Chapitre 5

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Chris nous suit. Il serre les poings tellement fort que ses phalanges tournent au blanc. Merle ferme la marche. Le silence qui règne est insupportable. Les frères Dixon m'ont agacée. Je ne comprend pas leur réaction. Chris aurait pu partir pour toujours !

Rick nous intercepte quand nous rentrons. Daryl lui jette des écureuils morts qu'il avait attaché autour de ses hanches (je ne l'avais même pas remarqué dans le feu de l'action). Rick les récupère puis il s'adresse à Merle :

Rick : Ils ont été bons ?

Merle : Oui, mais je sais toujours pas ce qu'ils savent pas faire avec un flingue. (Ils veulent qu'on parte ou quoi ?)

Rick : Vois ça maintenant. 

Daryl en m'entraînant à l'intérieur : Dans 5 minutes.

Il claque la porte du bloc en entrant. Il est si violent que Glenn hésite à nous séparer mais Maggie le pousse à l'extérieur après m'avoir chuchoté :"Je reste à côté dehors, au besoin tu hurles." Beth et Carl emmènent Judith vers Rick. Nous ne sommes plus qu'à deux. Même si nous avions tout l'espace à nous il me traîne dans sa cellule.

Daryl me prend par les épaules pour me bloquer contre le mur. Ses bras encadrent mon visage. Il glisse sa main gauche à l'arrière de mon crâne. Bizarrement, ses mouvements sont doux alors qu'il exulte de fureur. Je vois dans son regard qu'il est plus que simplement en colère. Ses lèvres sont déformées par un rictus nerveux. Il prend la parole après la minute la plus longue de ma vie :

Daryl prenant un ton froid et détaché qui m'effraie plus que s'il avait haussé le ton : Tu m'expliques ?

Moi en croisant les bras et en le fusillant du regard : C'est plutôt à toi de m'expliquer.

Daryl : Il se passe quoi avec Chris ? Pourquoi tu tiens autant à sa vie ? Tu ne pouvais pas le supporter. C'était un connard avec Sarah et toi !

Daryl a raison. A partir du moment où j'avais posé un pied dans leur maison Chris avait été odieux. Il avait été insultant et parfois violent.

Moi : Ça fait douze ans, Daryl. Il n'est plus un gamin. Et puis nous sommes restés à deux pendant presque un an. Il est devenu comme ma famille.

Daryl les sourcils levés par la surprise : Tous seuls pendant un an ? Et il s'est passé quelque chose ?

J'explose de rire. Daryl est en train de me faire une crise de jalousie. Chris a changé mais il sera toujours un peu le grand frère chiant de mon amie à mes yeux. Exceptée cette nuit... Mais mieux vaut ne pas en parler à Daryl. Mon fou rire l'a calmé. Il comprend qu'il s'est inquiété pour rien.

Il me regarde avec un sourire d'enfant qui va faire une bêtise. Je plonge mon regard dans ses magnifiques yeux bleus avant de l'avertir:

Moi : Ne sois plus jamais violent avec moi.

Il saisit délicatement mes joues dans ses grandes mains rugueuses. Il me fait un baiser sur ma tempe et chuchote "Promis". Il pose timidement ses lèvres sur les miennes comme s'il avait peur de me blesser. Je mets mes mains sur ses avant-bras pour le forcer à continuer. Il mord ma lèvre inférieure. Je lui autorise l'accès à ma langue. Il me laisser dominer, comme avant. Ce moment me semble une éternité.

Je ne pense pas être la seule à le penser puisque Merle se tient sur le seuil de la cellule et ricane :

Merle : Vous avez fini ou bien on repasse plus tard ?

Même après la finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant