Chapitre 9

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Discrètement je descends les marches, bien heureuse que quelqu'un est laissé les lumières allumées ou qu'elles soient toujours allumées, sinon j'aurai rencontré certain petit problème pour repérer l'interrupteur dans une pièce qui m'est totalement inconnu. En bas, par chance, il n'y a personne, ce qui aurait également pu être possible. Par contre, je pense que je suis aux bons endroits, en tout cas, il y a un sacré dépôt de pièces à conviction en tout genre, il y a absolument de tout. Armes. Pièces de voiture. Sachets de drogue. Vêtements. Il y a absolument de tout. Et tout est bien ranger, bien étiqueter, bien compartimenter. S'il y a des preuves de quoi que ce soit par rapport à mon affaire, elles sont ici, ça ne fait aucun doute. Maintenant, il faut juste déterminer où exactement... Ça, c'est clairement un problème à part. Ça pourrait être n'importe où. Absolument n'importe où. Mais il n'y a pas le choix, il faut que je sache, que je comprenne.

Alors je fouille, je fouille tout. Absolument tout. Rien ne m'échappe. Heureusement, vu que tout est bien étiqueté en fonction des affaires, je n'ai pas de doute à avoir, le nom de l'accuser est systématiquement noté ou au moins celui de la victime. Il faut donc que je trouve celui de Pâris ou le mien. Mais ce n'est pas chose facile. Après quelques minutes, je me rends bien compte que ce n'est pas si bien ranger que ça. Si c'était vraiment bien ranger, ce serait mis dans des boîtes sur lesquels il y aurait marqué ce qu'il y a dedans, au lieu d'être dans des sachets qu'il faut sortir individuellement pour en lire l'étiquette.

Résultat des courses, je dois facilement mettre vingt minutes avant de trouver la première pièce à conviction en lien avec mon affaire. Il s'avère que c'est mon t-shirt, tâché de sang que Pâris avait noué autour de ma jambe. Ensuite je retrouve mon pantalon, déchiré, puis ma trousse de secours usagée. Et enfin je mets la main sur une carte mémoire ainsi qu'un DVD. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'ils contiennent, encore moins quel est le rapport avec l'enquête, mais en tout cas, ça a été ranger comme étant des preuves en lien avec.

Décidant que ce sont sûrement les indices qu'il me manque, j'embarque les deux puis je me dirige vers l'ordinateur proche des escaliers. Par chance, il est déjà allumé et n'est pas verrouillé, ce que je trouve quand même imprudent, mais puisque la porte de la salle est elle aussi facilement accessible, je suppose que le commissariat de police ne craint pas trop les vols. J'insère la carte mémoire et en même temps, j'installe de DVD après les avoir tous les deux sorties de leur pochette plastique.

Le PC détecte en premier la carte mémoire, donc j'en explore son contenu en premier. Dessus, il y a exclusivement des photos et en les faisant défiler, je me rends bien compte que c'est des photos en lien avec l'enquête, toutes les preuves ont été prises en photo à leur juste place, les voitures également, ainsi que la banquette arrière de celle de Pâris, sans parler du ponton à Margate ou des traces de sang retrouvées. Tout, absolument tout est là. Rien ne manque. C'est vraisemblablement des preuves dans le cadre d'un futur procès ou au moins de la paperasse de l'enquête.

Conclusion, ça ne m'apporte pas grand-chose, en tout cas, je ne découvre rien de nouveau ni d'anormal ou de suspect.

Ne me laissant pas abattre pour autant face au manque d'information que je subis, je me tourne vers le DVD, peut-être qu'il y aura quelque chose de plus intéressant, après tout, il y a marqué dessus que ça correspond à la vidéo de surveillance du parc de Kingston, peut-être que c'est là que réside l'essentiel des preuves. C'est possible après tout, c'est à partir de là que j'ai commencé à vraiment halluciner. Convaincu que je vais obtenir des réponses, j'ouvre le fichier et immédiatement, l'écran affiche plusieurs vidéos de surveillance en simultané. Puisque ce sont des vidéos de nuit et que ce n'est pas cette partie-là qui m'intéresse, j'accélère le rythme des vidéos, après un certain temps, je vois le lever de soleil, à partir de là, le parc est un peu plus animé, parfois, je vois passé des personnes devant certaines caméras, mais rares sont celle qui s'attarde vraiment dans le parc. Un peu avant que l'horloge en bas de l'écran indique quatorze heures, je vois Pâris se garer puis m'attendre et ensuite à mon arrivée, sortir de sa voiture. Nous rentrons alors dans le parc où nous marchons un petit moment avant d'en ressortir et repartir, exactement comme l'affirme Pâris et exactement comme ma mémoire se souvient.

L'Étrange Histoire De Kamala Crow (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant