Chapitre 7

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Cette infirmière est très étrange ! Elle n'a rien voulu me dire sur les problèmes de santé de ma mère. Je suis sa fille bon sang, j'ai bien le droit de savoir ! Les mains posées sur mon énorme ventre, j'attends patiemment que le médecin de ma mère sorte de sa chambre. Ça fait plus de vingt minutes qu'il est avec elle et ça m'inquiète. J'inspecte de nouveau l'écran de mon portable qui affiche huit appels manqué d'Hugo. Je n'es pas le courage de lui répondre, je n'es pas le courage de supporter la conversation qui s'annonce. J'aurais pourtant bien besoin de son soutien là tout de suite. Mais après ce que j'ai vue, je ne suis même pas sûr de pas sûr que je supporterais sa présence. Rien que sont nom qui s'affiche sans cesse m'agace. La porte en face de moi s'ouvre et le médecin en sort. Immédiatement je saute sur mes pieds et le poursuis dans le couloir.

—  Docteur s'il vous plaît ! je l'appelle.

Il se retourne rapidement faisant virevolte sa blouse blanche dans les airs.

—  Mademoiselle que puis-je faire pour vous ? Un sourire bienveillant flotte sur ses lèvres quand il prononce ses mots.

Il est assez âgé, mais ça me rassure, il doit avoir une sacrée expérience.

— Est-ce que ma mère va s'en sortir ?

Il me contemple un instant. Je suis certaine qu'il a remarqué que ma voix tremble. Ses yeux tombent sur mon gros ventre et il hausse les sourcils avant de soupirer.

—   Vous devriez parler avec votre maman, dit-il simplement avant de se retourner.

— Attendez ! je crie. S'il vous plaît, dites-moi ce qui se passe.

Il secoue la tête.

—  Vous devriez vous reposer...

— Je veux simplement savoir ce que vous me cacher, j'aime ma mère je veux savoir si elle connaîtra mon bébé.

Je caresse mon ventre et le docteur cède. Après un long soupir, il dit :

— Votre mère a arrêté de prendre ses médicaments il y a quelques mois si l'on en croit les prises de sang. Elle soutient que c'est faux, mais les analyses nous le prouvent.

Quoi ? Mais pourquoi est-ce qu'elle aurait faits une chose pareille ?

—  Est-ce qu'elle va s'en sortir ?

—  C'est difficile à dire, son cœur faiblit beaucoup et s'arrête de battre quelques instants plusieurs fois par jour. Les arrêts ne durent jamais longtemps il reprend ses battements rapidement, mais il ne se peut que sur le long terme... Il s'arrête sans jamais reprendre.

À cet instant précis, je sens le mien s'arrêter aussi. Tout l'air quitte mes poumons et malgré moi, mes jambes faiblissent et je tombe sur le sol. C'est comme si le temps c'était arrêté, je voie tout ce qui se passe j'entends aussi, mais je suis incapable de bougé. Le docteur se précipite vers moi ainsi que deux infirmières. Elles m'appellent à plusieurs reprises, mais je suis incapable de leur répondre. Je suis paralysé. Je sens qu'on porte mon corps et que d'autres médecins sont arrivés pour prêté main-forte. Peut-être que je suis en train de mourir, je ne s'est pas. Mais je ne   contrôle plus rien. Je ne suis pas sûr non plus de réussir  à respirer puisqu'on me passe un tuyau dans la gorge et dans le nez. Je... je ne s'est pas ce qui se passe, mais je ne veux qu'une chose fermer les yeux...

—  Maman ! Maman !

Mes yeux s'ouvrent de nouveau, mais quand je regarde autour de moi, je constate que je suis plus à l'hôpital. Je suis debout dans une robe blanche assez longue, devant une très belle maison. Le soleil tape et il fait une chaleur caniculaire. Dans le jardin sous un parasol joue un petit garçon d'environs quatre ans. Ses yeux verts me  sont familiers, mais je n'arrive pas à identifier où je les ai déjà vues.

—    Maman ! Je peux avoir un bonbon maintenant ? demande le petit garçon en regardant en direction d'une fenêtre entre ouverte.

Une jeune femme sort la tête en riant.

—  Bien sûr, je te l'apporte dans une minute !

Je manque d'air soudainement. Cette femme a les mêmes cheveux que moi-même s'ils sont quelques centimètres plus courts. Et les mêmes yeux, et la même bague de fiançailles ! Oh mon Dieu, cette femme c'est moi. Je baisse les yeux sur le petit garçon qui sautille sur place dans l'attente de son bonbon puis je regarde mon ventre arrondi. Ce petit... c'est mon... mon bébé. La porte d'entrée s'ouvre et c'est Hugo qui en sort. Il a quelques années de plus, mais il est tout simplement stupéfiant. Il a pris en muscle et il porte une fillette dans les bras. Elle n'a pas plus d'un an et des jolies couettes brunes rebondissent quand Hugo la dépose sur le sol.

—  Va jouer avec ton frère ma chérie, dit-il avant de l'embrasser sur le front.

Une larme coule sur ma joue, suivie d'une autre et encore une autre.

—  Est-ce que c'est mon avenir ? je murmure.

—   Peut-être, dit une voix dans mon dos.

Je sursaute en retourne rapidement. La moi que j'ai vue à la fenêtre tout à l'heure ce tient juste a quelque pas de moi.

—    Comment....comment c'est po-possible ?

Elle me sourit.

— Ne cherche pas d'explication, mais s'il te plaît n'abandonne pas. Ouvre les yeux calme-toi reprend ta respiration tout va bien ce passé. Maman va s'en sortir et Hugo et  toi aussi. Et tu auras deux merveilleux enfants. Mais tout ça dépend de toi.

—    Comment ça ?

—  Si tu ne te réveilles pas  maintenant, tu risques de perdre le bébé que tu portes.

Je regarde le petit garçon courir et tout à coup je c'est ce que je dois faire.

—   Et un conseil, appel Hugo.

Tout à coup tous disparaît autour de moi. Mes yeux me brûlent et je suis obligé de les fermé.

Quand j'ouvre les yeux, je suis allongé sur un lit d'hôpital branché de  partout.

L'inconnu ma Grossesse et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant