Bon dieu, ils savent se faire attendre ses cons. Je n'en peux plus, j'ai l'impression d'étouffer à être enfermé dans cette cellule. Sans compter que j'ai honnêtement l'impression que Pâris va devenir aussi fou que moi, il tourne de plus en plus en rond et à plusieurs reprise, j'ai l'impression qu'il n'a qu'une envie, hurler sur les gardes. Et je ne peux pas lui en vouloir, si je n'étais pas totalement désespérée et résignée sur mon sort je ferai pareil. Mais pour moi, contrairement à lui, ce serait totalement inutile, je ne me ferai jamais entendre. Alors je ne fais rien. J'en peux juste plus. Après le repas du midi, j'ai eu un petit espoir. Mais pour rien. Rien du tout. Personne n'a ouvert la cellule. Et une fois la nuit tombée, je meurs de faim et les barreaux restent fermer tandis que Pâris se décompose.
Je veux juste sortir, tout comme lui, mais ce n'est pas pour autant que l'un de nous deux va y parvenir, je n'y crois même plus. Je vais juste passer une nouvelle nuit en enfer. Je ne comprends même pas ce qu'il m'a pris de venir ici. J'ai définitivement été totalement stupide, je ne sais même pas ce qu'il m'a pris. C'était pourtant simple, il m'aurait suffi de rester dans mon lit au lieu de m'imposer cette torture.
Alors que je n'y croyais plus une seule seconde, enfin, le miracle se produit. L'un des agents sort des clefs de sa poche et ouvre enfin la grille. Le temps qu'il la laisse ouverte pour sortir Pâris, j'en profite pour fuir. Ne sachant pas vraiment aller, je pars à droit puisque c'est de là que viennent la plupart des policiers. Peut-être que ça ne mène pas à la sortie, mais quand bien même, je n'aurai pas beaucoup de mal à sortir du commissariat, ça m'étonnerait que la porte d'entrée soit fermer à clef contrairement à la cellule dans lequel j'étais.
La première porte que je franchis n'est autre qu'une salle d'interrogatoire, du moins ça y ressemble avec son mobilier en fer et son miroir sans tain. Sentant bien que je n'ai pas ma place ici, j'en ressors immédiatement pour franchir une autre porte... L'autre côté du miroir. Contrairement à la première pièce, elle n'est pas vide, il y a déjà trois policiers.
— Shaw, tu as oublié... commence l'un d'entre eux en se retournant.
Ses yeux s'écarquillent alors, semblant interloqué par quelque chose. Je ne pense pas que ce quelque chose soit moi, mais j'ai l'impression d'avoir un rapport, comme s'il avait vu la porte s'ouvrir et se refermer au moment de mon entrée. Son visage m'est d'ailleurs familier, mais impossible de savoir d'où.
— Qu'est-ce qu'il y a Walton ? demande la femme avec autorité, semblant incontestablement être la cheffe de cette petite troupe.
En entendant son nom, je comprends mieux, je suis prête à parier que c'est le mari d'une des professeures du lycée, madame Walton, qui doit être la prof préférée de Pâris... Je me demande si elle est au courant de l'histoire et ce qu'elle en pense...
— Rien lieutenant, j'ai cru que la porte s'était ouverte et puisque Shaw a oublié son magnétophone...
Au regard de son collège, j'ai l'impression que le dernier des hommes a aussi perçu quelque chose d'étrange. Je ne sais définitivement pas ce qu'il m'arrive, mais en tout cas, c'est très particulier. Je n'ai pas totalement aucune influence sur mon environnement, je n'ai pas une influence normale non plus, j'ai juste un entre deux étrange et incompréhensible.
Je sais que je devrais continuer ma fuite sans trop me poser de questions. De toute manière, je suis à peu près certaine qu'aucun de ses trois hommes ne pourra m'expliquer ce qu'il m'arrive. Mais peut-être que je vais réussi à comprendre ce qu'il m'est arrivé exactement. Parce que ça, ils sont en mesure d'y répondre, en tout cas, ils peuvent être en mesure d'y répondre. Ce n'est pas sûr, mais vu qu'ils ont mis Pâris en garde à vue, ils ont peut-être des éléments. Sans compter que c'est l'endroit idéal pour chercher ce genre d'information et que je peux, a priori, fouiller absolument partout sans n'avoir aucun problème.
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L'Étrange Histoire De Kamala Crow (terminé)
ParanormalneBeaucoup de personnes racontent des légendes en prétendant qu'il faut le voir pour y croire, mais si dans mon cas, il faut y croire pour me voir. Le 12 juin, à Margate, Kamala fête ses dix-huit ans en ville avec son petit copain, Pâris. À 16 heures...