Capitulum 10

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Remonter aux appartements fut plus compliqué et plus long que prévu. Taìlann savait se montrer très impatient et nous l'avait exprimé à merveille pendant le trajet. Il nous plaquait contre les murs du château et nous embrasser à son bon plaisir.

J'avais beaucoup aimé je l'avouais, mais la crainte que l'on nous voie était bien trop présente pour continuer nos baisers ici. Depuis que j'avais goûté au plaisir de leurs lèvres, je n'arrivais plus à m'en détacher. J'avais ce besoin impérieux à combler. Notre baignade avait rendu mon esprit plus clair sur mes désirs et je ne pouvais m'en détacher.

Les quelques personnes que nous croisions faisaient demi-tour en plein milieu du couloir ou rasaient les murs comme pour se faire oublier. Elles essayaient de passer discrètement sans déranger le prince impatient qui ne voulait plus nous lâcher. Ça n'avait pas l'air de les indigner plus que cela cependant. J'avais presque eu l'envie de me mouler aux murs afin de me faire oublier également, mais mon désir était si nécessaire que j'en oubliais toute pudeur.

Anthèm'ir dut reprendre le prince impatient à plusieurs reprises sur son comportement impétueux et nous finîmes finalement par arriver devant la porte désirée.

Malgré mon aspiration, je me sentais encore gauche et les laissais prendre les devants sans m'autoriser à agir. La curiosité et l'envie prenaient le dessus sur mes craintes, mais je ressentais toujours une pointe anxieuse à prendre des initiatives.

J'eus tout juste le temps d'ouvrir la porte de la chambre après être passé dans le salon que je terminais couché sur le lit avec Anthèm'ir au-dessus de moi en un battement de cils. Taìlann se trouvait dans son dos et il avait déjà retiré son haut. Sa peau claire brillait sous les lunes.

Il s'occupait à présent de la chemise du brun avec un regard plein de gourmandise qui me fit frissonner.

Mon corps avait des réactions que je ne contrôlais pas et que je découvrais. Il était rare que j'éprouve un si grand plaisir. Je l'avais déjà vécu à plusieurs reprises sous les effets de certains flacons du centre. J'étais troublé, mais d'un autre côté, je me sentais grisé par tout cela.

— Fais plus attention lorsque tu nous transportes. Sinaïh est plus fragile que nous, gronda le vampire des Terres Arides.

Le prince mutin gronda pour la forme et continua de retirer ses couches de vêtements sous son regard aussi bien exaspéré qu'amusé. Je pus ainsi redécouvrir la peau plus tannée de l'incube ainsi que les multitudes de dessins encrés sur sa peau. Ils étaient si beaux.

Anthèm'ir reporta son attention sur moi et donnant mon accord, il vint de nouveau poser ses lèvres sur les miennes. Sa langue rejoignit rapidement la mienne et elles se mirent à danser ensemble rendant mon corps brûlant de plaisir. Il me laissait à peine respirer, prenant ma bouche d'assaut sans le moindre répit. Son bijou était bouillant me piquant presque.

Je commençais à avoir de plus en plus chaud. À vrai dire, la chaleur n'avait cessé de croître depuis notre sortie des eaux de la source. Ma tête tournait, mais d'une façon agréable, me rendant euphorique.

Des mains chaudes vinrent me retirer également mes vêtements. Des frissons de plaisirs parcouraient mon être et mon ventre se contractait du même sentiment. Le rapprochement de nos corps dépourvus de vêtements m'électrisa davantage. Je n'étais plus aussi intimidé, au contraire, j'avais envie de plus. La pensée de couvrir mon corps à leurs vues se fait vite balayer.

C'était comme si mon esprit oubliait tout de la peur de ces deux êtres. J'étais enfin libéré du centre et je devais en profiter.

Leurs mains sur ma peau me faisaient frémir de délice. Les baisers que je recevais étaient d'une douceur qui faisait chavirer mon cœur.

Calix HiemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant