Chapitre 14

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Rick : Il est trop tard pour partir. Elle est intelligente. Elle saura se débrouiller.

Daryl : Et si elle meurt durant la nuit ? Tu viens de le dire, c'est encore plus dangereux que le jour.

Rick observe Daryl incrédule. Lui-même a perdu l'amour de sa vie mais avant ça il n'avait jamais pensé que ce soit possible un jour. Cette pensée l'aurait rendu fou. Aujourd'hui elle le rend toujours fou. Il la voit partout... Alors que Daryl reste impassible quand il prononce ces mots comme s'il n'éprouve rien. Pourtant il connait le chasseur et il sait qu'à tout moment il peut exploser. A cet instant Daryl se concentre pour ne pas hurler. Rick attrape le bras de son ami et le regarde droit dans les yeux.

Rick : Elle ne mourra pas.

Daryl se détache violemment du shérif. Il le pousse en arrière. Il met son arbalète sur son épaule et se dirige vers sa moto. 

Rick : Tu peux y aller. Mais si tu le fais, demain je n'enverrai personne.

Daryl sans se retourner : Elle peut ne pas survivre.

Rick doucement : Crois en ses capacités.

Daryl : Je l'ai fait aujourd'hui même. Regarde où nous en sommes.

*

Gouverneur : Il reste une chambre dans cette maison. La mienne est celle d'en face. Tu vivras avec Kitty, elle est infirmière. Elle sait s'occuper de ta jambe.

Moi : Très bien... Merci.

Etre obligée de remercier cette enflure... En plus il n'arrête pas de sourire, ça en devient faux.

Gouverneur : Mais de rien. Si tu as le moindre problème tu sais où me trouver.

Il me laisse avec Kitty. Cette dernière doit être un peu plus vieille que moi. Elle ne s'arrête pas de sourire. Comme le gouverneur, il la paye pour le remplacer ? Elle me sert une assiette bien garnie. Je l'ingurgite en très peu de temps ce qui la fait rire. Elle me ressert une deuxième fois sans modération. Je la vide tout aussi rapidement. J'ai passé ma journée à me dépenser l'estomac vide. J'aurai pu pendre une troisième fois mais je préfère m'arrêter là. Je ne veux pas trop lui en devoir. Dans un sens tout ce qui est dans Woodbury appartient au Gouverneur. 

Kitty me conduit ensuite à ma chambre. Elle semble sommaire avec son lit une place, sa commode et ses deux étagères sur lesquelles se trouvent quelques livres. Toutefois dans ce monde c'est un luxe. Kitty avait déposé un pyjama sur l'oreiller. Je ne perd pas de temps pour me change. J'apprécie le contact de vêtements propres. Je m'assis ensuite sur le lit en tailleur pour réfléchir.

J'espère que Carl est arrivé sain et sauf. De toute façon il n'y a pas de raisons. Le pari que j'ai pris est plus que risquer pour moi mais pour lui ce devrait aller. Et s'il est arrivé est-ce que Daryl est sur mon chemin ? Je veux tellement le revoir. Sans lui je ne me sens plus en sécurité. Je ne sais pas quoi dire ou faire face au Gouverneur. D'autant plus qu'il n'a pas cherché à en savoir plus sur moi. Je dois me préparer à une interrogation...

Je décide d'aller me coucher. Je me lève pour fermer les volets. Je découvre, avec horreur, que ma chambre donne sur une pièce de chez le Gouverneur. Il y a une chaise vide devant la fenêtre. Même s'il n'y a personne la pièce est allumée alors j'imagine qu'il y avait quelqu'un. Mais qui ? Le Gouverneur vit seul il me semble, ce qui veut dire... Mon dieu ! Je claque les volets et me réfugie dans mon lit. Ce connard m'a matée ???

*

Daryl s'éveille juste avant l'aube. La lumière naturelle est encore un peu bleutée. Il n'a pas vraiment dormi. Toutes ses pensées étaient tournées vers Cléo. Il avait imaginé toutes les façons de la retrouver et de la sauver... ou bien de la découvrir transformée. Il n'arrive pas à relativiser. Il ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter pour elle. 

Avant de descendre il va réveiller Chris. Il le trouve assis sur son lit en train de méditer aussi. Son cousin lève la tête et lui sourit.

Chris : Tu ne croyais pas que je dormais quand même ?

Daryl lui rendant son sourire : Non, je venais vérifier.

Chris rit un peu avant de retomber dans son mutisme. Daryl le laisse. Il part dans sa cellule chercher son arbalète. Il tombe sur un bandana noir de Cléo. Il sourit ; même en plein apocalypse elle ne peut pas s'empêcher de prendre soin d'elle. Il le noue autour de son cou.

Il se décide enfin de se rendre dans le hall. Carl y est. Il nettoie son arme. Daryl est surpris de le voir. L'enfant est déjà préparé à partir. Il a même élaboré les sacs des deux autres. Il n'accorde aucune attention au chasseur quand celui-ci s'approche.

Daryl : Tu as dormi au moins ? (Carl ne répond pas) Tu ne seras d'aucune aide si tu es fatigué.

Carl soupire. Il pose son matériel sur la table et fixe Daryl. Celui-ci est presque horrifié par les prunelles obscures de l'adolescent.

Carl : Cette fois, je ne ferai pas tout foirer.


Même après la finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant