Capitulum 9

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J'avais passé tout le reste de la journée au lit à songer, dans la merveilleuse étreinte de mes vampires. Nous nous étions levés essentiellement pour nous rafraîchir dans la salle d'eau et pour que je puisse manger également. J'avais été quelque peu gêné de me dévêtir alors que nous étions dans la même pièce.

Mon corps se mettait à trembler de lui-même par manque d'énergie et je n'avais eu d'autre choix que de les laisser me soutenir.

Je n'étais pas réellement pudique pourtant. J'avais l'habitude devant les médecins du centre, mais c'était différent avec ces deux êtres. Je m'étais donc dépêché de me débarbouiller prétextant – bien que cela soit vrai - le vif besoin de manger tout en essayant de ne pas les regarder. Ils en avaient ri, mais m'avaient laissé faire.

Le repas avait déjà été disposé sur une table se situant face à l'une des fenêtres de la chambre lorsque j'étais revenu dans la chambre. Je n'avais entendu personne et seul le sourire énigmatique de Taìlann m'avait répondu lorsque je m'étais demandé comment toute cette nourriture était arrivée.

Je les avais attendus avant de me mettre à table, n'étant toujours pas sûr de si je pouvais agir sans leur consentement. Le prince avait grondé doucement, assurant que je n'avais pas à attendre. D'autant plus que les vampires ne mangeaient pas tout à fait la même nourriture. J'avais été assez embarrassé de me faire moraliser comme un enfant, mais sa douceur avait arrêté bien rapidement ma honte.

Anthèm'ir s'était assuré que je m'alimente autant que je le souhaitais. Je m'étais senti assez nerveux cependant. J'étais devenu le centre de leurs attentions pendant tout le temps de mon repas. Et autre chose perturbait mon esprit.

Je souhaitais vivement offrir mes cadeaux, mais mon appréhension avait pris le dessus.

— Qui a-t-il ? demanda finalement le brun après avoir relevé mon menton vers lui.

— Et bien...

Je lâchais vivement mon couvert, sur le point de m'étouffer de fébrilité.

— Prends ton temps. Tu es bien préoccupé. Est-ce nos corps si magnifiques qui t'ont rendu si nerveux ? reprit le prince mesquin.

— Non. Non ! Enfin, c'était perturbant, mais...

Je ne fis que de m'empourprer et de bégayer, essayant au mieux, de me tirer de là. Taìlann se mit à rire fortement alors qu'Anthèm'ir soufflait, peut-être amusé également, face à cette scène.

— J'avais pris des cadeaux que je souhaitais vous offrir, fis-je finalement en un souffle. Ceux dans le sac sur la petite commode.

Anhtèm'ir se leva du fauteuil et parti chercher le pochon. Il vint me le tendre de suite et m'encouragea d'un sourire.

Une fois l'objet en main, j'eus un peu de mal à enlever le nœud qui le refermait. Mes mains tremblaient et leurs regards sur ma personne me rendaient fébrile. Je réussis finalement à ouvrir le sac et récupérait les bracelets que j'avais acquis dans la boutique.

Je tendis sans un mot, le bracelet à la pierre orangée à Taìlann et celui à la pierre violette à Anthèm'ir. Je posais le mien sur la table, face à moi. J'attendis nerveusement, le cœur battant d'avoir commis un impair.

— Une cornaline, fit le prince impressionné. Et une sugilite pour notre cher et tendre. Que de bons choix pour discipliner nos énergies, tu le savais ?

— Eumh. Non, j'ai choisi ça naturellement.

— Ce sont les cadeaux les plus beaux, merci, mon tendre.

Anthèm'ir déposa un long et merveilleux baiser sur ma joue, faisant s'envoler des papillons de joie dans mon ventre. Son lié s'approcha également et déposa ses lèvres sur le coin de miennes. Cela me laissa une sensation de « pas assez », mais je n'osai pas bouger plus.

Calix HiemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant