Bonjour j'espère que vous allez bien ?
Je vous souhaite de très belles fêtes en espérant qu'elles se passent au mieux.
En attendant, je vous souhaite une belle lecture.
CHAPITRE 10 :
Harry Styles.
Je crois qu'en fait, je ne me suis pas totalement remis du choc que j'ai reçu lorsque je suis entré dans l'appartement de Louis hier soir, lorsque ce sont ses parents qui nous ont accueilli avant que son père ne me prenne pour un sac de boxe.
Je pense que je suis choqué, voire complètement tétanisé.
J'ai eu beaucoup de mal à accepter ma bisexualité, et même si je l'accepte aujourd'hui, pas tout le monde est au courant, et je ne tiens pas non plus à le crier sur tous les toits, nous devrions choisir si oui ou non nous voulons faire un coming out, ça ne devrait pas être obligatoire, et ça ne devrait pas être mal pris si jamais nous ne le disons pas mais que nous nous mettons en couple avec une personne du même sexe.
Quoi qu'il en soit, ma discrétion a fait que jamais je n'ai été embêté pour mon orientation sexuelle, alors, recevoir tout ça d'un seul coup... Je n'étais pas préparé, physiquement, et émotionnellement. Je crois qu'on ne peut pas vraiment se préparer à ça, j'ai réellement cru que c'était la fin, que j'allais mourir, là, sur le sol de l'appartement de mon meilleur ami, par les mains de son sal père homophobe.
Au fond, ce n'est pas seulement ça qui m'atteint vraiment, je le sais, mais cette phrase qu'il a dit et qui tourne inlassablement dans mon esprit.
« Et toi c'est lui qui ne te mérite pas. »
Ça fait mal, à mon cœur. J'ai l'impression d'être un enfant blessé parce qu'il n'a pas eu ce qu'il voulait en pensant comme ça, mais c'est vrai. J'ai vraiment mal au cœur. Parce qu'il renforce cette idée de ne pas être assez pour mon meilleur ami, cette idée qu'il mérite mieux que moi, un boulet qui ne se souvient même pas d'un rendez-vous qu'il avait planifié avec son collègue la veille.
Sous les conseils de Louis, j'ai expliqué à Alexandre une partie de l'histoire, et comme il me l'a dit, il ne m'en veut pas du tout, pourtant je n'arrête pas de penser qu'il me dit ça pour ne pas me faire du mal, mais il s'en fait à lui. Je ne veux pas être cette personne, celle qu'on protège pour ne pas la faire souffrir à ses dépens.
Je peux endosser, je peux prendre mes responsabilités en main, je ne suis plus un enfant même si parfois mon comportement montre tout le contraire.
Comme maintenant, allongé dans mon lit, la couverture qui me recouvre tout le corps, les bras serrés contre moi et mon collier dans la main. Louis m'a dit que je devais me reposer en restant au lit, je n'ai pas cherché à protester, je me sens tellement fatigué, mais j'ai tellement mal dans tout le corps aussi que ce n'est pas compliqué d'accepter de rester au lit. Il reste avec moi également, nous avons passé la matinée à regarder des films, puis il est parti faire à manger, et maintenant il nous fait une tasse de thé. Je crois qu'il s'en veut, je serais idiot de ne pas le voir, il transpire la culpabilité et je ne sais pas comment le rassurer autrement qu'en lui disant que ce n'est pas de sa faute, car il n'y a rien d'autre à dire, et de toute façon ça ne servirait à rien puisque dès qu'il pose son regard sur mon visage un voile vient percer ses yeux. Alors quoi que je fasse, il restera avec l'idée que tout est de sa faute.
Je souffle, essuyant une larme qui glisse encore le long de ma joue, ça ne s'est pas arrêter depuis ce matin, je ne sais pas ce que j'ai mais je n'arrive pas à contrôler mes larmes qui ne font que rouler le long de mes joues sans que je ne puisse y faire grand-chose. Je ne pleure pas non plus à chaudes larmes, ça coule quelque fois seulement, mais juste assez pour que mes yeux restent rouges et bouffies, comme si je n'étais pas déjà assez horrible avec mon visage tout défiguré...
VOUS LISEZ
Juste une fois. {L.S}
RomanceTout part d'une peur. Une peur profonde qui force Louis à demander à son meilleur ami de se faire passer pour son petit ami devant ses parents. Juste une fois, durant un repas de famille. Juste une fois... Jamais ils n'auraient cru que cela allait...
