13. « Ma beauté »

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Chapitre 13

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Irina

Trempée et glacée, je tiens tête à Kei qui ne perd pas son sourire. S'il me laisse dormir dehors ce soir, je risque de mourir de froid. Hargneusement, je retire son foutu sweat qui m'a entrainé dans cette situation.

-          Tout va bien ?

Je sursaute et me retourne, plus loin, au coin de la maison, se tient l'un des hommes de Keiran, de là ou il se tient Kei ne peux pas le voir, mais je vois à son regard qu'il a comprit ce qui se passe, et il sort à nouveau son portable pour y noter quelque chose.

-          Vous pouvez me faire rentrer ? je demande au garde en me rapprochant de lui.

Ce dernier sort son portable qui vient de sonner, et son regard passe de moi au portable.

-          Je... heu, nous ne pouvons pas.

Je m'approche encore de lui et lui fait signe de me montrer son portable, sur ce dernier je vois un conversation de groupe, et le dernier message et de « M.Levigton » qui ordonne à ses hommes : « si vous voyez une fille dans mon jardin, laissez là où elle est » j'hausse un sourcils et observe l'homme de Levigton.

-          Vous n'allez quand même pas lui obéir, si vous me laissais là, je pourrais mourir.

-          Je ne peux pas.

-          Mais...

-          Si je vous aide, vous serez invité à mon enterrement demain.

Je soupire, ces hommes sont terrifiés par leur patron, comment Kei peut-il espérer qu'ils leur soient loyal s'il les traite aussi mal ?

-          Vous pouvez au moins me passer votre veste, s'il vous plait ?

Je tourne la tête vers la maison, nous sommes devant la fenêtre du bureau de Kei.

-          Heu... laissez loi lui demander.

Il est sérieux ? l'homme tape un message sur son portable au moment où la lumière du bureau de Kei s'allume, ce dernier y apparaît et nous observe d'un regard mauvais – pour changer. Il examine son portable sur lequel je devine l'apparition du message de son homme et répond rapidement.

Lorsque l'homme reçoit le message de son boss, je me penche pour y voir sa réponse : « non ». Prévisible. L'homme tourne rapidement les talons et s'éloigne. Super.

Je m'éloigne de la fenêtre, loin du regard de Kei, à la recherche d'une solution. En réalité, sur le coup je me suis dit que je pourrais défoncer une fenêtre avec un caillou, sauf qu'il est peu probable que les fenêtre d'un homme tel que Keiran ne soit pas renforcés.

Je fais le tour de la maison pour aller à l'avant, je me penche près d'une petite fenêtre, colle mon visage à cette dernière et comprend que derrière se trouve un placard, ou peut-être une buanderie. Je tente le coup. Je cherche un gros caillou et lorsque je trouve le parfait projectile, je le lance de toute mes forces sur la fenêtre, évidement : rien. De mieux en mieux. Pas la moindre éraflure. Je retente ma chance, mais à nouveau : rien.

Bon : plan suivant.

Grelottante, je m'enfonce dans le jardin de Keiran à la recherche de l'un de ses hommes. Je choisis de me diriger vers le portail ; c'est le plus logique.

-          Excusez-moi ! je lance en croisant un garde, armé.

Ce dernier semble d'abord surpris de me voir avant que l'embarras ne tire les traits de son visage.

AZUL - BruisesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant