07. Jour 1

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Chapitre 7

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Irina

Je suis assise sur mon lit depuis ce qui me semble une éternité lorsque j'entends des coups toquer à la porte.

- I... Irina ? demande une voix féminine

- Je... oui ?

Je me lève lentement de mon lit et ouvre la porte. Derrière, la brune et la rousse, donc Charlie et Adriana si je me souviens bien, me fixe. Le visage de Charlie n'exprime aucune émotion, tandis que celui d'Ady est illuminé par un grand sourire et des dents exagérément blanche.

- Une séance shopping, ça te dit ? me propose la petite rousse

Une séance shopping ?

- Heu... bah pas vraiment.

- Mince, pourquoi ? me demande-t-elle sincèrement déçu

- Je ne sais pas, mon frère a été kidnappé, c'est une raison suffisante, non ?

Charlie esquisse un sourire, mais Ady n'en démord pas :

- Allez ! Kei s'occupe de ton frère, ils sont partis au QG visionner la vidéo, ils prépareront tout.

- Préparer quoi ? je demande

Les deux filles s'échangent un regard, et Ady secoue la tête.

- Je ne pense pas que tu es besoin de savoir.

- Emmener moi à votre QG.

- Non, princesse. Réplique Charlie froidement

Ok. Bon, je crois que ces filles n'ont aucune, mais alors aucune idée de ce que je suis prête à faire pour mon frère, tout comme elle ne doivent pas savoir qui je suis. Furieusement, je contourne mon lit pour attraper mon portable. Ma photo de fond d'écran me pince le cœur, on y voit mon frère et moi, lorsqu'on vivait encore dans notre appartement, nous sommes tous deux beaucoup plus jeune, Simon a de la crème fouettée partout sur le visage, je suis derrière lui, je riais aux éclats. C'était l'anniversaire de mon frère, et Keiran avait ramener le gâteau. Kei. Je me reconcentre sur ce que je dois faire, déverrouille mon portable et fais défiler mes contacts jusqu'à tomber sur le numéro d'Adonis. Je n'ai plus celui de Keiran, je l'avais supprimé.

- Ouais ?

- Passe-le-moi. Je lui ordonne en jetant un regard aux visages des filles derrière moi, ces derniers n'expriment rien.

- Je... heu... Levigton ?

J'entends du brouhaha dans le téléphone, mais rien d'audible, Adonis à du mettre sa main sur le micro.

- Quoi ?

La voix grave de mon ami d'enfance résonne dans mon oreille.

- Pourquoi ?

- Pourquoi, quoi Irina ? me demande-t-il manifestement exaspéré par mon appel

- Pourquoi je ne suis pas avec toi, là, maintenant ?

- Je te manque déjà ?

- Autant que l'herpès manquerais à quelqu'un qui arriverais miraculeusement à s'en débarrasser.

- Parce que ça ne te regarde pas.

- Essaie encore.

- Parce que j'ai pas besoin de toi.

AZUL - BruisesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant