Chapitre 13

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Bonjour j'espère que vous allez bien ?

Nous nous retrouvons aujourd'hui pour un nouveau chapitre !

J'espère qu'il vous plaira, très belle lecture.

CHAPITRE 13 :

Louis Tomlinson.

« Je crois que nous nous sommes encore foutus dans la merde. », je dis à Harry alors que nous montons les escaliers de notre immeuble jusqu'à son appartement, épuisés de cette soirée que nous venons de passer en compagnie de sa famille.

« Non, tu crois ? », me dit-il dans un rire nerveux lorsque nous arrivons devant sa porte, il insère la clé dedans puis nous y entrons tous les deux.

Nous laissons nos vestes tomber sur le canapé puis nous nous dirigeons directement vers la salle de bain pour pouvoir se mettre en pyjama et se brosser les dents.

« Mais nous devons retenir que ça ne peut pas être pire que tes parents. », dit-il en haussant des épaules avant de se tourner dos à moi pour se changer.

« Ouais. », je dis seulement en faisant de même.

Sauf que la différence entre mes parents et sa famille, c'est que ma mère et mon père, eux, veulent à tout prix nous séparer, alors qu'à l'inverse, Rose et Gemma veulent que notre couple dure pour l'éternité.

C'est terrifiant. Je ressens même un peu de remords à les faire espérer alors que derrière cette mascarade il n'y a aucun sentiment de plus qu'une forte amitié entre nous...

Je crois que le mensonge est en train de nous bouffer. Enfin, il me bouffe, moi, complètement. Il me donne mal à la tête, parce qu'il y a trop à gérer à la fois, trop à penser, trop à supporter, trop à laisser passer, trop. Seulement trop, trop d'émotions aussi. Un tout qui me donne le tournis.

Dans ce tournis infernal, alors que nous partons nous coucher, je revois le sourire de Rose, je revois son regard que j'aurais aimé avoir moi aussi de ma mère lorsqu'elle nous a découvert, Harry et moi. Dans la surprise de Gemma, dans ses yeux qui pétillent, dans la bonne humeur qu'elle a dégagé tout à coup, j'aimerais voir la même joie dans le regard de mon père lorsqu'il voit son fils heureux.

J'aimerais ce que je n'aurai jamais. C'est bien pour ça qu'on dit « j'aimerais l'avoir », parce que nous ne l'avons pas. Et nous savons au fond de nous que nous ne l'aurons jamais. Parce que j'aimerais rime avec jamais. Et aimer pour moi rime avec cœur brisé. Parce que je ne serai jamais comme ils le veulent, je ne veux pas dicter les battements de mon cœur, je veux que ce soient eux qui me dictent qui aimer.

Même si pour ça, il doit laisser de côté une partie de lui. Même si pour ça la fissure doit se créer, parce que je sais que c'est avec la personne que j'aime que je vais passer le restant de ma vie, pas mes parents, alors si mon cœur doit souffrir à cause d'eux, OK, parce que quoi qu'il arrive, celui ou celle que j'aime arrivera à panser ce que mes parents ont fait saigner.

Harry souffle de fatigue en s'affalant sur le lit, je le rejoins vite en remontant la couverture sur nos corps, n'arrivant toujours pas à enlever la vision de ce moment où il a tout avoué.

Car dans un sens, j'ai l'horrible impression de lui avoir volé. Ce n'est pas avec moi qu'il va finir sa vie, mais c'est moi qu'il a présenté comme son premier petit copain. J'ai cette pensée qui me dit que ça n'aurait définitivement pas dû être moi, sûrement Alexander, ce serait plus juste, plus vrai, plus réel.

Moi je ne suis que le mensonge incarné.

Je n'aurais pas dû lui voler ce moment, ce n'est pas correct.

Juste une fois. {L.S}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant