SOBER // Antoine Griezmann

Chapitre 33 : « Lacher prise »

Nous entrons dans la salle de bain et je commence par laisser couler l'eau chaude pour remplir le bain.
J'enlève mon tee shirt et en profite pour attacher mes cheveux en chignon pour ne pas les mouiller. Quand je relève la tête je remarque qu'Antoine est déjà complètement nu, il n'a pas l'air complexé du tout lui puisqu'il ne se cache pas, j'aimerais tellement être comme lui et ne plus me préoccuper de mon apparence, ça doit changer la vie de ne pas se répéter chaque jour que tu n'aimes pas ton corps.
Je ne peux m'empêcher de le regarder, il a un corps de rêve donc ce que j'ai en face de moi ne me déplaît absolument pas alors j'en profite un peu.

Il rentre dans le bain et je finis par me déshabiller entièrement, je monte rapidement dans la baignoire et m'assois face à lui. J'essaie de cacher le plus de partie de mon corps possible sous l'eau pour faire en sorte que seule ma tête soit en dehors.

- T'es loin de moi. me dit Antoine.

- Bin tu veux que je me mette où? lui demandais-je.

- Ici. me répond-il en tapotant sur le haut de son torse.

Je m'approche de lui et m'allonge complètement sur son corps pour être la plus à l'aise possible.

Les doigts d'Antoine dévalent tout mon dos. Il remontre une fois qu'il arrive en bas de mon dos et fait des allés retours pendant un moment.
Ce moment est tellement agréable que j'aimerais rester là pendant des heures et des heures.

On décide de sortir du bain quelques minutes plus tard parce que l'eau commence à devenir froide donc ce n'est pas très agréable, malgré la chaleur qui émane de nos deux corps.
Antoine enroule une serviette autour de mon corps et il fait de même pour lui, on se sèche et on s'habille légèrement pour aller dormir. Nous enfilons uniquement des sous vêtements et moi j'ajoute un petit short léger par dessus.
On se brosse les dents et une fois terminé Antoine me porte en sac à patate, ce qui fait que j'ai ma tête au niveau de ses fesses, je lui tape dessus en le suppliant de me reposer mais il se contente juste de rigoler et de me balancer sur le lit.
Il se met au dessus de moi et s'amuse à me chatouiller, je déteste ça parce que je me sens vulnérable dans ce genre de moment, je ne peux rien faire parce que je suis super chatouilleuse donc je n'arrive pas à me débattre.

- Anto. dis-je en essayant de reprendre mes esprits.

Il s'arrête et me regarde en fronçant les sourcils.

- Arrête s'il te plaît. Je n'aime pas ça du tout.

- Désolé, mais ça te ferais du bien de lâcher prise de temps en temps. me répond-il.

- Je sais. soupirais-je. Mais ce n'est pas bien de s'énerver avec de dormir.

- Ma mère me répétait toujours ça quand j'étais petit. me dit-il en rigolant.

Ma mère me le disait tout le temps aussi mais la plupart du temps c'était elle qui commençait en me faisant des chatouilles ou en me faisant rigoler. On était très complice avec ma mère avant que je déménage à Madrid, on faisait tout ensemble et je lui racontais toute ma vie. Quand je suis partie en Espagne on s'appelait minimum une fois par jour, et on se racontait toujours tout même à travers le téléphone.

En repensant à tout les moments qu'on a passé ensemble, quelques larmes coulent sur mes joues et Antoine le remarque directement puisqu'il était toujours allongé au dessus de moi.

- Ça ne va pas? me demande-t-il en essuyant mes joues à l'aide de ses pouces. C'est de me faute?

- Non, répondis-je, je pensais à ma mère, elle me manque tellement. J'aurais aimé qu'elle soit toujours là et qu'elle te connaisse, elle t'aurait tellement aimé.

Antoine se décale sur le côté et ouvre grand ses bras. Je me cale dedans.

- Tu sais, me dit Antoine, elle veille sur toi de là-haut, et je suis sûr qu'elle est fière de la personne que tu es.

Mes larmes coulent toute seule à l'entente de cette phrase. Ma vie a tellement changé depuis son départ que je ne sais même pas ce qu'elle pourrait penser de ce que je suis devenue.

- Je suis ridicule à pleurer comme ça. affirmais-je en lâchant un rire nerveux.

- Ce n'est pas vrai Gabi, répond Antoine. C'est totalement normal de pleurer parce que quelqu'un te manque. Arrête de toujours vouloir être une femme forte, il y a des moments où il faut savoir lâcher prise. Alors si tu veux pleurer, fait le, parce que ça veut dire que tu en as besoin pour décompresser.

J'éclate en sanglot, je n'ai pas l'habitude de réagir comme ça. En temps normal je me serais réfugiée dans l'alcool pour oublier ce que je ressens et je pense qu'en ce moment j'ai besoin de tout lâcher.

- Ça va te faire du bien ma puce. me dit-il en resserrant son étreinte. Je suis là.

Il me caresse le dos et me fait des petits bisous de temps en temps à différents endroits du visage pour me montrer qu'il est là et pour me réconforter.
Personne ne parle, on entend juste mes pleurs.
Je m'en veux un peu de faire subir mon mal être à Antoine, mais je suppose que c'est normal d'être triste et d'avoir des moments de faiblesse de temps en temps.

Je finis par m'endormir d'épuisement dans les bras de mon bien aimé quelques instants plus tard.