Chapitre 60

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Javon commence à me faire descendre de ses genoux mais je ressers mon emprise autour de sa nuque. Je lui fais signe de ne pas bougé et je lui fais un chaste baiser avant de me tourner vers ma mère, toujours à califourchon sur mon copain.

- June?! Crie presque ma mère. Mais qu'est-ce que tu fais?!

De la rage émane en masse autour d'elle, la dureté de sa voix et ses yeux qui envoient des éclaires à mon copain à le don de légèrement le terrifier.

Ses mains serrent un peu plus ma taille mais il garde contenance, essayant de ne pas se laisser intimider par la prestance de ma mère.

Javon garde une attitude froide alors que je sens à ses mains, enserrant ma taille, qu'il est anxieux.

- Et toi! Elle s'adresse enfin à lui. Enlève tout de suite tes mains de ma fille! Elle lui ordonne.

- Non. Vous devriez l'écouter d'ailleurs. Il rajoute alors que ses mains me pousse un peu plus contre lui.

Comme un geste de possessivité et de protection. J'aime bien ces traits de personnalité là chez lui aussi. Ça provoque d'innombrables papillons dans mon estomac.

- J'ai quelques chose à t'annoncer. Je lui dis alors. Mais pas ici. Pas dans cette chambre où mon frère est endormi, à cause d'une opération qui aurait pu lui coûter la vie.

- Ah donc, m'expliquer ce qui te prend ça pose problème mais baiser alors que ton frère est à côté est totalement normal?! Elle hurle en serrant les poings.

Je fronce les sourcils face à cette agressivité et use de la présence de Javon pour me donner du courage. Le courage de lui répondre. Et ça, sans m'énerver.

- Tu me connais si mal que ça? Depuis quand je ferais une chose pareille en présence de mon frère? Et dans une chambre d'hôpital qui plus est? Je m'offusque légèrement.

- Apparemment oui. Je ne savais pas que j'avais éduqué une pu- fille de joie! Elle bute sur les derniers mots.

- Une quoi maman? J'ai les larmes aux yeux alors que je me redresse.

Je m'éloigne de Javon pour me poster devant ma mère.

- Tu m'as très bien entendu jeune fille. Elle siffle entre ses dents, me regardant de haut. Et je suis sûre que c'est à cause de ce petit merdeux que tu fréquentes. Elle rajoute en jetant un coup d'œil mauvais à mon copain.

Je recule légèrement, choqué par ses propos.

- Tu me fais pitié June. Tu étais une jolie fille. Tu avais tout pour toi, et tu as préféré te rabaisser jusqu'à devenir une dévergondé qui se tape des mecs par ci par là! Elle me crie en agitant ses mains devant mon visage, me désignant, moi et mon corps.

Un poids se rajoute sur mes épaules. Et j'ai un pincement au cœur qui m'empêche de correctement respirer.

- Ça m'étonne même pas que ces lycéens ont essayé de te prendre dans une salle de classe. Tu t'es fait désirer, tu les as fait espérer alors ils sont venus réclamer leur-

- Sors de cette chambre Mélina. Tu en as assez fait comme ça. Gronde la voix de Jackson dans l'entre bâillement de la porte.

- Une dernière chose, maman. Tu peux toujours courir pour ta sortie mère et fille. N'espère plus rien de moi à présent. J'indique, la voix tremblante.

- Espèce d'ingrate! Sais-tu le nombre de chose que j'ai sacrifié pour toi! Elle hurle. Tu n'es qu'une sale-

- Sors d'ici! La coupe alors Jackson.

Ma génitrice fait volte face pour se confronter à mon beau-père.

- MAINTENANT! Il lui hurle alors qu'elle allait rétorquer quelque chose.

Elle émet un soupire rageur avant de sortir en furie de la chambre.

A peine a-t-elle franchit la porte que je m'effondre au sol en pleure.

Elle a raison...

Ce n'était pas approprié, je n'aurais pas du faire ça ici...

Les bras de Javon m'entoure alors que ceux de Jackson s'ajoutent à leurs tours.

Je pleure encore te encore, peinant même à reprendre mon souffle.

Elle a raison...
Elle a raison...
Elle a raison...

Mais mon sang se glace soudainement. J'ai maintenant du mal à respirer pour une toute autre raison.

Non non non...

J'essaye de me dégager des bras de mon copain et de mon beau-père en me débattant, plus que paniquée.

Les deux s'écartent de moi dans l'incompréhension alors que je me relève pour me précipiter vers mon frère. Mais l'engin indiquant les battements de son cœur s'affole avant que je ne l'ai atteint.

Une sorte d'alarme retentit et à peine quelques secondes après, des médecins entrent en trombe dans la chambre. Je prends la main de mon frère en inspectant son visage cherchant son problème.

Mais des médecins m'arrachent de mon frère pour me sortir de cette chambre.

Javon et Jackson essayent de s'approcher également de mon frère mais des hommes et des femmes nous poussent vers la sortie, criant des ordres aux autres personnes dans la salle.

Je me débat avant de laisser tomber quand la porte de la chambre claque sous mon nez.

Je donne un coup dans la porte en me laissant tomber au sol, en pleure.

Je sens qu'il a mal. Je veux aider mon frère.

Mon souffle se coupe alors que Javon me tire en arrière. Je fond dans ses bras cherchant à reprendre mon souffle sans grand succès.

- Ça va aller... Il me chuchote à l'oreille.

Plus tard

Des heures. Des heures que nous n'avons aucune nouvelle de son état. Des heures que ma respiration est sifflante.

Des heures que ma jambes tremblent et que mes yeux sont mouillés. Ça ne devait pas se passer comme ça.

- Mr. Wood? Appelle une femme qui entre dans la salle d'attente.

Jackson relève vivement la tête et nous nous levons tous les trois en même temps.

- L'état de Logan est désormais stable. Il y a eu quelques séquelles de l'opération, une allergie. Vous pouvez retourner le voir.

Elle s'en va, sans aucuns autres détails.

Javon entremêle nos doigts alors qu'on se dirige vers la chambre de mon frère. La chaleur de sa main m'aide quelque peu à calmer mon stress.

En arrivant dans la chambre, je me réinstalle sur la chaise pour prendre de ma main libre celle de Logan.

Un espèce de tuyau est placé sur sa bouche ainsi que plusieurs nouveaux câbles autour de lui.

Alors que je pensais ne pas me rendormir, je me sens partir.

Le fait de savoir que mon frère est désormais stable a fait redescendre toute la pression.

Des bras me relève légèrement et je sens qu'on me porte alors que je m'endors définitivement dans les bras de mon copain.

- - -

Bon bon bon... il ne reste plus qu'à voir la suite...

1117 mots~

JAVON WALTON // Réécriture //Où les histoires vivent. Découvrez maintenant