44. Exile

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Chapitre 44

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Irina

La tête dans le robinet, je mouille mon visage et frotte le plus fort possible, je tente de nettoyer le sang de Doni, j'en ai partout ; sur le visage et dans les cheveux. Je pourrais prendre une douche mais je ne veux pas rester ici une seconde de plus.

La douleur est une vieille amie, elle est revenue quand le choc de la mort d'Adonis m'a touchée, mais elle a vite était remplacé par un autre sentiment que je connais bien, un sentiment qui n'est pas une vieille amie, mais plus une âme-sœur : la colère.

Je me sens révoltée. Révoltée que Doni est voulu me protéger, révoltée qu'il ai pris se risque sans gilet pare-balles, révolté que Simon ai était retenue par des gens que je considérais comme mes amis. Révolté que cette décision vienne de l'homme que j'aime.

Nous sommes chez Kei, la voiture avec mes affaires a été ramenée, les hommes de Cruz tués, et le corps d'Adonis est au sous-sol.

Ma gorge se serre, j'ai encore envie de pleurer, mais je m'y refuse, j'ai déjà craqué une fois après des années de retenue, la lune ne me verra pas craquer avec longtemps.

Je redresse mes cheveux en chignon et m'observe dans le miroir de la salle de bain. J'ai encore du sang dans le cou.

- Salut.

Je me tourne vers Simon. Je ne réalise pas bien qu'il est là, et qu'il n'a vécu aucune maltraitance, il va vraiment bien.

- Salut. Je réponds, les yeux embués.

- Je t'aime, petite sœur.

Un sourire sincère éclaire mon visage.

- Je t'aime, idiot.

Mon frère m'aide à nettoyer le sang, il garde le silence et je réalise que s'est la première fois qu'il devait me voir pleurer. Je pose une main réconfortante sur sa joue.

- Comment tu vas, mon cœur ?

- Super bien, les gars était super sympa, Luis vivait avec moi, et Knox était souvent là aussi, Doni et Kei passait souvent, on faisait des jeux vidéo...

Il m'a laisser faire des cauchemars durant des semaines.

- Franchement j'ai pris ça comme des vacances, jusqu'à ce que Keiran me dise que tu me croyais kidnappé. Je suis tellement désolé, Iri, jamais je-

- Je sais, ne t'inquiète pas, et, qu'est qu'ils t'avais dit, au début ?

- Qu'on était en danger, qu'il nous gardait dans des lieux sécurisé, que tu étais pas loin mais qu'on pouvait pas se voir pour notre sécurité, ils me faisaient même passer des messages de ta part, j'imagine que c'était des faux messages du coup...

Les enfoirés.

- Adonis... Commence Simon. Adonis, il mangeait avec moi trois fois par semaine, il m'a même emmené au ciné en cachette, et il est resté dormir à l'appart une nuit pour qu'on reste sur la console toute la nuit... il m'a donné son gilet pare-balles, Irina, c'est ma-

- Si tu oses dire que c'est ta faute, je te donne à bouffer au chien de Keiran, Simon, et il s'appelle Satan, son chien.

Sassa est un chien adorable, mais je ne lui dis évidemment pas.

- C'est pas ta faute, d'accord ? Adonis est comme ça, il est le genre de personne à donner son gilet, il est protecteur, il a un grand cœur.

AZUL - BruisesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant