Capitulum 20

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— Joli cœur... 

— Pourquoi hésiter ? soufflai-je toujours aussi sûr de ce que je voulais. 

Mon cœur avait commencé à s'emballer juste après leur avoir exprimé mon désir. Mes vampires l'avaient obligatoirement perçu. 

J'avais peur qu'ils pensent que j'étais terrorisé et qu'ils me rejettent. 

J'éprouvais une confiance absolue envers eux. Je redoutais toujours de découvrir le sang maculer les lèvres de mes vampires et de perdre la raison au moment où ils me mordraient, je l'avouais. 

Néanmoins, je savais que tout se passerait pour le mieux. 

— J'en ai envie. Ce n'est pas parce que notre âme doit se compléter. C'est parce que je vous aime. 

C'était sincère et mes paroles étaient sorties naturellement. 

Je sentais mes joues chauffer doucement et je baissais le regard, un sentiment étrange me prenant la gorge. De l'appréhension ? 

Taìlann m'avait déjà fait part de l'amour qu'il me portait et je n'avais, également, aucun doute sur ceux d'Anthèmir. Mais exprimer oralement ses émotions restait compliqué pour ma part. Je préférais le montrer autrement. 

Le vampire brun tourna doucement ses poignées encore enfermées entre mes mains afin de se retirer. Il se mit ensuite à caresser avec une grande douceur mes bras. 

Des doigts vinrent caresser ma mâchoire et la relever légèrement. Mes yeux rencontrèrent ceux de jade du prince lorsqu'il tourna mon visage à lui. 

Il approcha lentement son visage et posa ses lèvres sur les miennes, m'emmenant dans un baiser plein d'amour. 

— Nous t'aimons aussi. Notre âme vibre pour toi, joli cœur, et nous rêvons de la même chose. De compléter ce lien avec toi. L'impatience nous gagne de jour en jour, mais nous ne voulions pas nous précipiter et te faire peur. 

Taìlann se rapprocha un peu plus de moi et posa l'une de ses mains sur mon torse en une caresse aussi légère qu'une plume. Il se mit à réécrire la ligne de ma mâchoire, descendant ensuite le long de mon cou et de mes clavicules par des baisers chauds et humides. 

Ma respiration commença à s'emballer, appréciant les soins que me prodiguait le démon. 

— Tu dois savoir certaines choses sur ce qu'il va se passer, continua Anthèm'ir. 

— Quelles choses ? soufflai-je, le plaisir me prenant à la gorge. 

— Nous nous abreuverons de ta vitalité, comme tu le sais. Nous le ferons lentement la première fois, de manière à habituer ton corps à recevoir nos crocs, et cela, jusqu'à ce que tu sois presque inconscient. 

— Ton sang coulera dans nos veines. Une partie de toi va vivre en nous. Nous nous nourrissons également souvent pour ne pas perdre cette vitalité que l'on obtient après une morsure. Tu vas percevoir nos émotions en permanence, tu te sentiras comme dissocié entre nos trois corps. Ressentir autant de choses t'angoissera certainement. Mais nous serons là à chaque instant pour t'aider à t'habituer. 

Je n'en doutais pas et je les en remerciais. J'essayai de me détacher au mieux de l'inquiétude qui commençait à m'habiter. Je n'avais pas envie de commencer à m'angoisser en imaginant toutes sortes de scènes effroyables, mais il fallait que je sache ce qui m'attendrait. 

Le vampire roux descendit sa main vers mes boutons de chair déjà tendus par l'ivresse de ses actions sur mon corps. Ses baisers se firent plus appuyer et je ramenais, à plusieurs reprises, sa tête vers la mienne afin de profiter de la douceur de ses lèvres sur les miennes. 

Calix HiemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant