Chapitre 5________________________
Irina
Mes paupières papillonnent, je n'ouvre pas les yeux, trop désorientée. Je ne me rappelle pas m'être endormie hier, et je n'ai pas la sensation habituelle que m'apportes mon lit, en fait, je ne suis même pas allongée, et ce qui me sert de dossier est bien moins confortable que mon matelas.
Je ne suis pas à Brooklyn.
La soirée de la vieille me revient tranquillement en tête, Keiran, Adonis, le cocktail. Le cocktail. Adonis m'a droguée, voilà pourquoi je ne me rappelle pas m'être endormie : on m'y a forcée. Ça n'est malheureusement pas la première fois que ça m'arrive, quand je traînais encore avec Keiran alors qu'il avait commencé a intégré cette nouvelle vie, il m'était déjà arrivé qu'on m'endorme de cette manière. Je chasse ces mauvais souvenirs et pousse un léger grognement. Ma tête me fait mal, et à l'idée de me réveiller une nouvelle fois loin de mon frère, mon cœur me brûle.
- La chica esta despierta.
- Fais attention, elle trouve ça raciste de parler espagnol. Répond la voix d'Adonis
J'entends un ricanement que je ne connais bien pas loin de moi. Je me décide à tranquillement ouvrir les yeux, n'ayant qu'un seul but en tête.
Lequel ? Simple : fusiller Adonis du regard, et si j'en ai la force, le frapper. Il m'a droguée l'enfoiré. Je me rends vite compte qu'on est en voiture, c'est marrant je n'avais pas perçu la sensation de vitesse les yeux fermés. Je ne m'attarde pas sur le paysage et mes iris rencontre rapidement celles d'Adonis, il est assis sur ma gauche. Nous sommes à l'arrière, je suis au milieu entouré de la rousse et du drogueur, devant, Keiran conduit à côté d'un grand blond qui était présent hier soir.
- Arrête de me fixer
Adonis tente de garder et air colérique alors que je le menace de tuer toute sa descendance de mes yeux.
- Pourquoi tu me fixes ?
Je garde un air neutre, mes yeux lance des éclairs mais mon visage n'exprime rien.
- Arrête.
Je penche lentement la tête sur le côté. Une femme calme fais peur, pourquoi ? Aucune idée, mais je sais que ce calme, additionner a la colère qui transparaît dans mes yeux est flippante, il suffit de voir le visage d'Adonis se décomposer lentement pour le comprendre.
- Irina. Arrête.
- Tu l'as droguée, pourquoi elle arrêterait ? questionne Keiran devant
- Iri...
- je suis patiente. Je dis calmement. Une vengeance digne de ce nom demande de la patience.
Je ponctue ma phrase d'un léger sourire, puis je détourne le regard. La vérité c'est que je suis bel et bien patiente mais qu'actuellement j'ai surtout autre chose à faire que de me venger de cet idiot.
- Où on est ?
Mon regard croise celui de Keiran dans le rétro, il me fixe plus longuement qu'il ne le devrait en sachant qu'il conduit.
- Dans ma voiture. Répond-il en se concentrant à nouveau sur la route.
Je lève les yeux au ciel, il va me falloir un certain temps pour m'adapter à nouveau à l'humour de Keiran.
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AZUL - Bruises
RomantikIl suffit souvent d'une seconde pour que tout bascule, ou d'une minute et 52 secondes : le temps qu'il leurs a fallu pour enlever son petit frère. Elle le retrouvera, peu importe le prix. Lui, il est le prix à payer, elle le sait. Un souvenir, le...