JAVON WALTON // Réécriture //

Chapitre 32

June - quelques jours avant le déménagement  - Vendredi 30 juin - 20h

C'est mon dernier jours de travail. Dans tous les sens du terme. Je ne travaille pas pendant les grandes vacances et comme nous allons bientôt déménager chez le nouveau petit-ami de maman je ne travaillerai plus du tout ici.

Elle va me manquer cette librairie. Et son propriétaire également. Il m'a dit au revoir il y a 3 heures. C'est Mrs. Frey. Ou comme j'aime l'appeler, Pito. C'est un vieil homme complètement gaga de ses petits enfants.

Il m'en parlait à longueur de journée. Il y a Maya, la plus jeune qui a seulement 10 mois, puis Liam; 5 ans. Robin; 8 ans et la plus grande Annah qui va fêter ses 16 ans. Comme moi en février prochain.

Pito me répète aussi souvent qu'on se ressemble. Et j'ai eu la chance de les rencontrer tous il y a 1 semaine. J'avais annoncé à Pito que j'allais déménager à Atlanta.

Il a pleuré, ce qui m'a évidemment fait pleurer aussi. Et la première fois qu'il m'a parlé de ses petits-enfants, il m'avait promis que je les rencontrerai un jour.

C'était il y a 2 ans. Et Pito à tenue sa promesse. Je les ai tous rencontrés. Ils sont aussi adorable en vrai que quand Pito me parlais d'eux. J'aime bien Annah. On a un peu la même personnalité. Comme le répétais Pito.

J'ai passé une très bonne après-midi. Pito avait fermé exceptionnellement la librairie pour qu'on soit tranquille.

Puis tout à l'heure Pito m'a embrassé sur le front une dernière fois. J'ai senti pour la dernière fois sa grosse barbe blanche me piquer le front. Il m'a prit dans ses bras une dernière fois puis quelques larmes plus tard, il est parti.

Il voulais attendre jusqu'à la fermeture mais Robin est malade et ses parents sont en déplacement cette après-midi. Donc c'est Annah qui gardait les enfants mais elle ne peut pas gérer un bébé, un enfant de 5 ans et un enfant de 8 ans qui vomient toutes les 10 minutes et qui réclament leur maman.

L'odeur des livres et leur beauté vont me manquer. La fille de 13 ans qui vient ici tous les week-ends pour feuilleter des livres et discuter avec ma moi de sa passion aussi va me manquer.

C'était peut-être pas une vie de riche que je menais ici mais au moins, j'étais heureuse de ce que j'avais. Je n'ai pas envie de quitter mon chez-moi. Même si ma vie ne baignait pas dans le luxe.

Je veux pas déménager, je ne veux pas de nouveaux amis. Même si c'est pas la joie quand je vais en cours, ma famille est en bonne santé. Mon frère est moi on est toujours inséparable et on se contente de ce qu'on a.

Ma vie ici est déjà parfaite...   

Je souffle est pars ranger les quelques livres qu'on a reçus qui ne sont pas encore à leur place. J'étais encore en haut de l'échelle quand j'entends la sonnette qui résonne. Signe qu'une personne vient d'entrer.

- On est fermé! Je cris en fronçant les sourcils.

D'où je me trouve, on ne peut pas voir la porte. Ma respiration s'accélère soudainement et mes oreilles se bouchent.

Prise d'un mauvais pressentiment je me dépêche de descendre de l'échelle et me glisse dans la salle réservée au personnel juste à coté de l'étagère où je rangeais les livres. Je ferme la porte doucement et entends au moment même où la porte se ferme des bruits de pas se dirigeant vers ce coté de la librairie.

Prise de panique, je me cache dans mon casier. Il fait pile ma taille. J'oblige mon cœur à ralentir en inspirant puis expirant le plus silencieusement possible. J'attrape mon téléphone est baisse la luminosité avant d'appeler mon frère. Je coupe le son pour ne pas qu'on l'entende et attends.