Le soleil est en train de se lever quand je me réveille. Je fais le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Daryl. C'est sans compter sur le sommeil léger de mon chasseur. Il se tourne vers moi et me regarde pendant que je m'habille. Je m'écroule sur notre lit de fortune (nos vestes en guise d'oreillers et mon écharpe comme couverture) et l'embrasse. Je pars au bloc rejoindre Carl et Andrea. Rick nous réunit dans le hall. Il nous explique le chemin à prendre avant de nous armer lourdement. Daryl entre dans le bloc. Il échange un regard anxieux avec le shériff qui n'échappe à personne.
Andrea : Ne vous inquiétez pas. Moi j'ai confiance.
Elle me sourit ainsi qu'à Carl. La confiance d'Andrea me fait douter plutôt que de me rassurer. Je me rend compte qu'ils placent tous leurs espoirs en moi. Les vies de Carl et Andrea sont entre mes mains. Et si nous sommes attaqués par une horde ? Ou si nous rencontrons les hommes du Gouverneur ? J'essaye de garder mon sang-froid. Je me concentre discrètement sur ma respiration pour ne pas alerter les autres. Je suis en train de faire une crise d'angoisse... Daryl m'observe du coin de l'oeil. Il a compris que j'ai un problème.
L'heure du départ arrive. Je répète en boucle ma devise (que j'ai piqué à The Help) :"Tu es gentille, tu es intelligente, tu es importante (et je rajoute pour l'occasion) et tu survivras". Alors que l'on débouche vers la forêt, je remarque que Daryl nous suit son arbalète sur l'épaule. Je le foudroye du regard. Il n'a pas l'intention de nous accompagner ? Je veux accomplir cette mission sans son aide malgré ma peur. Il n'est pas obliger de me materner !
Daryl en me rendant mon regard : Je pars chasser.
Il nous accompagne un bout de chemin jusqu'à ce qu'il ait repéré les traces d'un chevreuil et nous quitte. Fort heureusement nous ne croisons que quelques rôdeurs isolés que nous matons avec nos poignards. Nous avons enfin atteint Woodbury. Carl et moi nous nous cachons derrière des arbres en attendant qu'Andrea entre. Une fois la belle blonde disparue derrière la grande porte nous repartons vers la prison.
Malheureusement à la moitié du chemin nous tombons sur une douzaine de rôdeurs en train de se délecter d'un cerf. Je me mets instinctivement devant Carl pour le protéger. Nous reculons lentement sans quitter les rôdeurs des yeux... Mais l'un de nous fait craquer une branche ce qui attire leur attention. Les rôdeurs tournent la tête dans notre direction. Nous nous immobilisons. Nous attendons qu'ils se détachent sur de nous. Mais au contraire ils s'approchent. Je pousse Carl vers l'arrière. Nous commençons à courir. Tout en essayant de rester dans le voie de la prison nous prenons un léger détour. D'autres rôdeurs sont attirés par nos bruits et rejoignent les autres.
Un rôdeur sorti de nulle part se place devant Carl prêt à le dévorer. Je ne réfléchis pas une seconde. Je pointe et vise sa tête. Nous reprenons notre course. J'aperçois un abri de chasseur. Je prend la main de Carl et l'entraîne vers la cabane en bois. Nous bloquons les portes (à l'opposées l'une de l'autre). Nous en profitons pour reprendre notre souffle. Carl veut s'asseoir mais je m'y oppose :
Moi : Après un effort aussi intense il vaut mieux attendre. Si tu t'assois tu détends tes muscles d'un coup et tu auras du mal pour repartir.
Carl suit mes conseils. Il reste debout adossé à un mur. Les rôdeurs s'amassent de plus en plus contre la porte par laquelle nous sommes entrés. Les gonds grincent. Les râles et le bruit de leurs doigts qui grattent le bois nous parviennent. Ils ne sont pas assez pour la défoncer dans la journée mais nous ne pouvons pas rester tout de même... A part nos respirations saccadés nous économisons chaque bruit. Cependant au bout d'une heure et demi ils ne se sont pas dégonflés et nous attendent toujours. Je fais signe à Carl d'approcher pour lui chuchoter mon plan
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Même après la fin
FanfictionIl y a 12 ans, Cléo Butor rencontrait l'amour, le vrai. Mais elle dut repartir en France. Quand elle apprit la fin du monde et la mort imminente de Daryl, elle n'hésita pas à le rejoindre quitte à risquer sa propre vie. Si vous n'en êtes pas à la s...