[Obito/Tobi X Reader] L'amour conjugué

Chapitre 41

Ayant la tête baissée, je la relève et je regarde mon partenaire.

- rien, je pensais à voix haute. Dis-je.

Il tourne la tête vers les hommes qui sont devant lui, je me contente de serrer la veste contre moi. L'odeur de son corps et de son parfum hantent le manteau, j'ai l'impression d'avoir un vêtement d'Obito sur moi. Je me sens apaisée alors que j'étais nerveuse il y a quelques minutes. On attrape soudainement ma main, je constate qu'il s'agit de Tobi.

Il me tire vers lui tout en me forçant à descendre de l'estrade avec lui, les hommes nous suivent du regard puis finissent par nous laisser tranquilles en retournant à leurs occupations. Nous arrivons devant le comptoir, l'Uchiha frappe lourdement la surface du comptoir, il est vraiment mécontent. Je regarde donc le barman, celui qui a fait appel à nous pour la mission. Il va passer un sale quart d'heure je crois.

- pourquoi vous ne m'avez rien dit à propos des détails de cette mission ? Demande Tobi.

- je pensais que vous étiez au courant.

- au courant ? Au courant de quoi au juste ?

- eh bien... que notre bar offre des spectacles animés par des femmes.

- par des femmes très peu vêtues plutôt.

- je ne vois pas pourquoi la tenue vous pose problème.

Tobi lâche un rire nerveux, sa colère vient de monter d'un cran.

- vous vous moquez de moi ? Cette tenue n'est pas adéquate pour un bar, c'est une tenue réservée uniquement pour son conjoint.

- vous insinuez donc que les femmes qui travaillent ici doivent porter ces tenues chez elles, en présence de leurs époux ?

- oui.

- je suis navré, je pensais que vous étiez au courant.

La fureur de mon acolyte semble s'atténuer face aux excuses du barman, d'une voix moins agressive, il demande :

- pourquoi les femmes qui travaillent au spectacle portent ces tenues avec très peu de tissus ?

- car après leur spectacles, elles passent la nuit avec un des hommes de leur public. Ça semble évident que porter des tenues avec peu de matière, cela permet à l'homme qui l'accompagne de gagner du temps pour la déshabiller.

À ces mots, la colère du brun qui s'était atténué, remonte non pas d'un cran mais de plusieurs crans. Son chakra sinistre se fait sentir, ça a le don de paralyser tout le monde excepté moi.

- vous voulez donc dire que ma femme allait passer la nuit avec un autre homme que moi ? Demande-t-il d'un ton hostile.

- votre...femme...? Oh ! Je suis vraiment désolé ! Je ne savais pas que c'était votre femme ! Si j'avais su, elle n'aurait jamais remplacé l'employée absente.

Le masqué serre fort ses poings, le connaissant, je sais qu'il essaie de se contrôler pour ne pas éclater le visage du barman devant plusieurs personnes. Je dois le calmer, immédiatement. Je m'approche de lui et je m'accroche à son bras. Il ne me regarde pas mais il sait très bien ce que mon geste signifie.

- ..... j'accepte vos excuses. Cependant, nous devons partir.

- bien, passez une bonne nuit.

- merci, à vous aussi. Dis-je.

Suite à ça, nous sortons du bar bras dessus bras dessous.

- Tobi, je suis désolée. Vraiment.

- rien n'est de ta faute, tu n'as pas à t'excuser.