Chapitre 27

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Je retrouve Carol qui est en train de laver son linge avec celui des Grimes. J'ai moi-même un baluchon avec mes vêtements ainsi que ceux de Daryl. Elle me regarder déplier ses chemises.

Carol : Tu t'occupes toujours de ses affaires ?

Moi : Si je ne le fais pas, qui s'en chargera ? Quand je n'étais pas encore là, ne me fais pas croire qu'il s'en occupait !

Carol : Je ne pouvais plus supporter son odeur !

Nous rions. Entonnement Carol soutient ma position. Ce n'est pas que les autres me jugent. Mais ils se sentent obligés de faire un choix et naturellement ils se tournent vers Daryl. Ce que j'aurais surement à leur place. Peut-être à cause de son passé Carol ne m'a jamais fait aucun reproche.

Moi : J'ai besoin de sortir. Depuis... depuis la chasse je n'en ai pas eu l'occasion. Je vais finir par exploser.

Carol : Mmmh... A vrai dire je n'en peux plus aussi. Tu crois qu'on devrait demander à Rick avant ?

J'hausse les épaules. Depuis notre dernière discussion j'ai comme l'impression qu'il a complètement laissé son leadership au placard pour planter des carottes. Bientôt nous devrons choisir un nouveau chef. Hershel ou Maggie me semblent les plus aptes. Mais le premier est trop vieux et fatigué et la seconde trop jeune et inexpérimentée. En attendant nous nous reposons sur le shérif qui ne le supporte plus. 

Nous faisons le tour de la prison à la recherche des "commandes" de chacun pour la ville. Alors que nous chargeons la voiture, que nous utiliserons, Michonne et Daryl s'approchent déjà armés.

Michonne : Partez ?

Carol : Oui, on va chercher des provisions.

Daryl : On vous accompagne.

Moi : On peut se débrouiller merci.

Daryl : Je vais préparer ma moto.

Je le flingue du regard. Bien sur il le soutient. Je craque la première en levant les yeux au ciel. Même en lui tournant le dos je peux imaginer son sourire victorieux. Et ça m'énerve !

Carol fait ronronner le moteur avant de démarrer définitivement. Elle fait son fameux petit sourire. Elle aime tellement la sensation de la  conduite. A peine nous avons dépassé le portail qu'elle écrase l'accélérateur. Je suis clouée à mon siège. Je bénis l'inventeur des ceintures de sécurité. A travers le rétroviseur je vois la moto de Daryl et le cheval de Michonne s'éloigner. Carol les a littéralement laissés sur place. Quand ils ne sont plus qu'un point dans l'horizon, elle ralentit. 

Carol : Je voulais te parler. (Je soupire) C'est important Cléo. Tu ne vas pas bien. Je te vois errer dans la prison comme un fantôme. Quant à Daryl ce n'est plus qu'une ombre. Il se sauve tout le temps dans la forêt. Il a beau être notre Daryl Dixon, même pour lui c'est dangereux. Et puis il n'est présent dans les discussions que quand tu es là. 

Moi : Ecoute Carol, je te remercie pour ton ... intérêt. Mais cette histoire ne regarde que Daryl et moi.

Carol sèche : Retourne avec lui. (Je la dévisage) Vous en souffrez tous les deux. Ça affaiblit l'intégralité du groupe. Et puis je n'aime pas vous voir dans cet état. J'ai compris que tu ne retrouves plus l'homme de qui tu es tombée amoureuse. Mais sérieusement tu t'attendais à quoi ? Ça faisait douze ans que tu ne l'avais pas vu. Il a changé et si tu ne t'en doutais pas alors tu es plus stupide que ce que je pensais.

Je suis estomaquée. En fait je n'arrive pas à déterminer si elle se soucie de Daryl et moi ou de la survie du groupe. Je commence à regretter d'être seule avec elle. Je prie pour que Michonne nous rejoigne au plus vite. Carol ne rajoute rien. Ses mains agrippées au volant, le visage fermé, elle fixe un point sur la route. Moi je suis avachie à ma place. L'air est anormalement lourd. Michonne et Daryl nous ont enfin rejointes. A cause du coup de pression de Carol je tremble et j'ai un peu de fièvre. Je passe ma main par la vitre pour avoir un peu d'air frais. Je tremblote tellement que mes doigts tapotent la carrosserie. Je sens comme une brise chaude sur ma peau. Je me redresse comme un chien de garde. J'entraperçois Daryl s'enfuir au loin. Il vient d'effleurer mon bras de sa paume irradiant mon corps d'une chaleur infinie. Je tord mes lèvres en un sourire. Carol m'a peut-être remis les idées en place finalement.  

Même après la finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant