Capitulum 32

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Je me fis réveiller avec bonheur par les merveilleux doigts de mes amours sur mon corps. Leurs chaleurs me faisant le plus grand bien.

Il faisait déjà bien chaud dans la pièce. Aucun feu de cheminée ne semblait la réchauffer pourtant. Je pouvais sentir sur mon visage une brise légère et entendre les chants agréables de plusieurs oiseaux comme si nous nous trouvions dehors. J'ignorais si nous avions dormi avec une fenêtre déjà ouverte, mais ce réveil était plus qu'agréable. J'aurais voulu rester encore longtemps dans cet état d'apaisement et aussi bien entouré.

— Maintenant que vous êtes bien réveillés, nous devrions nous préparer. Mon père ne va pas tarder à venir pour te soigner Sinaïh, murmura Anthèm'ir.

— Qui t'a dit que nous étions parfaitement réveillés ? gronda Taìlann contre mon dos. Encore un instant, il est encore tôt. Tu sais très bien que l'étoile guide se lève bien plus tard à Sokar.

Je me mis doucement à rire, le prince grognon allait l'être une bonne partie de la matinée. Nous étions restés tardivement au banquet, si bien que j'avais fini par presque m'endormir là-bas. Mes amours n'avaient pas vraiment l'air épuisés, mais je savais qu'ils avaient envie de profiter encore un peu de ce moment au lit, tout comme moi.

Anthèm'ir se mit à souffler doucement accompagné par un léger rire. Ses doigts quittèrent ma chevelure et il s'extirpa tranquillement de notre couchage.

— Je vous laisse cinq minutes pour sortir de ce lit, laissa-t-il tombé alors que je l'entendis partir un peu plus loin.

Taìlann gronda un peu pour la forme et alors que j'allais me lever à mon tour, il posa sa tête sur mon torse et se pelotonna contre moi. Je le laissais alors faire, adorant cela.

Mes doigts partirent effleurer le visage du vampire et je redécouvris son visage. Sa peau était toujours aussi douce, d'une texture qui ne ressemblait même pas à une peau humaine. On aurait dit de la soie fine.

Je finis par remonter tranquillement ma main au niveau de ses cheveux. J'appréciais énormément de passer mes doigts dedans. Parfois, Anthèm'ir les coiffait et utilisait des perles et autres bijoux sur sa longue chevelure rousse. Le brun m'avait expliqué que ce genre de coiffures était beaucoup fait sur ses terres.

Les voyageurs ne s'embêtaient que peu à utiliser un système de monnaie, alors les pierres précieuses et bijoux étaient très utilisés. Les porter sur soi était à la fois signe de richesse, mais cela permettait également de se protéger du désert à l'aide des propriétés de certaines pierres. Je me demandais aussi avec humour si ce n'était pour ne pas oublier d'avoir toujours de quoi payer.

J'étais toujours perdu dans mes pensées lorsque, d'un coup, Taìlann se leva d'un bond. Les pas d'Anthèmir s'arrêtèrent juste à ma droite et je compris qu'il était revenu nous chercher.

Le prince enfantin s'était levé rapidement pour faire croire à notre lié qu'il allait le rejoindre. Mais je n'étais pas sûr que la supercherie avait fonctionné.

— Tu as retourné tout le palais en te levant. Je t'ai connu plus discret, se moqua Anthèm'ir. Les bains sont prêts, allons-y.

Je me mis à rire franchement, alors que Taìlann recommençait à grogner. Je décidais de ne pas m'attarder dans ce lit douillé et le quittais presque aussi rapidement que le vampire l'avait fait quelques secondes plus tôt.

Le couchage était plus haut que celui où nous avions l'habitude de dormir à Sokar et Anthèm'ir dû me rattraper dans ses bras alors que je manquais de m'effondrer au sol par maladresse.

— Pardon, je ne m'attendais pas à ce que le lit soit plus haut.

— Il y a beaucoup de différences entre la Province du Vide et les Terres Arides. J'avais oublié pour le lit. Si ça peut te rassurer, Taìlann s'est tordu la cheville en descendant du lit la première fois. Et il voit parfaitement bien pourtant.

Calix HiemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant