04. Affaire spéciale

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Chapitre 4

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Irina

Il fait plus frais maintenant que j'attends, seule, dehors ; malgré ça, mon sang boue. « Ok, Iris » il se prend pour qui, lui ?

Je sais pertinemment que sans Keiran, mon frère et moi aurions pu être séparés quand ont été jeune, mais au final, peut-être pas, peut-être qu'on aurait pu se retrouver dans la même famille d'accueil. Ou peut-être pas. Peu importe, Keiran n'avait pas à aller aussi loin pour gagner de l'argent, au début, on avait trouvé d'autres solutions, illégalle elle aussi, mais on ne faisait de mal à personne : des rodéos. Tout a commencé par là. Keiran a volé deux voitures, il m'a appris à piloter. Je pouvais payer nos dépenses quotidiennes, Keiran s'occupait d'aller donner l'argent au doyen par liquide, il lui donnait 100$ de plus pour qu'il ne pose pas de question sur mon père, et voilà. Sauf que Keiran a plongé dans ce nouveau monde, il a choisi la violence. Être pauvre n'est pas une excuse pour plonger dans la délinquance.

- Irina ?

Je me retourne et voix l'autre femme qui était dans la pièce, la rousse, vêtue d'une petite robe noire moulante.

- Oui.

- Keiran m'a demandé de te ramener à la maison.

« À la maison » ? Ils vivent ensemble ? Quel genre de femme pourrait vouloir d'un type comme lui ? il est cinglé, j'ai vu ce qu'il est devenu, et il est cinglé. Je suis incapable de le haïr parce que je lui dois beaucoup, tout en fait, je lui dois ma vie actuelle, je lui dois les années passé avec mon frère, et je lui dois toute les nuits et les journées passé à m'aider à m'occuper de mon frère. Mais ce n'est pas parce que je ne peux pas le haïr qu'il ne peut pas me dégouter, ce qu'il fait me répugne.

- Ecoute, on ne se connaît pas, mais-

- Alors pourquoi vous aviez l'air de me connaitre ? Je demande en faisant référence à leurs têtes lorsque Keiran a prononcé mon nom.

- Heu...

Ses joues se teinte de rose, et ses yeux vacillent entre plusieurs points invisibles derrière moi.

- Keiran nous a parlé de toi, pour qu'on te mette sur les listes d'accès.

- Ouais.

Est-ce que je suis censée la croire ? elle est hésitante et incapable de me regarder dans les yeux, elle ne croit même pas à son propre mensonge.

- On va aller à la maison et parler là-bas. Me dit-elle en récupérant mon sac que j'avais posé au sol.

- Pourquoi pas ici ? je la questionne en pointant le club du doigt.

- Ici on règle des affaires spéciales et...

- Le kidnapping de mon frère n'est pas une affaire spéciale ?

Je n'attends pas de réponse et tourne les talons, elle a mon sac donc maintenant que j'ai les main libre... je me dirige vers le molosse qui a repris sa place devant l'entrée de la boîte. Je m'attends à une quelconque protestation, à ce qu'on me demande de rejoindre la file d'attente, mais il m'ouvre la porte. Parfait.

A l'intérieur c'est... est bien une boite de nuit. Sombre, bruyante et transpirante. Il y a deux étages, un balcon encadre toute la boite et j'aperçois du monde là-haut. Je reste bloqué sur l'étage, les femmes que j'y vois sont particulièrement... dénudé. Et les hommes que j'arrive à apercevoir paraisse tous dangereux. J'observe les alentours et voit enfin l'escalier qui mène au second, il est gardé par quatre hommes. Mmh. Mon regard est attiré par de grand geste, un homme à l'étage agite les bras en... en me regardant. Mince ! c'est Adonis, il vivait dans le même quartier que nous, et Keiran l'a entraîné dans ses emmerdes, c'est grâce à Adonis que j'ai pu retrouver Keiran rapidement.

AZUL - BruisesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant