Chapter thirty eight

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CHAPTER THIRTY EIGHT

PERLA
22h24

Assise côté passager de la voiture lancée à toute vitesse, les sanglots ont vite été remplacés par des larmes de rage. Ils ont enlevé ma petite fille, mon bébé. Ils ont piraté notre système de sécurité pour pouvoir entrer sans déclencher l'alarme, avant de nous enfermer dans la salle de bain, et kidnappé notre fille. Tout ça, pendant que l'électricité était coupée. Ils ont dû préparé ça depuis des jours. Je fixe mes mains tremblantes, en tentant de me calmer. Narciso est étrangement silencieux à mes côtés. Il est concentré sur la route pour éviter de nous tuer, au vu de la vitesse ou nous allons, mais je vois bien qu'il est aussi tendu que moi. Il ne fallait pas toucher à sa fille. Il tuera n'importe qui qui se mettra sur son chemin.

- Il va me le payer, lâche-t-il après de longues minutes de silence.
- Tu penses que Giuseppe est derrière tout ça ?
- A ton avis ? dit-il sur un ton sarcastique.

Je le dévisage sans répondre. Ça me démange de l'envoyer chier. Mais je suis une personne bien éduquée et polie. Mais je ne peux pas m'empêcher de l'imiter.

- A ton avis, dis-je d'une voix aussi débile que la sienne. Ça va, prends-moi pour une idiote aussi. Tu l'as enfermé dans le sous-sol du manoir, excuse-moi donc de me poser des questions sur la personne qui vient d'enlever notre fille dans sa propre chambre !

Ses mains se resserrent autour du volant, ses jointures blanchissent. Je prends une profonde inspiration, pour me calmer. Se hurler dessus ne changera rien à la situation. Ça ne ramènera pas notre fille.

- Excuse-moi.

Je me tourne vers lui, un petit sourire sur le visage. Nous venons de nous excuser en même temps. Je remarque qu'un sourire se dessine aussi sur ses lèvres. Je sens qu'il ralentit la voiture. Sa main vient attraper la mienne, pour venir la porter à sa bouche. Il embrasse mon alliance, avant d'embrasser le dos de ma main.

- Nous allons la retrouver, saine et sauve, dit-il d'une voix grave. Ses parents sont les deux mercenaires les plus puissant du pays après tout.
- Il ne lui fera pas de mal, puisque c'est nous qu'il veut, dis-je pour tenter de me rassurer.
- Je ne suis plus sûr de rien avec lui, lâche-t-il d'un ton fatigué.

Il a raison. Visiblement, nous ne le connaissions pas vraiment. Il peut être capable du pire, maintenant qu'il est démasqué. Même faire du mal à notre fille. Ma main dans la sienne, je pose ma tête sur son épaule, alors qu'il conduit plus doucement jusqu'au manoir. A cette heure-ci, l'endroit est plutôt calme. Il se stationne au pied des escaliers, avant de souffler un bon coup.

- Eh, dis-je en l'obligeant à me regarder. Tu restes calme, d'accord ?

Il hoche la tête et m'embrasse. Nous quittons l'habitacle, pour rejoindre directement le sous-sol. Comme ce matin, il est toujours sous bonne garde. La porte s'ouvre, sa tête se lève pour nous regarder. Un sourire malsain se dessine sur son visage. Il sait. Son regard est bien plus noir qu'à l'habitude, ses traits plus durs. Son sourire s'agrandit. Je me précipite vers lui, pour venir le gifler d'une force dont je ne me pensais pas capable. Un silence de plomb tombe dans la pièce.

- Et c'est à moi qu'on me dit de rester calme, lâche Narciso dans mon dos.
- Où est ma fille ?

Il ne me répond pas. Il se contente de me fixer. Pourquoi j'ai l'impression de ne pas être face au Giuseppe que je connais ?

Fallen for the enemy : Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant