Fallen for the enemy : Tome 2

Chapter twenty six

CHAPTER TWENTY SIX

EXTERIEUR

Francesco patiente tranquillement dans la voiture banalisée, à quelques pas de la villa où se déroule le gala annuel des Santoro. Son téléphone, relié à la voiture, se met à sonner.

      - Tu es en place ? demande son chef d'une voix rauque.
      - Oui, comme tu me l'as demandé. Je n'attends plus que ton signal.
      - Côté Est, premier étage, fenêtre tout à droite. Elle n'est pas seule, tu devras être discret.
      - OK, confirme Francesco en enfilant sa cagoule.
      - Tu attends mon SMS. Préviens-moi quand c'est fait, conclue le chef avant de raccrocher.

PERLA

Finalement, le gala se déroule bien mieux que je ne l'aurai imaginé. La boule au ventre que j'ai ressenti dès que j'ai posé le pied en Sicile diminue au fil des heures. Mais depuis quelques minutes, je n'arrive pas à mettre la main sur mes amis, ni même sur mon oncle. Où est-ce qu'ils sont tous passé ? Je récupère mon téléphone dans ma pochette pour tenter d'appeler quelqu'un, quand Narciso apparait devant moi.

      - Ah tu tombes bien, dis-je soupirant. Je ne trouve ni Clara ni...
      - Viens, j'ai quelque chose à te montrer, dit-il en souriant.

Pourquoi il agit si bizarrement tout à coup ? Il me prend le téléphone des mains, pour le ranger dans sa poche. Il me prend par la main, pour venir entrelacer nos doigts ensemble. Je sens tout de suite que sa main tremble légèrement. Il y a quelque chose qui cloche.

      - Narciso, est-ce que tout va bien ?
      - Bien sûr, dit-il en m'entraînant vers la sortie. Je veux juste te montrer quelque chose à l'extérieur. Ça ne prendra pas longtemps, personne ne se rendra compte de notre absence.

Je le suis sans protester, alors qu'il m'emmène dans les jardins de la villa. Le bruit des vagues proche me fait sourire. J'ai toujours aimé entendre ce son ici. Il m'a apaisé un bon nombre de fois, quand l'angoisse était trop forte. Nous marchons en silence sur le chemin fait de petits cailloux, quand il s'arrête devant la serre. Il ouvre la porte, et se décale pour me laisser entrer la première. Je pénètre dans la pièce, quand la décoration me saute aux yeux. Toutes les guirlandes sont allumées, l'endroit est rempli de fleurs en tout genre. L'endroit est déjà magnifique en plein jour. Mais en pleine nuit, il dégage quelque chose de féerique, de magique. J'avance vers une petite table en fer forgée, où une enveloppe est posée. Mon prénom est inscrit en lettre manuscrite, au stylo plume.

      - Ouvre-la, m'incite Narciso, toujours dans mon dos.

Je l'ouvre avec précaution, pour en sortir une lettre, manuscrite elle aussi. Je reconnais l'écriture de Narciso. Le papier à lettres qu'il a choisi est tout simplement magnifique. Pour une raison inconnue, les larmes me brouillent la vue.

Perla,

Je n'ai aucune idée de comment commencer cette lettre. Je t'avoue que je n'ai jamais été très doué pour expliquer et décrire mes sentiments. Alors je vais faire comme je pense, comme les mots arrivent.

Il y a deux ans, j'ai rencontré une femme merveilleuse, au courage indéniable et surhumain. Elle était brisée, même si elle s'efforçait de ne pas le montrer au monde entier. Elle avait érigé une tour d'ivoire autour d'elle, à tel point que personne ne pouvait savoir ce qu'elle ressentait. Et puis, un jour, elle s'est ouverte à moi. Elle m'a laissé entrevoir cette partie qu'elle considérait comme honteuse. Et c'est là que j'ai compris.