Je me précipite vers le Gouverneur en l'interpellant. Il aborde une mine grave qui me fait horriblement peur.
Gouverneur : Oui ?
Moi hésitante : Il y a ... un problème ?
Ok, je suis nulle. En fait le Gouverneur me met dans un état très inconfortable. Je suis donc plus démunie que je ne l'aurais cru.
Gouverneur : Pardon ?
Moi : Et bien... Vous avez réuni tous vos hommes et vous vous apprêtez à partir...
Gouverneur avec un léger sourire : Ne t'inquiète pas. C'est seulement de la prévention.
Mais bien sur ! J'appelle ça de la violence gratuite moi... Touche un seul cheveu de Daryl et tu verras !
Moi innocemment : Une horde se déplace vers nous ?
Gouverneur : Quoi ? Non ! (Il met ses deux mains sur mes épaules, je frémis) Malheureusement cette fois notre ennemi est un autre groupe d'humains.
Moi : Mais alors il y a peut-être un moyen de s'arranger à l'amiable ?
Gouverneur : J'ai déjà tout essayé.
Il allait repartir mais je le retiens par la manche.
Moi : Vous êtes sûr ? Il doit bien y avoir un moyen !
Son œil s'assombrit. Je dois faire attention parce qu'il ne sait toujours pas si je viens de la prison ou non. Il commence à douter de ma sincérité. Je joue ma dernière carte. Andrea, je ne tiendrai pas dix minutes de plus.
Moi : Vous devez me comprendre Gouverneur. Je viens juste d'arriver dans un lieu sûr. Je ne veux pas retourner dehors (ça me coûte de dire ça). Je ne veux pas que Woodbury tombe.
Gouverneur : Je vous protégerai tous. Même malgré les ennuis qui s'érigeront devant nous.
Encore une fois il tente de s'en aller. Je perd tout espoir et je commence à paniquer. Mes mains sont moites, je respire mal et mon regard se balade partout. Je n'arrive plus à bien mentir mais je dois continuer à lui parler. Une dernière fois je lance une excuse bidon pour le ralentir quitte à détruire toutes mes chances de retourner à la prison aujourd'hui. Alors que l'occasion était en or.
Moi : Je peux vous aider ?
Gouverneur : Tu es encore faible. Tu serais plus un fardeau d'un pilier. En revanche Sasha et Tyreese auront besoin d'aide pour défendre Woodbury.
Moi : Très bien...
Le Gouverneur m'observe un instant silencieusement.
Gouverneur : Suis moi.
Il va vers son second, Martinez si je me souviens bien. Il prend la mitraillette de ce dernier et la met entre mes mains.
Gouverneur : Merci de ta coopération.
Il appuie sur chaque syllabes comme s'il voulait lire dans mon cerveau. Je ne rechigne pas à la tâche pour ne pas me faire remarquer. J'aurai fait gagner au moins un petit quart d'heure à Andrea. C'est assez pour sortir et atteindre un bon quart du chemin.
J'aurais aimé accompagner le Gouverneur aussi. Pas pour le soutenir mais pour les faire foirer de l'intérieur. Avoir une taupe c'est toujours pratique pour les adversaires. J'étais prête à jouer ce rôle aussi dangereux soit-il. Je vais rejoindre Sasha et Tyreese mais cette fois c'est le Gouverneur qui me retient.
Gouverneur : Où est Andrea ?
Moi confuse : Oh ! Euh... Elle est partie... se reposer... Elle était fatiguée suite à ce matin...
Même moi je n'y crois pas.
Gouverneur : Ce matin ?
Moi : Euh... Oui... Elle m'a dit que vous êtes allés nettoyer les environs des rôdeurs, c'est bien ça ?
Gouverneur : Oui, tout à fait.
Moi : Elle a précisé qu'elle ne voulait pas être dérangée.
Gouverneur : Bien... Je te laisse rejoindre Sasha et Tyreese.
Le Gouverneur est parti depuis pas mal de temps. Il n'y a plus que Sasha, Tyreese et moi qui sommes armés. Je pourrai tenter une prise d'otage. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai vu des ouvertures. Mais ce serait insensé. Tyreese est beaucoup plus fort que moi et Sasha n'hésiterait pas à me tirer dessus. De plus il fait nuit et je n'ai aucune nouvelle de la prison. Je m'attend au pire... Le Gouverneur a sorti l'artillerie lourde.
Nous avons réuni les habitants restant dans une maison à côté. Sasha reste avec eux tandis que Tyreese et moi surveillons sur le mur. Ce dernier semble stressé. Je le comprend mais nous ne pouvons pas laisser nos sentiments dominer.
Moi : Tyreese ça va aller, ils vont revenir ! (Je n'espère pas)
Tyreese : Ce n'est pas ça...
Moi : Alors quoi ?
Il vérifie que nous soyons vraiment seuls. Ce qui ne l'empêche pas de baisser la voix tellement bas que je dois pencher l'oreille pour l'entendre.
Tyreese : Une femme s'est enfuie. Nous l'avons laissé passer avec Sasha. Elle a dit que le Gouverneur n'est pas ce qu'il semble être.
Il parle d'Andrea ! Alors elle a réussi !
Moi : Et toi tu en penses quoi ?
Tyreese : Il est malsain. Dès qu'ils reviendront, nous partirons avec Sasha.
Moi : Je sais où aller. Il y a une prison pas loin, c'est de là que je viens.
Tyreese : Non, on est déjà passé par là. Votre chef est fou. Il a essayé de nous tirer dessus.
Moi : J'en ai entendu parler. Rick a fait une dépression après la mort de sa femme. Mais il va mieux maintenant, il s'est repris en main.
Tyreese : Je ne sais pas...
Moi me redressant : Réfléchis.
Sasha a fini par prendre ma place. Je fais les cent pas pour rester éveillé dans la pièce avec les femmes et les enfants. Clairement le Gouverneur se fout de nos vies. Il a laissé les plus faibles avec seulement trois personnes inexpérimentés. Je me demande s'il a vraiment l'intention de revenir.
Les enfants sont endormis pendant que leurs mères discutent. Elles parlent de recettes et de techniques pour économiser la lessive et le gel douche. Des occupations plus que futiles par les temps qui courent. Soudant un cahu nous provient de dehors. Je fais signe aux mères de se cacher. J'attrape ma mitraillette et sors.
Toujours debout sur la barricade Sasha et Tyreese parlent avec quelqu'un. Arquant mon dos je les rejoins. Abaissée et cachée par le muret je pointe mon arme vers la provenance de la voix. Sasha et Tyreese se mettent aussi en position. Nous lâchons tous un hoquet de surprise quand nous voyons Karen sortir de derrière une voiture les mains en l'air.
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Même après la fin
FanfictionIl y a 12 ans, Cléo Butor rencontrait l'amour, le vrai. Mais elle dut repartir en France. Quand elle apprit la fin du monde et la mort imminente de Daryl, elle n'hésita pas à le rejoindre quitte à risquer sa propre vie. Si vous n'en êtes pas à la s...