24. Doux mensonges

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Chapitre 24

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Irina

- T'es pas sérieuse ?

Un léger sourire se dessine sur mes lèvres alors qu'il s'approche dangereusement de moi. Je ne remarque que maintenant qu'il semble plus fatigué ces derniers temps, il n'en ait pas moi impressionnant -comment le pourrait-il ? - mais son visage bronzé me semble plus pâle, même ses cheveux semble plus en bataille qu'à leur habitude.

- Après ton tatouage, je t'ai dit que tu devrais consulter, voilà !

Et oui, je suis fière de mon idée.

- Espèce de...

Sa grande main tatouée entoure mon cou sans pour autant serrer, c'est pour le moment une simple menace. Presque une caresse en réalité, ses doigts se posent délicatement sur mon cou et au fond de moi, je sent qu'il ne feront rien d'autre que resté posé là, il ne serrera pas, mais la violence est sa seule façon de communiqué désormais.

- En quoi c'est presque un massage, ça ? crache-t-il

- C'est un massage au cerveau, parce que... tu vois ? (je désigne sa main) Tu ne sais t'exprimer que par la violence, il faut qu'on communique, Kei. Alors tu vois quand le médecin de ton organisation m'a soignée après que ta personne, probablement posséder par le diable, m'a ensanglanté, je me suis dit, « si il existe des médecin qui bosse pour la mafia, des psy doivent le faire aussi ! » cette femme ne travailles pas qu'avec vous, mais elle connait le monde de la mafia et de nombreux psychopathe dans ton genre viennent la voir, bon je crois que c'est surtout les victimes de psychopathe dans ton genre qui viennent mais passons... on va pouvoir tout lui dire, le secret professionnel compte aussi pour les fou comme toi, ici.

Keiran pince les lèvres, et je crois bien qu'il se retient de rire fasse à ma tirade, derrière nous, la psychologue apparait et vérifie que je respire toujours.

- Je vais bien ! je la rassure. Vous voyez c'est pour qu'il arrête d'utiliser ses mains pour communiquer et qu'il utilise un peu plus sa bouche qu'on est venu.

Lauren hoche la tête alors que Kei la penche sur le côté, je reporte mon attention sur lui alors qu'il se penche rapidement vers moi, étrangement j'ai la sensation que cela se passe au ralenti, je peux ressentir le moindre poils de mon corps se dresser lorsque sa bouche effleure mon oreille et qu'il chuchote :

- Si tu voulais que j'utilise plus ma bouche, tu n'avais qu'à demander.

Lorsqu'il se redresse, sont regard se fait plus, l'imbécile esquisse un sourire mais je décide de ne pas m'engager sur ce terrain avec lui et lui écrase mon pied sur le siens.

Il se décide enfin à lâcher mon cou, le sourire aux lèvres. Bon, pour le moment tout va bien. Rassurer de voir sa cliente en vie, Lauren soupire et nous propose de nous installer dans le canapé tandis qu'elle s'assoit dans le fauteuil en fasse.

Cette pièce est typiquement ce que j'imaginais pour un cabinet de psychologue, chaleureuse et douillette, les murs sont blancs, le sol en bois clair recouvert d'un tapis crème tandis que le canapé et le fauteuil sont de la même couleur que les murs, un bureau et une bibliothèque décors merveilleusement bien cette pièce, des coussins par ci par là, un coin thé/café... je pourrais rester ici pendant des heures.

- Bien, avant de commencer je tiens à préciser que Mademoiselle Sawyer avait raison sur un point, je suis, dans ce bureau, tenu au secret professionnel, en aucun cas je ne peux trahir le secret médical, et dans notre cas, même si la sécurité d'autrui est en péril, je comprends la difficulté du métier, du monde, dans lequel vous évoluez, et je travaille en connaissance de cause. Monsieur Levigton vous êtes libre de parler de votre organisation sans craindre quoi que ce soit, je vous demanderai par ailleurs de ne pas parler de moi, ma vie, ma sécurité et mon travail est protégé parce que je reste discrète sur mes clients, si eux n'en font pas de même... ce n'est pas un ordre ou une menace, c'est une demande amicale, je tiens seulement à me garder en vie, et aider.

AZUL - BruisesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant