond Giuseppe, paniqué.