De légers frissons recouvrirent mon corps alors que le souffle de Taìlann venait s'échouer sur le bas de mon dos.
Il avait fini par retirer l'entièreté de mes habits avec une facilité déconcertante. Je n'avais pas eu besoin de bouger et ce n'était pas pour me déplaire. J'étais beaucoup trop bien installé contre Anthèm'ir.
Le prince gourmand s'adonnait depuis peu à quelques baisers et gentilles morsures sur mon épiderme sensible. Sa faim se faisait grandissante, me donnant également envie de mordre mes compagnons sous le désir.
Je torturais ainsi doucement le torse de notre lié, tentant de le soumettre comme il l'avait fait le matin même dans les bains. Ce dernier se laissait aller à quelques soupirs plaisants, mais le contrôle qu'il possédait restait une véritable frustration à mes yeux.
Pour ma part, je ne pouvais m'empêcher de laisser quelques sons de plaisir sortir de ma gorge au plus grand bonheur de mes amours. Taìlann m'avait fait découvrir une certaine sensibilité à divers endroits de mon dos et en profitait grandement.
L'envie de planter mes dents dans la peau d'Anthèm'ir se faisait de plus en plus ressentir à cause de cela. Je ne comptais plus le nombre de fois où je le griffais de ces dernières ou encore lorsque je suçais avec avidité sa peau.
Ce fut l'impatience et le sentiment d'urgence du roux qui mit fin à cela. Je n'eus guère le temps de me contracter sous l'appréhension qu'il planta vivement ses crocs au niveau de mon flanc.
Mon souffle se coupa l'espace d'un instant. Je pouvais sentir ses dents venir me percer à plusieurs reprises et mon sang se faire aspirer juste après. Ses lèvres me paraissaient bien trop chaudes, mais leurs douceurs effaçaient la douleur au début de chaque morsure.
Les battements de mon cœur résonnèrent sourdement dans mes tempes et malgré le plaisir incommensurable, l'angoisse ne me quittait pas. J'avais toujours aussi peur de percevoir du sang et l'étendue de mes blessures. Taìlann était toujours extrêmement précautionneux néanmoins.
Anthèm'ir réussi finalement à me calmer avant que cela ne dégénère. Les sentiments de bonheur et de sérénité firent gonfler mon cœur alors qu'il se mit à dévorer mes lèvres, me faisant penser à autre chose. Mon esprit était facile à apaiser aujourd'hui.
Ses dents éraflèrent doucement ma langue sans jamais faire couler de liquide carmin. Sa langue vint caresser langoureusement la mienne, faisant crépiter mon bas-ventre.
Les mains de Taìlann accompagnèrent celles du brun et mon corps fut parcouru d'effleurements toujours plus plaisants. Je finis par être totalement détendu et un léger brouillard envahit petit à petit ma vision.
Ma tête devenait lourde et le reste de mon corps était si engourdi et pourtant, le plaisir était vertigineux comme toujours. Des papillons dansaient intensément dans mon ventre, me faisant me sentir à deux doigts d'une explosion jouissive.
Je finis par reposer mon crâne sur le torse d'Anthèmir, ses battements de cœur me berçant alors que je savourais le plaisir immense de cette morsure.
Je ne pus bientôt plus faire le moindre mouvement, mais j'étais si serein que je me laissai à fermer les yeux, attendant que l'orgasme vienne me faucher alors que mon lié serait enfin repu.
Cela arriva bien vite, mon corps fut pris de multiples tremblements, si bien que ma respiration finit par se couper. Taìlann n'avait pas fini de s'abreuver, savourant lentement ce que j'avais à lui offrir et cela prolongea mon état d'extase.
À la recherche d'air, je pris une vive inspiration tout en ouvrant rapidement les yeux. Alors que je me redressais, je découvris un tout autre décor.

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Calix Hiemis
VampireSur les terres gelées de la Province du Vide, existe un centre de recherches expérimentales ayant pour but de voler les secrets des capacités des saklims. Sinaïh, jeune humain vivant depuis l'enfance dans ce centre, ne rêve que de liberté. Les mage...