Chapitre 13

1K 58 7
                                    

A côté du Gouverneur, un homme frêle à lunettes ne cesse de me jeter des coups d'œil.

? en chuchotant : Que fait-on Gouverneur ?

Le Gouverneur me regarde à travers son rétroviseur.

Gouverneur : Et bien, nous rentrons pour soigner mademoiselle ! Elle a vécu assez d'émotions pour aujourd'hui n'est-ce pas ?

Si sa bouche est traversée par un sourire charmant, son unique œil reste terne. Je me sens obligée de lui rendre son "sourire". Son œil me met mal à l'aise et lui donne toute son autorité. 

Le médecin examine ma cheville. Elle est rouge et gonflée. Elle me fait faire différents mouvements qui me font plus ou moins mal. Le Gouverneur est posté dans un coin et nous observe. Le médecin finit par délivrer son diagnostic.

Médecin : Ce n'est qu'une petite entorse. Demain ou après-demain vous irez mieux. Mais pas d'efforts entre temps d'accord ?

Encore une fois ai-je le choix ? Avec ma patte folle je ne peux même pas espérer aller jusque la porte d'entrée de Woodbury. Le Gouverneur est appelé dans le couloir par un de ses hommes de main. Il me laisse seule avec le médecin qui part dans une réserve pour chercher des bandages. J'entend des brides de la conversation du Gouverneur.

? : Il se fait tard qu'est-ce qu'on fait ?

Gouverneur : Ça ne sert à rien de recommencer. Demain il y aura le rendez-vous, autant attendre. De toute façon nous finissons par le faire.

? : D'accord. Et pour elle ? Vous pensez qu'elle vient là-bas ?

Gouverneur : Elle n'a toujours rien dit. Elle était très proche mais elle semblait trop choquée pour venir de là. On verra bien comment l'utiliser.

Mais il est fou ? Oui, bon il l'est, ça ne fait aucun doute. Mais de là à parler comme ça de moi à quelques mètres à peine. Et puis c'est quoi le ? Qu'est-ce qu'il va faire ?

*

Carl attend deux minutes que Cléo disparaisse. Il sort en courant. Bientôt il a un point de côté mais il refuse de s'arrêter. Il ne veut pas que le sacrifice qu'a pris Cléo soit inutile. Il ne rencontre pas beaucoup de rôdeurs. Il se met à penser que le groupe, qu'ils ont croisé, a été placé exprès. Mais c'est impossible, personne ne contrôle les rôdeurs bien qu'ils soient idiots.

Carol et Chris se hâtent de lui ouvrir dès qu'ils l'aperçoivent à l'orée de la forêt. Carol a peine refermé la grille que Chris saisit Carl par le col et le soulève de terre. Carl n'avait jamais pensé qu'il soit si fort malgré ses muscles saillants. 

Chris rugissant : Où est-elle ?

Carol arrache Carl des bras du jeune homme. Elle se met entre eux pour l'empêcher d'approcher l'enfant. Voyant la détermination dans le regard de Carol, Chris abandonne sa hargne, non sans jeter un dernier regard noir à Carl. Carol le prend par la main et l'emmène vers Rick.

Ce dernier est en grande discussion avec Hershell dans la cour. En voyant la silhouette rassurante de Rick, Carl craque. Sa course fatigante, la potentielle mort de Cléo pour sa survie, la réaction agressive de Chris et celle à venir de Daryl, s'en est trop pour un enfant. Il se jette dans les bras de son père. D'abord surpris, Rick profite de l'élan d'affection de Carl et resserre son étreinte. Même s'il sait que, les mots qui suivront ne seront pas de bonnes nouvelles. Pour l'instant Carl est redevenu le fils de Rick. Le shériff avait oublié qu'il est encore jeune, presque un enfant. Carol apporte une bouteille d'eau pour Carl. Daryl les rejoint. Carl n'ose même pas le regarder. Il fixe le goulot de la bouteille qu'il vient de vider en expliquant les mésaventures. Vers la fin il redresse la tête pour affronter Daryl.

Carl : Elle a dit qu'elle suivra une ligne parallèle à la prison vers l'ouest. 

Daryl hoche la tête. Il court s'enfermer dans le bloc pour sortir avec son arbalète.

Daryl : Je vais la chercher.

Rick : Non.

Même après la finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant