Elle
Hugo est magnifique. Je l'aime, je l'aime, je l'aime ! Sa barbe de trois jours qui recouvrent ses joues me fait totalement craquer. Il passe une main dans ses cheveux en allongeant ses jambes, il n'est pas patient pourtant il fait un effort pour moi. Voilà une bonne heure que nous sommes ici à attendre, je redoute les prises de sang. Rien que la vue de l'aiguille, je panique. Hugo a eu la gentille attention de prendre sa matinée pour me soutenir dans cette épreuve. Je passe mon temps à regarder mon homme, ça me permet de ne pas trop pensé a ce qui va suivre. Je veux lui montrer que je suis forte, mais je sais bien qu'il m'a entendu arpenter le plancher toute la nuit.
— Madame Daras.
Je me fige paniqué, Hugo pose une main sur ma cuisse pour m'encourager.
— Allé bébé, dit-il doucement.
Je grimace, en constatant que l'infirmière m'attend. C'est une femme d'une quarantaine d'années qui semble de très mauvaise humeur, elle tape le sol du pied avec ses sabots blanc. Le visage d'Hugo est encourageant, pour ne pas lui montrer que je suis a deux pas de m'évanouir, je me lève avec dignité et je me dirige droit sur cette femme qui marmonne dans sa barbe. Je suis étonné quand mon fiancé ce met debout lui aussi et entrelace nos doigts, il me sourit sincèrement et nous rejoignons cette femme.
— Tu ne croyais quand même pas que j'allais te laisser seul avec elle ? chuchote-t-il à mon oreille avant que nous entrons dans la petite pièce.
Le cabinet est affreusement petit et vide, un fauteuil, un bureau et un porte-manteau.
— Déshabillez-vous, crache l'infirmière en contournant son bureau ma carte vitale a la main.
Hugo m'aide à enlever mon pull avec précaution. Il est très attentif ses derniers temps, je ne peux presque plus rien faire depuis quelques semaines, il s'inquiète pour moi pourtant c'est inutile je vais bien. Les jambes flageolantes, je m'installe sur le fauteuil.
-— Tu veux que je te tienne la main ? demande Hugo en se retenant de rire devant mon air horrifier a la vue de l'aiguille que tient la femme.
Il s'approche de moi sans attendre ma réponse, il saisit ma main qu'il porte à sa bouche pour embrasser chacune de mes phalanges. Le stress s'empare de moi, je suis sur le point de m'enfouir en courant. L'infirmière pose le garrot, elle palpe mes veines du bout des doigts et désinfecte la zone.
— Serrez le poing, s'agace-t-elle.
Je m'exécute en fermant les yeux devant un Hugo hilare. Elle décapuchonne l'aiguille et me l'enfonce dans la veine. En quelque minute se fut terminé, elle me redonne mon carnet de suivie ainsi que mon ordonnance toujours avec m'épris. Elle nous pointe la porte du doigt pour nous indiquer la sortie sans même nous dire au revoir qu'elle peau de vache !
— Bonne chance pour la péridurale, lance-t-elle sarcastique.
J'ouvre la bouche pour répondre, mais Hugo m'attrape par les hanches en ricanant. Lorsque nous arrivons sur le parking, il rit toujours avec entrain.
— Tu as fini de te moqué ? je lui demande un vexé.
Il se pince les lèvres pour se retenir.
— Tu disais quoi hier déjà ? Je ne suis absolument pas angoissé, il éclate de rire de nouveau.
Je plisse les yeux et je lui envoie une tape sur l'épaule.
— Imbécile ! C'est ta fille qui a peur pas moi !
Il me regarde stupéfait, puis son rire redouble en intensité. Finalement j'aurais mieux fait de venir seul ! Il me charrie tout le long de la route pour rentrer à l'appartement. Quand enfin nous arrivons, je suis épuisé, je ne l'admettrais jamais, mais suis de plus en plus fatigué. Je ne dors pas la nuit et je passe mes journée à lire et écrire mes fiches de lectures. A peine rentré, je m'effondre sur le canapé, mon fiancé semble s'être enfin calmé. Il s'assied à mes côtés en glissant une main sur mon énorme ventre. Je sursaute quand la porte d'entrée s'ouvre, je soupire et Hugo aussi, nous savons tous les deux qui c'est. Ma belle-mère ne nous lâche pas, elle est arrivée hier et elle nous rend déjà la vie impossible. J'enfonce mon visage dans l'oreiller en l'entendant nous appeler depuis l'entrée. Je l'adore, mais vraiment c'est trop ! Je me demande sérieusement si on ne devrais pas déménager. Bon, ok elle le prendrais probablement très mal, mais on pourrais trouver une excuse du genre, il nous faut plus d'espace pour le bébé qui arrive. Il faut sérieusement que j'en jette un mot à Hugo. Ce serrais plus simple qu'il parle à sa mère, mais je sait d'avance que c'est peine perdu. Il est incapable de lui reprocher quoi que ce soit depuis sa sortie de la clinique. Je le comprends, elle sort d'une grave dépressions, mais nous avons également besoin de notre intimité.
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L'inconnu ma Grossesse et Moi
RomanceBrook et Hugo auraient pu vivre le parfait amour, loin de cette sordide histoire. Greg est mort, et pourtant, les messages énigmatiques sont de retour. Qui continue de les harceler, et surtout, pourquoi ? Entre les problèmes de santé de la mère de B...