Fallen for the enemy : Tome 2

Chapter eight

CHAPTER EIGHT

PERLA

Clara conduit dans le plus grand des silences, alors que nous ne perdons pas de vue la voiture. Je sais, nous ne devrions pas faire ça. Si nous voulons savoir ce qui se passe, j'ai besoin de savoir ou il va.

      - C'est étrange, commence Clara, ils font demi-tour pour repartir vers l'aéroport.
      - On s'en fou, on continue, insisté-je.

Nous continuons de les suivre, jusqu'au moment ou ils arrivent à l'aéroport. Brusquement, la voiture s'arrête devant une grille. Le chauffeur parle au conducteur, les grilles s'ouvrent. Ils reprennent l'avion, mais pour aller où ?

      - Ou vont-ils ? demandé-je à voix haute.
      - J'arrive.
      - Clara...

Elle quitte la voiture, pour se diriger vers les grilles qui se sont refermés. Elle discute avec les deux hommes qui montent la garde. Cette femme est d'une impulsivité légendaire, mais c'est ce qui fait son charme, on ne va pas se mentir. Ils discutent quelques secondes, avant qu'elle ne revienne, bredouille.

      - Ils n'ont pas voulu me dire ou l'avion allait, souffle-t-elle en s'installant derrière le volant.

Je soupire, en m'enfonçant dans mon siège. Elle redémarre, bien plus lentement cette fois-ci. J'ai confiance en Narciso. S'il me dit qu'il me recontactera, il le fera. Clara conduit jusqu'au centre-ville, pour venir se garer devant un restaurant.

      - Je ne sais pas toi, mais toute cette investigation m'a donné faim, dit-elle en se tournant vers moi.

Elle m'entraine dans le restaurant avant même que je ne lui réponde, me faisant rire. Un homme de salle nous installe dans un coin tranquille. Au bout de plusieurs minutes, le serveur dépose nos plats sur la table, avant de repartir aussi vite. Clara commence à manger la première, sans retenir le petit gémissement qui s'échappe de ses lèvres. Je l'imite pour prendre une bouchée de mes pâtes bolognaises. Bien que ce soit délicieux, je préfère la recette que je fais à la maison, et que Giulia adore. Comme son père.

      - Alors, qu'est-ce que vous vous êtes dit ?
      - Nous avons parlé de Giulia, dis-je en souriant. J'ai bien vu que ça l'avait touché de voir sa fille en photo. Je lui ai même donné le Polaroid qui était dans mon portefeuille.
      - Vous vous êtes embrassés ? demande-t-elle en roulant des sourcils.

Je rougis, avant de hocher la tête. Elle se met à applaudir, en criant de joie.

      - Chut, dis-je en riant, tout le monde nous regarde.
      - J'en été sur ! Rolala, tout ce qui se passe est surréaliste. Il y a encore un mois, tu étais à deux doigts de tout lâcher, et il revient. Tout était écrit, j'en suis persuadée.

***

Je laisse reposer ma tête contre le rebord moelleux de la baignoire, en fermant les yeux. L'après-midi balade a été annulée pour ma part. Après le restaurant, j'ai eu de violentes crampes, signifiant l'arrivée de mes règles. Avec tout ses chamboulements, elles ont décidé d'arriver avec quelques jours d'avance ! Je suis donc rentrée, en obligeant tout le monde à se balader malgré tout. Giuseppe a tenté de rester ici, avec moi, mais j'ai refusé. J'ai besoin de me retrouver seule, après l'entrevue avec Narciso. Je sors mon bras de l'eau, pour venir passer lentement mes doigts sur mes lèvres. J'ai l'impression de sentir encore ses lèvres sur les miennes. De sentir sa peau contre la mienne. Une chaleur familière se répand dans mon bas ventre, et ce n'est en aucun cas à cause de mes règles. Des images plus qu'explicites défilent sous mes paupières. Des images où Narciso est sur moi, en moi. Mes doigts commencent leurs explorations en caressant lentement la fine peau juste au-dessus de ma poitrine. Ils passent sur l'extrémité droite tendue, puis l'extrémité gauche, tendue elle aussi. Ils sont si sensibles en période de règles, que ce simple geste déclenche une nouvelle vague de chaleur en moi. Mes doigts continuent leur descente, pour se retrouver sur mon entrejambe sensible. La masturbation réduirait les crampes menstruelles, j'aimerai bien voir ça.