Capitulum 7

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Le début d'après-midi apparaissait tranquillement et l'étoile guide brillait bien haut dans le ciel faisant ainsi étinceler les bordures neigeuses des toits et des murailles du château. Le paysage n'en était que plus éblouissant et malgré les chaleureux rayons de l'astre, on pouvait sentir qu'il était loin de faire bon à l'extérieur.

Je me demandai si le climat changeait parfois, laissant place à un peu plus de chaleur.

Les Terres Arides étaient visiblement très différentes. Le continent apparaissait opposé à celui où nous étions. Il y faisait apparemment toujours extrêmement chaud si bien que cela pouvait même en être dangereux.

Peut-être pourrais-je en savoir plus auprès d'Anthèm'ir. Cela nous ferait un sujet de conversation. Je n'étais pas encore sûr de moi, mais je désirais connaître davantage les personnes qui avaient bouleversé ma vie.

Depuis notre rencontre, rien que de penser à m'éloigner d'eux me rendait anxieux. C'était déconcertant.

— Il nous reste encore les rapports finaux des principaux jugements à faire au prince Özailen, tu n'as pas oublié Taìlann ? interrogea Maïden.

— Comment le pourrai-je ? Mon cher frère n'est guère patient alors il va falloir les conclure aujourd'hui.

— Vous paraissez bien différents des princes de nos histoires, fit Allen troublé.

— Et comment sont les princes de vos histoires ? répondit le concerné tout en levant un sourcil.

— Ils sont toujours enfermés dans leurs palais, incapables de vivre par eux-mêmes, et tiennent autant aux règles que Sinaïh, énonça Dëizna tout en me regardant.

Taìlann se redressa et se mit à éclater de rire accompagné par Maïden. Je me contentais de pincer mes lèvres, peut-être un peu vexé.

— Je crois qu'on en est bien loin. Notre bon prince est un véritable paresseux, même si c'est l'un des plus appréciés.

— Je ne suis pas fainéant. Je laisse tout simplement le reste de ma fratrie s'occuper des responsabilités de ce pays. J'ai malgré tout des obligations à remplir. Nous nous occupons, avec mon cher et tendre, de la diplomatie entre divers pays et cités.

— Taìlann passe le plus clair de son temps en voyage et ne peut pas tenir en place plus d'une seconde. Si on lui avait laissé le trône principal, il serait évident que ce serait le désordre absolu, renchérit son lié diverti.

Lorsqu'ils s'étaient tous deux présentés, j'avais éprouvé une inquiétante pression sur mes épaules. Ils avaient pris le temps de me rassurer, mais je me sentais obligé de faire attention à toutes mes actions. J'avais déjà craint d'offenser chaque personne que je rencontrais depuis mon arrivée en ces lieux et encore plus en la compagnie de ces deux êtres.

D'ailleurs, comment est-ce qu'ils s'étaient connus ? Peut-être s'étaient-ils rencontrés pendant l'un des voyages du roux ? C'était un sujet de plus à aborder auprès d'eux que je notais dans mon esprit. J'en éprouvais une curiosité très vive.

— Allons-y, il me tarde de terminer ces rapports ennuyants, déclara Maïden en soufflant.

— Nous ne serons pas de retour avant le coucher de l'étoile guide. En attendant, vous pouvez partir à la découverte de la ville si vous le souhaitez. Il y a beaucoup à savoir et nous pouvons vous laisser de quoi vous permettre de faire des emplettes, proposa Anthèm'ir.

— C'est une bonne idée ! On n'est pas encore allé voir à quoi ressemblait la cité. Je veux voir ça ! s'exclama Dëizna plus heureux que jamais.

Les trois êtres énigmatiques nous donnèrent un petit pochon de cuir contenant des pièces et des pierres en nous assurant que nous pouvions acheter ce que l'on désirait en les échangeant. Ils nous proposèrent de nous faire accompagner par des gardes, mais Allen était d'humeur aventureuse alors il déclina immédiatement sans nous demander notre avis.

Calix HiemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant