Chapitre 39 : « Bornée »

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Istra03 juillet 2018, 10h08

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Istra
03 juillet 2018, 10h08

PDV GABRIELLA

Je viens tout juste de me réveiller alors que je devrais être à l'entraînement depuis dix minutes.
Mon réveil n'a pas sonné et Antoine ne m'a pas réveillé alors je suis bien en retard.
J'attrape les premiers vêtements qui me tombent sous la main, m'habille et me brosse les dents. Je ne prends même pas le temps de me coiffer. Je sors de la salle de bain, enfile des baskets et attrape mon appareil photo.
Je cours dans les couloirs pour avoir le moins de retard possible.

Quand j'arrive sur le terrain je vois Amalie faire la belle devant Antoine, ça me met hors de moi mais je décide de ne pas m'approcher. Je suis en retard alors autant ne pas me faire remarquer ce matin.
Je m'installe sur un banc et commence à prendre des photos des joueurs tout en gardant un œil sur Antoine. Nos regards se croisent et il me fait un signe de la main en me souriant, je détourne le regard en soupirant.
Je continue de prendre des photos de chaque joueurs.

Istra
03 juillet 2018, 11h54

PDV GABRIELLA

Je quitte le terrain cinq minutes avant la fin parce que je ne veux parler à personne. Je me suis levée du mauvais pied et je déteste avoir à me dépêcher le matin, en plus je n'ai même pas déjeuner donc ça fait un très mauvais combo.

Je rejoins ma chambre et m'assois sur mon lit. J'entends mon téléphone sonner ce qui m'indique que j'ai reçu un message.

De : Antoine
J'ai ma séance de kiné jusqu'à 12h45, attends moi pour manger s'il te plaît j'aimerais qu'on discute

À : Antoine
Ok, profite bien.

De : Antoine
Gabi arrête ça stp, c'est énervant.

Je souffle et balance mon téléphone sur le lit. J'allume mon ordinateur et décide de transférer les photos que j'ai prise durant l'entraînement. J'en retouche une dizaine et les envoie pour qu'elles soient postées sur les réseaux sociaux directement.

Je pars dans la cuisine quand je remarque qu'il est bientôt l'heure que la séance d'Antoine se termine. Je n'ai vraiment pas envie de parler avec lui mais il faut bien le faire donc autant que ce soit maintenant.

Les autres joueurs ont déjà tous terminés de manger donc je m'assois seule.
Antoine arrive quelques minutes plus tard et on se dirige vers le self pour se servir, tout se passe dans un silence assez désagréable, on sent la tension.
On part s'assoir et nous commençons à manger.

- Pourquoi tu fais la gueule? me demande Antoine.

- Je me suis réveillée du mauvais pied ce matin, mon réveil n'a pas sonné et tu ne m'as pas réveillé donc j'étais en retard. J'ai dû courir partout et je déteste ça.

- Tu es sûr qu'il y a que ça?

Je hoche la tête.

- Alors ce n'est pas parce que tu m'as vu entrain de parler à Amalie?

Je baisse la tête vers mon assiette et englouti ce qui s'y trouve dedans.

- J'en était sûr. dit-il.

- Alors pourquoi tu demandes?

- Je voulais que tu me le confirmes mais apparemment tu es trop bornée pour ça.

- Je ne suis pas bornée. soupirais-je. Je n'arrive juste pas à me dire que tu ne trouveras pas quelqu'un mieux que moi.

- Ecoute bien ce que je vais te dire. On trouvera toujours mieux que soit même sur terre, et c'est normal, c'est fait exprès pour que tout le monde trouve son bonheur. Moi mon bonheur je l'ai déjà trouvé, et c'est toi. Je m'en fou des autres, c'est toi que j'aime et pour rien au monde je souhaiterais te remplacer. Il marque une pause. Il y a bien meilleur que moi et pourtant c'est avec moi que tu as choisis d'être n'est-ce pas?

J'acquiesce et il continue son petit speech.

- Alors maintenant, fais moi confiance s'il te plaît. Je t'aime tellement et c'est avec toi que je veux être, pas avec une autre. Tu es parfaite pour moi.

- Ce n'est pas toi le problème Anto. dis-je en baissant la tête. C'est juste moi, je n'ai pas du tout confiance en moi donc je suis incapable de me dire que je plais à quelqu'un comme toi. Ça me parait impossible.

- La preuve que si c'est possible, tu me plais énormément Gabi, je deviens fou rien qu'en te voyant. Je n'ai jamais ressenti ça pour quelqu'un d'autre. Quand je suis avec toi j'ai l'impression de redevenir un ado qui est devant son premier amour. Tu peux être habillée n'importe comment, avec les cheveux en pétard, tu seras toujours la plus belle personne du monde à mes yeux.

Je sens mes joues chauffer, on ne m'avait jamais dit ce genre de choses avant. Je ne me trouve pas du tout jolie mais il avait l'air tellement sincère et ça me touche énormément de savoir qu'il pense ça de moi.

- Je suis désolé de m'être énervée contre toi. dis-je en baissant la tête. J'étais en colère contre moi d'être en retard et ça m'a mis hors de moi de la voir faire la belle comme ça devant toi.

- Ce n'était même pas intéressant ce qu'elle me disait, je lui répondais pour ne pas passer pour le méchant mais la prochaine fois vient me sortir de là.

On rigole et nous terminons nos assiettes qui commençaient à être froides.
On remmène nos plateaux aux cuisiniers et nous rejoignons les gars qui étaient entrain de jouer.

- AAAAAAH LES AMOUREUX! crie Paul en nous voyant arriver.

- Putain Paul arrête d'hurler tout le temps comme ça, on ne va plus avoir de tympans au bout d'un moment. dit Antoine.

- Pardon mais ça fait longtemps qu'on n'a pas vu Gabriella. répond-il en passant son bras autour de mes épaules.

- Lâche ma copine toi.

Paul soupire et moi je rigole accompagné d'Antoine. Je sais très bien qu'Antoine déconne, Paul est son meilleur ami alors bien évidemment qu'il ne se passera jamais rien entre nous, je le considère plus comme un grand frère.

**
- Paul, réflexe?

SOBER // Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant